
dente; c'est-à-dire, qu'il est approchant du volume de notre geai commun,
avec lequel on pourrait le comparer. Ce dernier mode de comparaison
établit même des rapports moins incertains et plus faciles à saisir que
les mesures, quelqu'exactes qu'on puisse les supposer d'ailleurs , parcequ'elles
varient comme tous les individus de chaque espece, qui jamais
n'ont précisément la même taille.
Le petit, comme le grand oiseau de paradis émeraude, polie, sur le
milieu de la queue, deux filets de la même nature et de la même forme;
mais ils sont, proportions spécifiques à pari, ainsi que je l'ai observé,
généralement plus courls, car ils ne dépassent pas, ou ne dépassent que
de très peu les plus grandes plumes subalaires, qui ornent aussi ses
flancs, et auxquelles 011 peut appliquer tout ce que nous avons dit dans
notre premier article sur leur transparence, leur nombre, leurs formes
diverses, et la maniéré dont elles sont implantées à travers la peau. Les
plus grandes, et toutes celles de ces plumes qui sont à barbes touffues,
s é p a r é e s , transparentes , et terminées en de longs filets chevelus, sont
d'un beau blanc, tandis qu'elles sont brunes dans l'espece du grand
oiseau de paradis émeraude; les secondaires, à barbes lisses, sont d'un
beau jaune lustré; et les dernières, de même couleur que celles-ci, se
terminent en pointes d'un pourpre éclatant. Les plumes du front forment
un bandeau d'un vert d'émeraude, qui, passant entre le bec et les yeux,
couvre la gorge et le devant du cou sur lequel il descend ; mais , au
lieu de s'élargir au bas, et de se terminer circulairement en forme de
plastron, il se rétrécit, au contraire, et se partage en deux pointes vers
la partie inférieure du cou. La couleur de toutes les plumes de cette partie
est aussi d'un riche vert d'émeraude, et relie de leur duvet d'un brun violàtre.
Le dessus de la tête, les côtés , et le derriere du cou, sont d'un jaune
de paille glacé, plus brillant sur les parties basses. Le même jaune, nuancé
d'une légère teinte brunâtre, colore toutes les plumes du manteau, des
scapulaires, et du dos, jusqu'au croupion, où elles reprennent du brun
de chataigne pur, qui est la couleur de la queue et des plumes de
recouvrements supérieurs de celle-ci. Les petites couvertures du poignet
de l'aile sont d'un brun richement nué de jaune ; les plus grandes sont
brunes et largement frangées du même jaune paille que le derriere du
cou. Le bas du devant du cou, la poitrine, le ventre, le dessous de
la queue, en un mot toutes les plumes du dessous du corps, sont d'un
brun clair uniforme qui approche de la couleur de la canelle. Les pennes
de l'aile sont d'un brun plus foncé , semblable à celui de la queue. Le
bec et les pieds, qui ont absolument les mêmes caractères que dans le
grand oiseau de paradis émeraude, ont aussi leurs couleurs semblables à
celles de ces parties dans le même oiseau.
Celle description doit suffire au lecteur pour lui faire établir les rapports
et les différences qui se trouvent entre le grand et le petit oiseau