FLEUIUT. Vers le milieu du printemps ; les li'uits sont mûrs environ un mois
après.
HABITE. La Caroline , la Virginie, et quelques autres parties de l'Amérique
septentrionale, où d a été découvert par Banister. En 1724, Catesby envoya de
ses graines en Angleterre, où il s'est naturalisé, ainsi que dans une grande partie
de l'Europe.
USAGES. « Les feuilles de cet arbrisseau sont d'un beau verd; et ses fleurs, qui
« sont rassemblées en bouquet, font un joli effet au commencement de juin : il
it peut servir à la décoration des bosquets de la lin du printemps.
« Les feuilles sont d'une odeur désagréable, quand on les froisse dans les mains :
« elles passent en Canada pour être vulnéraires ; étant prises comme du tlié , elles
<c sont vermifuges ». DUH.
Son feuillage et ses larges bouquets de fleurs produisent un assez joli effet dans
les jardins ; mais d est à propos de le placer dans des lieux abrités, parcequ'il
donne beaucoup de prise aux vents par sa cyme étalée.
CULTURE. « Ce grand arbrisseau se multiplie très aisément par ses semences ; il
« supporte bien nos hivers : il croit dans les terres légeres au haut du Canada; par
cc conséquent il n'est point délicat sur la nature du terrain ». Duii.
On peut multiplier cet arbre de marcottes et de boutures ; mais, comme par ces
deux moyens elles restent souvent deux années à prendre des racines, il vaut
mieux le multiplier de semences, quand on peut s'en procurer de bonnes de leur
pays natal : d'adleurs les plantes qu'on obtient de graines sont toujours beaucoup
plus fortes que celles obtenues de boutures et de marcottes. Onlessenie, vers le
miheu du printemps, sur une terre légere et à l'ombre : les jeunes plantes loveront
au bout de six semaines, si l'on a soin d'arroser la terre dans les temps secs;
mais en mettant ces graines dans des pots, et en les plaçant sur une couche tempérée,
les plantes paroîtront plutôt, et feront de plus grands progrès dans la premiere
année : il ne faut cependant pas les forcer ni les laisser filer, car de cette
maniéré elles s'affoibhssent trop. C'est pourquoi il est nécessaire, vers le milieu
de l'été, d'exposer ces plantes en plein air dans un heu abrité ; on les renfermera
ensuite sous un châssis ordinaire, où elles soient à l'abri des fortes gelées. Au
printemps suivant on pourra disposer ces plantes dans une planche en pépiniere,
à un pied de distance enti-e elles , et au bout de deux ans elles seront en état d'être
mises à demeure.
Comme ces plantes sont un peu délicates dans leur jeunesse, il faut les tenir à
l'abri la premiere et la seconde années, pour les garantir sur-tout des premieres
gelées d'automne, qui souvent détruisent l'extrémité des branches tendres. Plus
elles végètent vigoureusement en été, plus elles sont en danger d'être détruites ;
ainsi d est nécessaire de les couvrir avec des nattes : à mesure qu'elles acquièrent
de la force, le Iroid ne les endommage plus.
E X P L I C A T I O N DE LA P L A N C H E 67,
1. Fleur. 2. Etamine. 3. Fruit.
C E R A T O N I A . CAROUBIER.
CERATONIA. LINN. Classe XXIL Polygamie. Ordre IIL Polyoecie.
CERATONIA. Juss. Classe XIV. Dicotylédones polypétales. Étamines
périgynes. Ordre XI. LES LÉGUMINEUSES.
G E N R E .
Fleurs mâles, et hermaphrodites.
CALICE.
Petit, rougeâtre, à cinq divisions ouvertes, très petites.
COROLLE.
Nulle.
ETAMINES. Au nombre de cinq, subulées, écartées, trois ou quatre fois plus
CALICE.
COROLLE.
ETAMINES.
PISTIL.
longues que le calice, insérées sur un disque charnu ; antheres
penchées, biloculaires , d'un rouge brun, et renfermant le
pollen qui est de couleur jaune.
Fleurs femelles, et hermaphrodites.
Comme daus les fleurs mâles.
Nulle.
Filets nuls, rudiments des antheres, situés aux angles d'un disque
charnu, et ne renfermant pas de poUen.
Supérieur, arqué, linéaire, tomenteux, entouré d'un disque charnu,
staminifere; style presque nul; stigmate en bouclier, et à
deux lobes.
PERICARPE. Gousse alongée, d'environ quatre pouces, comprimée, devenant
tétragone en séchant, glabre, charnue, et multdoculaire ; pulpe
de l'intérieur charnue, durcissant par la sécheresse ; loges au
nombre d'environ huit ou dix.
GRAINES. Solitaires , presque ovales, glabres, légèrement luisantes , et de
couleur de marron.
CARACTERE ESSENTIEL. Fleurs polygames ; corolle nulle ; cinq étamines ; ovaire
entouré d'un disque charnu.
CARACTERE SECONDAIRE. Arbre de moyenne grandeur, à feudles ailées, et assez
ressemblantes à celles des Pistachiers ; fleurs en petites grappes axdlaires.
ORDRE NATUREL. Ce genre fait partie de la famdle des Légumineuses ; il se rapproche
des casses par son fruit et ses feuilles ailées.
DÉNOMINATION. Le nom de Ceratonia signifie en grec gousse cornue. Ce genre a
long-temps porté le nom de Siliqua, à cause de la forme de son fruit.
OBSERVATION. On ne connoît qu'une espece de Caroubier qui croît naturellement
dans le levant, en Italie, et eu Espagne ; depuis long-temps elle est acclimatée
dans le midi de la France.
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