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P'ùi :
La quantité de
pluie.
Les divers mcetores.
La temperature
du n^ois.
10 VO Y A G E
thermometfes à mercure & à efprit-dc-vln , placés a.:
l'ombre du côté du nord, ainfi que la chaleur indiquée par
deux autres thermometres femblables expofés au ioleil.
Nous donnons enfuite le réfultat ou la quantité de la,
pluie qui a tombé dans le mois , la diftribution de cette
pluie , c'eft-à-dire, le nombre de jours pluvieux &c de ceux
qui ne l'ont pas été.
Nous expofons après cela les divers phénemencs-qui ont
paru , les éclairs , le tonnerre , la lumiere zodiacale , les
tremblemens de terre , &c.
De-là nous paiTons aux vents qui ont régné dans le mois ;
nous déiignons les difFérens points de l'horifon d'où ils ont
foufflé , les routes qu'ils ont tenues lorfqu'ils ont varié",
avec leurs degrés de force.
Nous terminons enfin ce premier article des récapitulations
par la température du mois , indiquée par les fens;.
C'eil par cette indication que nous décidons il le mois a été
çhaud ou temperé. Si cette voie n'eft pas plus exa£te que les
thermometresdu moins c'en eft une de plus pour juger
de l'impreffion que fait la chaleur de ee climat fur ceux qri
n'y font pas habitués.
Ce précis des obfervations météorologiques devient uneefpece
de table , à laquelle on peut recourir au befoin,.
R e g n e minÉral.-
Deuxieme article des Récapitulatwns.
Nous rapportons fous cet article les chofes relatives aa
regne minéral que nous avons pu obferver ; ce regne eft 11
SFCOND articr.£.
^ L e regne miné- ftérile à la Martinique, que quelquefois il n'aïu-a pas de
place dans ces récapitulations.
"i Des Montagnes , de la Nature des terres. -
Ce que c eft que C'eft un ufage ancien de divifer nos Mes en deux parties^
^ ott par deux dénominations j la partie la plus immédiate—
A L A M A R T I N I Q U E . n
jnent expofée au vent s'appelle Cabefterre : l'autre, ou
comme difent les marins, celle qui eft fous le vent , s'appelle
la Baffe-terre.
On ne fe fert plus de cette derniere dénomination a la
Martinique , mais beaucoup encore de la premiere. Cependant
fous ce terme de Cabeflerre on ne comprend que la
côte feptentrionale de l'Iile , & une partie feulement de la
côte orientale, c'eft-à-dire , depuis le Macouba jufqu'au
cul-de-Jac Robert ; ainfi ce terme n'exprime pas exadement,
fuivant fa premiere origine , toute la partie de l'Ifle
expofée au vent ; car depuis le cul-de-fac Robert jufqu'à la
pointe des Salines , tout le refte de cette côte orientale n'y
eft pas moins expofé que la précédente.
La diiFérence des terres eft fi marquée , qu'elle forme
une divifion encore plus fenfible.
Cette lile eft extrêmement hachée, entre-coupée par-tout
de collines fort hautes , comme on le dit à l'Amérique , ou
de mornes fort élevés (3).
Elle n'a que trois montagnes remarquables : tout le refte
fe défigne par ce nom de mornes.
La premiere eft la montagne Pelée , la plus haute & la
plus confidérable de toutes. Elle eft fituée vers l'extrémité
occidentale de l'Ifle ; elle porte tous les cara£teres d'un
ancien volcan ; c'eft auifi le fentiment des anciens habitans.
La feconde eft dans la partie orientale de l'Iile ; elle
s'appelle la montagne du Vauclin , du nom de la ParoiiTe
où elle eft fituée : fa hauteur n'eft pas à beaucoup près auiïï
confidérable que celle de la montagne Pelée ; elle eft beaucoup
plus acceifible , & prefque toute cultivée en café.
La hauteur de la troifieme eft encore moindre que celle
des deux autres ; c'eft im peloton de monticules faits en
( 3 ) On appelle dans nos liles mornes ce que nous appelions en
Europe collines &c coteaux j fous le nom de mornet on défigne les élévations
de terrein moins confidérables , les buttes de terre. Je mefer-
-virai de ces expreffions du pays , autrement il faudroit fouvent défigurer
le nom des lieux dont on parle , & les rendre niéconnoiiTables.
B i j
Ce qu'on nomme
Cabefterre a U
Martinique.
de cette Ifle.
Montagne Pelée
Montagne da
Vauclin.
Pit«ns du Carbec»