
blanche des joues, qui releve singulièrement la physionomie de ce geai
par son opposition avec le noir de la gorge, prend naissance au-dessous
des yeux, et s'étend en cercle jusqu'aux oreilles, qu'elle couvre entièrement.
Le derrière de la tète est d'un brun nuancé d'olive, couleur qui est aussi
celle, si ce n'est cependant qu'elle y est un peu plus olivacée et comme
glacée de gris, de toute la partie supérieure du corps, des scapulaires, des
couvertures des ailes, du dos, du croupion, et des couvertures du dessus
de la queue. Cette derniere est d'un brun olivâtre sur les bords de ses
pennes; tels sont aussi ceux des pennes alaires, dont le fond est d'un brun
très noir. Toutes les plumes du dessous du corps, depuis le gris de la
poitrine jusqu'au bas-ventre, sont d'un brun olivacé un peu plus clair
que celui du dessus du corps. Les couvertures du dessous de la queue
sont rousses. Le bec est noir vers la pointe, et d'un brun clair à sa base.
Les pieds sont bruns, et les ongles couleur du bec: la couleur des yeux ne
nous est pas connue; Sonnerat les dit d'un jaune roussàtre.
J'ai vu Fespece du geai à joues blanches dans plusieurs cabinets ; à
Amsterdam, chez MM. Raye de Breuckelerwacrt, Temminck, et Holthuysen;
et à Paris, chez feu Mauduit, l'abbé Aubry, et M. Gigot d'Orcy.
Si l'on compare ce que nous venons de dire de cet oiseau avec ce que
les naturalistes en ont dit avant nous , on trouvera bien quelques différences
entre leurs descriptions et la mienne; mais cela ne doit surprendre
personne, car il n'y a que des descriptions également exactes qui puissent
coïncider ensemble : or jusqu'à ce moment les naturalistes ont attaché
si peu d'importance à cette exactitude ! et comment l'auroient-ils pu, les
uns n'ayant la plupart du temps décrit que des objets qu'ils n'avoient
jamais eus sous les yeux, et les autres n'ayant fait que copier des descriptions
ainsi hasardées?
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