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S M I L A X . S A L S E P A R E I L L E . ^35
.. Aux environs de Montpellier on en fait des haies, qui ne sont cependant
« guere propres a protéger beaucoup les héritages.
« La racine de cette plante passe pour être sudorifîque; c'est pour cela qu'on
la nomme fausse Salsepareille ». DUH. ^
Cet arbuste n'offre aucun agrément, et on ne le cultive dans les jardins nue
par curiosité ; il fleurit tous les ans et donne des fruits au jardin du Muséum d'histoire
naturelle et chez M. Cels : ses racines passent pour être sudorifiques et dessicatwes
mais a un degré beaucoup plus foible que celles de k véritable Salseparedle,
Smilax Salsaparilla. '
CULTURE. . Les Smilax s'accommodent de toutes sortes de terrains : ils se
« multiphent aisément par des drageons enracinés qui se trouvent auprès des
« gros pieds ». Dun. ^
On multiplie aussi cet arbuste par les semences tirées de son pays natal et
semees dans des pots aussitôt qu'elles sont arrivées; elles n e l è v e r o n t néanmoins
qu an bout de deux et même de trois ans: il est à propos au second printemps
de mettre ces pots dans une couche pour hâter la germination et f o r t i f i é ensuite
es jeunes plantes. Au nord de la France cette espece est exposée à périr par
les grands froids ; et M. Dumont-Courset conseille d'en garder'oujours'quelqre
pieds en orangerie lorsqu'on le met en pleine terre. Dans le milieu et le sud de
-le JillClIX.
SMILAX mauritanica.
SALSEPAREILLE de Mauritanie.
S. caule aciileato , angulato , scandente ;
foliis cordatis , mucronatis , siih Septem
S. à dge munie d'aiguillons , anguleuse, grimpante
; feuilles en coeur, mucronées, presque
nerviis, inermibus, rariùs aculeatis; baccis
à sept nervures , inermes, rarement épineuses
ruhentibus. DESF. Ft. atl. 2. 367.
; baies rouges.
Tige élevée à vingt ou trente pieds, frnticuleuse, sarmentacée , grimpante,
anguleuse, munie d aiguillons. Feuilles alternes, fermes, p é t i o l é e s , en coeur
mermes quelquefois munies d'aiguillons sur leurs bords. Pétioles munis à leui'
base de deux vri les Fleurs très odorantes, dioïques, terminales, chacune sur un
pedicule fascicule; faisceaux disposés en grappes. Fleur mâle, cahce coloré, à
SIX divisions profondes, linéaires, étroites, un peu obtuses, recourbées; corolle
nulle; six et.amines plus courtes que le calice. Fleur femelle, calice comme dans
les fleurs maies; style petit, trifide. Baies arrondies, trifides, rouges, de la grandeur
d un pois. ' o ' " 51a"
Cette espece, observée sur la côte de Barbarie, et cultivée au Muséum d'histoire
naturelle , se rapproche beaucoup de la précédente ; mais sa tige est très
elevee ses fendles sont deux ou trois fois plus grandes, et sans taches. Comme
celles de presque toutes les Salsepareilles, les feuiUes de cet arbuste sont qnelquelois
inermes, suivant le terrain où on le trouve.
HABITE. Aux environs d'Alger.