
aient fait des observations sur les animaux vivants? Je le dis encore,
gardons-nous de prononcer avant de bien connoître, et n'oubliôns pas que
pour connoitre les choses il faut avant tout les étudier.
Le bleu qui domine sur le plumage supérieur du geai de cet article lui
a valu le nom de geai bleu que nous lui conservons : ce bleu est rehaussé
chez lui par une légere teinte purpurine qui lui donne un grand éclat,
et qui se trouve en opposition avec les belles taches blanches du bout des
pennes de la queue et celles dispersées sur les ailes, rayées transversalement
ainsi que la queue par des bandes noires plus prononcées sur les
pennes intermédiaires de la queue et sur les dernieres plumes des ailes.
Un collier noir en forme de plastron traverse le bas du cou et tient à
deux branches aussi noires, et qui remontant sur les côtés du cou se rejoignent
sur le chignon et couvrent tout le derriere de la tête, d'où se
détache, en se prolongeant, une huppe que l'oiseau redresse ou couche à
volonté. Le front est aussi ccint d'un bandeau noir étroit; mais le tour
des yeux est blanc ainsi que tout l'espace compris entre le plastron et ses
branches. La poitrine est d'un gris vineux qui se dégrade sur les flancs et
qui blanchit à mesure qu'il descend sur les parties postérieures ; de sorte
que le milieu du sternum , le ventre, les cuisses, et les couvertures du
dessous de la queue sont d'un blanc pur. Le bec et les pieds sont d'un
noir plombé, et les yeux gris-bleuâtres. Suivant Pennant celle espece
vole en troupe et se rabat dans les champs de maïs, où elle cause de grands
dégâts; elle se nourrit de châtaignes el de glands ; elle mange des vers,
des serpents aussi, mais très petits sans doute : ces oiseaux enfin placent
leur nid dans les lieux couverts et humides; la femelle y pond au mois de
mai des oeufs couleur d'olive, tachetés de gris noirâtre. Tels sont tous les
renseignements que nous pouvons donner, et qu'il a été possible d'extraire
de tout ce qui a été rapporté sur cette belle espece de geai. Si nous n'avons
rien à y ajouter, on nous saura peut-être quelque gré de la figure vraie
que nous donnons de l'oiseau. Nous observerons que dans le plus grand
nombre d'individus adultes que nous avons vus de l'espece, nous avons
remarqué pour toutes différences qu'il y en avoit qui étoient plus petits,
et qui avoient des couleurs moins vives , la huppe plus courte, et le bandeau
noir du front sur-tout bien moins prononcé que d'autres. Nous présumons
avec quelque fondement que ces individus plus petits n'étoient
que des femelles. D'autres individus qui portoient tous les caractères de
jeunes oiseaux, étoient semblables à ces derniers, mais ils étoient encore
moins colorés qu'eux, et leur huppe étoit à peine visible.
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