F E M E L L E DT ROI,LIER VULGAIRE.
( N° 33. )
LA femelle du rollier vulgaire iliffcre de son maie en ce qu'elle lui est un
peu inférieure par sa taille; elle en différé encore et davantage par ses
couleurs qui, quoiqu'en général les mêmes sur les parties supérieures du
corps, y sont cependant d'une teinte moins vive: chez elle le devant du
cou est d'un verd nué de roux, et la poitrine et les flancs y ont une teinte
plus décidément roussàtre; de sorte qu'on la reconnoit d'abord à celte
derniere couleur: toutes les plumes de sa queue sont égales entre elles
sans le moindre prolongement aux extérieures. Nous regrettons de ne
counoitre ni le maie ni la femelle du tuilier vulgaire dans son jeune âge;
ce qui, avec la nidification et la couleur des oeufs , que nous ne connoissons
pas non plus, en auroit complété l'histoire, et aurait entièrement résolu la
question sur l'identité ou la diversité d'.espece du rollier vulgaire et du
rollier à longs brins, si cependant elle paroissoit ne l'être pas encore par
les différences que nous avons établies entre l'un et l'autre.
Les faits relatifs aux moeurs du rollier dont il est ici question, et qu'on a
nommé indistinctement geai de Strasbourg, pie de mer ou des bouleaux,
et même perroquet d'Allemagne, se réduisent à ce qu'il niche sur les
arbres, et de préférence sur les bouleaux. Le docteur Shaw, qui a observé
cet oiseau dans le nord de l'Afrique, où il se trouve en effet, et où on
le nomme sahga-rog, assure qu'il y niche dans des trous pratiqués le long
des berges des rivicres. Un autre fait, attesté par un chasseur qui a assuré
il M. Godeheu avoir vu sortir d'une butte de terre un de ces rolliers, qui
y avoit fait son nid et pondu deux ceufs, dont on ne dit pas la couleur,
contredirait un peu l'observation de Shaw, attendu que les oiseaux qui
nichent dans les berges, où ils sont à l'abri des petits animaux carnassiers,
ne nichent pas pour cela dans des trous à plate terre. Klein a dit aussi
que les petits de notre rollier vulgaire, contre l'ordinaire des autres oiseaux,
font leurs excréments dans le nid; ce qui a fait croire à d'autres que ce
nid étoit enduit d'excréments humains, ainsi que, par erreur, 011 l'avoit
déjà dit de celui de la huppe. Schwenek-Feld et Willughby ont aussi rapporté
qu'on voyoil l'cspecc du rollier vulgaire se réunir aux pies et aux
corneilles dans les terres labourées, pour y ramasser des grains, des racines,
des vers, et que même elle se rabailoit sur les charognes; d'autres
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