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Malad.î«.; celk
dice de SHAI.
Petite vÈrcle,
¥ O Y A G E
demie des Sciences , tome IV. que Pifon &c Marcgravc
diicnt avoir des qualités abilergentes & émollientes pour
les ulcérés , dont on ne fait aucun ufage aux Ifles, faute
de le favoir , ou parce qu'on a d'autres fimples meilleurs.
Le plantain à fept côtes, qui ne me paroît pas naturel
a ce pays, puifqu'on ne le trouve que dans les lieux cultivés.
Le laitron, qui eft le même qu'en France, &c qui par ces
mêmes raifons pourroit auffi n'être pas naturel ici.
• Une guimauve à fleurs jaunes , raUemhlées en épi.
Un alkekerigi à fleur d'un blanc jaunâtre , & dont nous
n'avons pu favoir le nom vulgaire, quoiqu'il foit employé
dans les alimens.
Nous avons vu toutes ces plantes eii fleurs & en fruits. _
Le palma chrifti dont on èiit ici tant d'ufage, a des graines
mûres.
Les poiriers de l'allée des JeTuites ont continué de fe dépouiller
; 'la chute de leurs,feuilles a éclaira;! leur ombrage,
mais ne les a pas mis à nud coinme le font les arbres en
Earope dans l'hiver. Leurs fleurs ont aulîî beaucoup diminué.
La grande -ofeille des bois ( 8 ) étoit en fleur au bas de la
rnontagne Pelée.
R e g n e animal.
11 y a eu peu de perfonnes mortes de la maladie du pays,
qui a régné comme à l'ordinaire.
Un jeune homme eft arrivé de France en bonne fanté ;
1-ç lendemain il devoir venir chez moi , n'y étant point
venu, j'appris le jour fuivant qu'il étoit enterré. Telle eft la
promptitucte avec laquelle on eft enlevé par cette maladie
du pays,
La petite vérole , que nous appellerons déformais la
verette , felon l'ufage du pays , a toujours continué dans ce
bourg , quoiqu'un peu moins répandue que dans le mois
précédent j aucune perfonne connue n'en eft morte, èc on
(?) Bégonia.
n'a
A L A M A R T I N I Q U E . lii
n'a pas dit qu'elle eût été plus maligne fur les habitations
voiiines.
Les chevaux ont leur poil d'hiver, c'eft-à-dire , que leur
poil eft devenu extrêmement long ; il avoit commencé à
croître dès les mois précédens.
Nous avons dans ce mois des colibris nouveau-nés , & à
la fin de ce mois des fucrur'; qui venoient de naître. C'eft
un des jolis oifeaux de ces Ifles.
Le gibier marin commençoit à difparoître ^ à la fin de ce
mois il n'y en avoit prefque plus.
J1 y a eu du tritn dans les tems ordinaires.
Quadrupcdes,
OifeauXi
Poiflons;
De paiTage,
o B S E R V A T I O N S GENERALES,
Il eft arrivé dans ce mois un feul négrier ; les negres
qu'il apportoit étoient de la côte royaume de Congo.
H É C A P I T U L A T I O N
du mois de Novembre.
OBSERVATIONS MÉT ÉOROLOGICIUES
B
R O M
O A plus grande élévation a été une fois de 28 p. 4 7 lig.
le 20 à dix heures du matin ; c'étoit le jour de la lune ,
& le lendemain du luniftice auftral. Le tems étoit beau , le
vent fort, ôc conftamment à l'eft ce jour - là &; les jours
précédens , ainiî que les fuivans.
Il a monté fix fois à 2 8 p. 4 lig. & plufieurs fois à 28 p.
4 \ lig. dans les vingt-un premiers jours du mois ; il s'eft
foutenu enfuite moins haut que dans les commencemens.
Sa moindre élévation a été de 28 p. 2 j le 25 , jour du