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ment la mere communique-c-clle à fon enfant cette maladie
quine fe dénote pas en elle ? Pourquoi ne le denotet
elle alors que dans l'enfant feulement ? Pourquoi aulli les
enfans blancs qui font tous alaités par des Negreffes, n ontils
jamais les ? , , • • JA r^
•• Ne pailons pas fous filence l'objeftion qui auroit du ie
préfenter la premiere contre cette opinion. Si les pians bc
a maladie vénérienne n'étoient quune meme maladie ,
elles ne devroient pas être diftina:es l'une ^de l'autre ; cependant
le contraire arrive ; on connoît lans s y méprendre
, de laquelle de ces deux maladies un Negre eft attaque.
On répond à cette objection, quelles ne diiîercnt qi^
«ar ces puftules , qui ne font qu'une indication de p.us ; èC
que h le virus vénérien fe manifefte de même dans les Nègres
, c'eft à raifon de la difference qu'il peut y avoir entre
k dureté ou les autres qualités de la peau noire & de la peau
Llanche. ^ . . •
Mais en admettant cette explication , pourquoi^u moins
les'enfans alaités par les Négrefles n'ont-ils pas tous , ou
prefque tous , au défaut des pians , la maladie venenenne?
Cependant il eft aulü rare dans nos Illes quen Europe de
voir des enfans blancs attaqués de cette derniere_ ma adie.
Pour l'eclairciffement de cette queftion , je crois pouvoir
avancer un autre fait, quoique je n'en aye pas vunioi-meme
la preuve complette ; c'eft qu'il palle pour conftant dans
nos Ifles que quelqu'un infecté des p^ans , les communique
aux autres Negres d'une habitation qm ne les ont pas eus ,
foit par leur voVmage & les fimples attouchemens , ioit par
la eontap-ion de l'air. Or , les Médecms ne penfent pas |e
crois , qu'il en faille auffi peu pour commumquer la .maladie
vénérienne. , . ^
Selon quelques autres perfonnes , les pians ne iont pas
«récifément la maladie vénérienne , mais un vice du iang
produit par le virus vénérien , mêlé avec e virus korbutiaue
• ôc même fi l'on en croit certains Medecins, il s y ]oint
nVut-être encore quelqu'autre virus. Mais ce fentiment ex-
Y ^ plique-t 11
A L A M A R T I N I Q U E.
plique-t-il les faits que nous venons d'expoier ? Ne laifTe-t-il
pas toujours les mêmes difficultés ?
Des maladies commums aux Blancs & auxNegres.
Les Blancs les Neo;res font tellement incommodés d . . . T^ ï c • ^ ^ J e fcBsl a-n cinsc &om Nmèogdrceis
la pituite dans nos Mes , qu on y fait une tres-grande con- ^^¡^^¡^j^
fommation de tabac , foit par le nez , foit par la bouche ,
mais fur - tout de cette derniere façon. C'eft un ufage^ fi
général parmi les hommes de fumer , qu'on en trouve trèspeu
qui n'en ayent pas l'habitude,
Parmi les Negres cet ufage eft auffi commun de la part des
femmes que del à part des hommes. J'ai vu de leurs enfans
fi jeunes , que fachant à peine marcher , leurs meres les
portoientilir le dos, ils avaient déjà la pipe à la bouche.
Cette habitude a été fi communément adoptée , que plufieurs
Blancs aie ceiTent pas de fumer di i ;^t in au foir ; à
peine y lailTent-ils deux heures d'intervâS^ans la journée
en diftérens tems.
Le tétanos , cette maladie convulfive, où tout le corps
devient roide perd toute flexibilité , femble être une
maladie particulièrement affectée aux pays chauds , tant
elle y eû commune. Elle attaque également les Blancs &
les Negres, mais plus fouvent -ceux-ci qui marchent pieds
nuds ; il fuffit pour l'occafionner d'être piqué ou bleffé à
quelques extrémités par un c lou, par un éclat de verre , ou
par quelque corps aigu ou pointu. Cette maladie demande
un prompt fecours , on en guérit rarement.
Il faut diftinguer deux fortes de tétanos dans nos liles ;
on a en Europe quelques exemples rares de celui dont nous
venons de parler , que l'on peut appeller le tétanos des
adultes ; celui-là eft toujours occafionné par une piquûre,
ou par quelqu'autre bleffure.
Le fécond, le tétanos des enfans nouveau-nés , eft une
maladie inconnue dans la zone tempérée , mais très-ordinaire
dans toute la zone torride ; on la trouve également
aux Indes. Si dès les premiers jours de leur naiMff ance , les
Le titanes,.
H y en a de deux
fortes.
Celui des noHveau
nés.
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