L E M A N U C O D E À B O U Q U E T ,
ou
L E M A G N I F I Q U E.
( N° 9-)
On trouve, a u p r e m i e r aspect, à cet oiseau quelques rapports dire«*>avee
respece précédente dans les caractères primordiaux qu. constituent le
facultés ; mais il en diffère par d'autres qui n'appartiennent qu a lui : il
a bien aussi les deux lileLs implantés sur le croupion au milieu de la
queue, mais différents de ceux du manucode tant par leur nature que
par leurs formes, et ne se dirigeant pas non pins de la même man.ere
nue chez ce dernier. Ces deux filets , terminés en pointe, ont le. neuf
pouces de longueur, et portent de courtes barbes eolor.ee, du cote extérieur
seulement : se croisant d'abord, celui de droite se dirige a gauche,
et celui de gauche à droite ; puis ils se contournent extérieurement,
et forment chacun un grand anneau dont l'extrémité vient presque retoucher
la queue : celle-ci n'est composée que de dix pennes d égale dimension
; elle est aussi fort courte, n'ayant que quinze lignes de longueur -, les
ailes'ployées n'en atteignent qu'à-peu-près le milieu.
Les plumes de parure implantées sur la nuque au heu de 1 être sur
les lianes comme chez le manucode, sont en outre bien plus nombreuse»
ici que là. et y composent un faisceau on bouquet: les plus grandes ,1c
ces plumes, formées en masse, et coupées carrément à leur extremite,
ont quinze lignes de longueur, et s'étendent jusque sur le dos. Voyez
lettre b, planche . • , une de ces plumes «pie nous avons fait représenter
On remarque encore et enfin une petite différence de forme entre e
bec du magnifique et celui du manucode proprement dit ; cest que la
mandibule supérieure a chez le premier un très petit crochet de chaque
côté et que I inférieure y est plus droite que chez I autre. Dans les deux,
les narines sont bien couvertes de plumes, mais elles n en sont pas depassées
ici comme dans le manucode. Les pieds sont longs, grêles, sans
écailles, cl les doigts réunis a leurs bases absolument comme ceux de ce