blable «à celle du milieu du cou, mais qui disparoît totalement sous certain
point de vue. Les pieds et les ongles sont d'un brun jaunâtre, et les
barbes des blets de la queue d'un verd changeant. Le bec est jaune à sa
pointe , et brunâtre vers sa base.
Celle espece se trouve à la Nouvelle-Guinée, où il paroîl que les sauvages
se servent de ses dépouilles comme ornement : on trouve dans nos
cabinets beaucoup de ces individus, mais la plupart sans pieds et sans
ailes ; je n'en connois que deux beaux, d'après lesquels j'ai fait cette
description , et dont l'un fait partie des collections de M. Temminck, à
Amsterdam ; l'autre appartient à M. Raye de Breukelerwaerl, aussi d'Amsterdam.
Buffon l'a bien décrite de maniéré à la faire reconnoître, cette espece;
mais il se trompe lorsqu'il ne porte qu'à vingt le nombre de ses plumes
d'ornement, car j'en ai compté jusqu'à quatre-vingt-dix-sept. Cette erreur
de Buffon vient de ce que l'individu qu'il avoit vu n'étoit pas entier, et
qu'il lui manquoit beaucoup de ces plumes ; défaut qui, laissant probablement
un vide entre elles, a fait aussi dire à ce naturaliste que l'oiseau
avoit deux bouquets. C'est encore par suite d'une mauvaise préparation,
ou de quelque dégradation, qu'il a vu les plumes de la tête du magnifique
courtes, droites, serrées, et formant un velours naturel.
Cet oiseau est un peu plus grand que le manucode : on peut au reste
consulter nos planches où ils se trouvent l'un et l'autre représentés de
grandeur naturelle.