
Je haut des ailes; l'autre s'étendant jusqu'au milieu du dos : cette parure
n'est encore ici que l'attribut du mâle, par cette loi de la nature qui toujours
se montre moins libérale à cet égard envers les femelles.
Le loriot de paradis, comme on le voit par la figure de grandeur naturelle
que nous en donnons, est un peu plus fort de taille que notre loriot européen;
les plumes 1111 peu longues du jdessus de sa tèle lui forment une cspece de
huppe, mais seulement lorsqu'elles sont relevées, car couchées elles n'en
conservent presque pas l'apparence: de sorte que celte huppe n'en est point
une à proprement parler, puisqu'elle n'est point permanente et toujours
visible comme l'est celle des oiseaux véritablement huppés même dans l'état
de repos; c'est que les plumes qui composent la huppe de ces derniers débordent
toujours l'occiput, et que cela n'a point lieu ici: ajoutons que les
plumes du dessus de la tête ne s'y terminent pas même en pointe, qu'elles
y sont au contraire larges et arrondies en écailles, ce qui est en quelque
sorte incompatible avec les huppes proprement dites, excepté les cas néanmoins
où elles se trouveroient implantées perpendiculairement, et où les
plumes qui les formeroient alors seraient fort longues, ou assises sur de longues
tiges.
Quoi qu'il en soit de la huppe de notre loriot, toute cette partie du dessus
de sa tête et tout le camail, sont d'un beau jaune aurore foncé qui prend
des tons plus rougeàtres dans certaines parties, et les plumes en sont glacées,
et ont le brillant de la soie écrue; la gorge est noire jusqu'aux yeux,
et ce noir se termine en pointe vers le bas du cou. Nous observerons que
toute cette partie noire paroît sur le milieu du cou comme dans un enfoncement,
par rapport aux plumes du camail qui retombent sur ses côtés, où
elles sont bouffantes, et que ni les plumes de la gorge ni celles de la tête ne
sont de la nature du velours. Le croupion, les couvertures du dessus de la
queue, celles en grande partie des ailes, et les scapulaires, sont d'un jaune
d'or; tout le dessous du corps est d'un jaune jonquille; les premieres grandes
pennes alaires sont noires ; les suivantes sont jaunes , terminées de
noir; et les dernieres entièrement jaunes. Les pennes de la queue, au nombre
de douze, et toutes d'égale longueur, sont d'un noir glacé d'olivâtre,
et ont chacune une petite tache jaune vers leur pointe, mais ces taches ne
s'apperçoivent que sur le dessus de la queue; les couvertures du dessous
des ailes sont jaunes; la mandibule supérieure est noire; l'inférieure ne
l'est qu'à sa pointe, étant brunâtre sur la base; les pieds et les ongles sont
d'un noir brun: nous ignorons la couleur des yeux.