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Maladies.
Celle dite de
Siam.
Petite vérole.
Quadrupèdes.
Oi&auï.
Reptiles.
Crocs-de-chicn.
PoiiTons.
1^8 V O Y A G E
aiguille , & qui eft ufuelle ici ; elle ne fait t|ue commenccr
à fleurir.
A ces plantes il faut ajouter routes celles qui ont été
mentionnées dans les mois précédens ; elles ont continué
de fleurir.
Le palma chrifti ( i ) a toujours des graines mûres ,
d'autres qui mii rident.
Le bois-cotelette ( z ) , dont nous n'avons pas fait mention
dans les mois précédens , quoiqu'il fût alors en fleurs ,
a des graines mûres à prélent.
Les poiriers font devenus encore plus nuds par la chute
de leurs feuilles.
R E G N E ANIMAL.
La maladie matelotte a continué , mais fans faire de
grands ravages ; je n'ai fçu que deux perfonnes connues qui
en foient mortes.
La verette a toujours régné dans ce mois ; vers la fin elle
eft devenue pks maligne ; il y a eu des blancs 6c des negres
qui en font morts.
Le long poil des chevaux tombe toujours en quantité.
Il n'a point paru de gibier marin. Nous avons vij dans ce
mois des nids de colibri, d'autres qui étoient nouvellement
nés.
Les pigeons font dans le même cas que les poules, c'eftà
dire , que nous les avons vus depuis notre arrivée, pondre
& couver en tout tems..
On m'a envoyé de l'Ifle de Sainte-Lucie , un de ces ferpens
connus fous le nom de crocs-de-chien , qui ne font point
malfaifans ( 3 ). Sa longueur eft d'environ fix pieds ; fa
groiTeur eft comme celle du poignet d'un homme robufte.
On a encore eu du tritri dài^s les tems ordinaires.
( I ) Ricinus. ( i ) Citharexilon.
(3) ^^ premiere partie , page ico où il en eftparlé.
Des
A L A M A R T I N I QUE.
-Des orphies , qui font les mêmes qu'en Europe/
Ainfi que des rougets , que l'on appelle ici des fouris.
Du baLahou , cette efpece de hareng dont la tête fe termine
par un bec long Se mince , femblable à une aiguille à
tricoter. Le P. Labat &; le P. Dutertre en ont parlé ( 4 ),
Des [ardine^ , -qui font aiTez femblables à celles que l'oa
pêche fur ies côtes de la Méditerranée , ôc qui font ornées
des plus belles couleurs.
Des dernoifelles ; ce font encore des poiiFons qui ont de
très-belles couleurs , & c'eft fans doute ce qui les " fait
nommer de même.
Enfin nous a.vons vu deux autres fortes de poiiTons , Tua
que l'on appelle des fardes , & l'autre des barbus ; celui-ci
n'eft pas ie même que cette efpeee de foie , à laquelle on
donne en France le nom de bari^u.
Nous avons vu des calmars , &: un autre poifl^on que l'on
appelle à la Martinique chartrouille. Il eft bien deiliné dans
le théâtre des animaux de Ruifch ^ fous le nom de Polipe ,
( tome, IL p, 4 , tab. lo , fig, premiere ).
• Il eft étonnant que dans uîi pays comme celui-ci on ne
foit pas très-incommodé des puces ôc des punaifes ; elles y
font cependant ii peu communes , qu'avant ce mois nous
n'en aYions point encore vu.
Nous avons obfervé des fourmis qui tranfportoient leurs
oeufs ; des mouches à feu, que quelques-uns appellent mouches
luifames. J'en avois déjà vu le mois précédent, c'eft une
omiffion fi je n'en ai point parlé. Il ne faut pas confondre
avec celles-ci, celles qu'on appelle mouches luifaates de
la Guadeloupe , on ne les trouve point ici.
Nous avons trouvé dans des bois pourris les vers de cette
abeille perce-bois, à qui l'on a donné le nom de von-von ,
femblable au bruit qu'elle fait en volant.
Nous avons fuivi la chenille de cet apoçiii dit qj^uadrille,.
dans toutes fes métamorphofes depuis fa naiilànce. Rien
j (4) Voyage aux Ifles de l'Amérique tome , VIII. p. 389. Pizrixj,
Hift. des Ant. Dutertre, tom. II. p. i ip. Faris , \66j.
Iiîfedes.
Puc^s, Punaiièî«'
Fourmk»
Abeiite pei'csbois,
dite von-von.
Giieiiillef.
il'