
Ce rapprochement clans des especcs d'un même genre et qui ont du
bleu dans leur plumage est des plus intéressants eu égard à l'espace immense
qui sépare les elimats qu'elles habitent.
J'ai vu un second individu de l'espece du geai bleu verdin chez M. Gigot
d'Orcy, à qui M. Wodfort, de Londres, l'avoit envoyé avec plusieurs autres
oiseaux de la mer du Sud, pour qu'ils fussent dessinés par le même peintre
qui avoit déjà peint tous mes oiseaux d'Afrique.
Les naturalistes parlent d'un geai qui se trouve à la haie deNootka, et
sur les côtes du canal du Roi-Georges : la description qu'ils font de cet
oiseau convient assez à notre geai bleu verdin; cependant la dimension
de quatorze pouces qu'ils lui donnent, ce qui en fait un gros oiseau, ne
s'accorde plus avec celle de ce dernier, plus petit encore que le geai bleu :
on ne peut donc pas les confondre ensemble. On ne peut non plus rien
statuer à l'égard de ces variétés ou races du geai bleu dont parle Bartram,
et qu'il a vues clans les parties sud de l'Amérique septentrionale, ni de
celles que La Perouse avoit trouvées à la baie Monteray; car il ne faut
prononcer que sur ce qu'on connoît bien.