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Gcrofice.
JuiTuva.
Alaîadies.
Petite vérole,
Rhumes,
Ï78 V O Y A G E
appelle à la Martinique géroflée ( 8 ) , à caufe de la reflemblance
de fon fruit avec un clou de gérofle, Se que M.
Linnoeus a nommé jujîoea , pour rappeiler à jamais ce que
la botanique , & ceux qui la cultivent, doivent à Meffieurs
A. & B. dejiiffieu. Si je n'avois pas été prévenu par ce tribut
de la voix publique , ma reconnoillance & mon attachement
pour ces deux célébrés Naturaliftes ,fe feroient joints
aux éloges qui leur font dûs , 6c m'auroient di£té le même
hommage. Leur nom auroit immortalifé quelqu'un des nouveaux
genres de plantes que j'ai pu obferver à l'Amérique.
R E G N E ANIMAL.
ÇuADRûrEDSS,,
C E T A C ÉH.
Souffleur , marfouinî.
Oiseaux^
tes oyzs.
La verette fe répand de plus en plus dans ce bourg , &
devient, à ce qu'on m'a dit, plus maligne ; cependant iî
n'en eft mort aucune perfonne connue.
Il y a eu beaucoup de rhumes ; on dit que c'eft la faifon
où ils font les plus communs. Ne feroit-ce point parce que
les journées ayant été fort chaudes , il leur fuccede des ioirées
& des matinées fraîches , comme elles l'ont été les
premiers jours du mois ? C'eft alors en effet que les rhumes
ont été plus fréquens. Ils n'ont eu aucun fymptôme différent
de ceux qu'on éprouve en France.
Le poil d'hiver des chevaux tombe en plus grande quantité
, mais il n'eft pas encore tout-à-fait tombé , comme on
me l'avoit annoncé.
Je n'ai point encore parlé de cette efpece de cétacée que
l'on nomme ici fouffleur , cependant nous en avions déjà
vu paroître quelquefois fur ces côtes. On fait auffi que les
marjouins font communs à l'Amérique.
Les oyes pondoient dans ce mois. On en éleve peu dans
cette lile. E les ne peuvent point s'engraiffer. C'eft un défaut
commun à toutes fortes d'animaux , fur-tout à ceux
d'Europe qui ont été tranfportés dans ces contrées chaudes.
( 8 ) Onagra juffioea.
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_ A L A M A R T I N I Q U E . 179
J'ai vu un nid d'orw/an tout récent. C'eft un des jolis
oifeaux de ce pays , mais qui ne reiîemble point à l'ortolan
de France. M. Briilbn , dans fon premier volume d'ornithologie
, page 113 , en a donné une figure ôc une defcription
très-exacte fous le nom de pai/e tourterelle de VAmérique.
Nous ferons difpenfés par-là de le décrire un jour.
Nous renvoyons encore à ce même ouvrage pour les oifeaux
fuivans que nous avons vus.
La perdnx de ce pays-ci, que M. Briffbn défigne fous le
nom de pigeon de la ManL?ncjue , tom. I. p. 103 , 8c la perdnx
roujje , fous le nom de pigeon violet de la Martinique ,
tom. 1. p." [ 25), pl. XII. fig. I.
Ltgngriy défigné fous le nom ¿'émerilion des Antilles ,
tom. 1. p. 385.
Le carouge , décrit fous ce même nom, 5c fous le genre
de troupiak , tom. II. p. 115, pl. XII. fig. 2.
Le gobbe-mouche brun de la Martinique , tom. II. page
3(34, pl. XXXVI I I . fig. I. 'Lepipiri , autre gobbe-mouche ,
décrit fous le nom de tyran de Saint-Domingue tom. IL
p. 3 9 4 , p l -XXXVi n . fig. 2.
Uhirondelle de la Martinique , décrite ôc deifinée , t. II.
p. 499 , pl. XLV. fig. Elle a paru quelquefois dans ce
mois.
Nous avons encore eu occafion dans ce mois d'obferver
£c de décrire les oifeaux fuivans.
Le cohé 5 efpece de hibou , qui n'a été décrit par aucun
Auteur que je connoiiTe , ôc qui fait un cri femblable à fon
nom.
Le merle ordinaire , décrit d'après le P. Feuillée par M.
Briffon , fous le nom de lyierle de lAmérique , tome II. page
3 O 8 ( I ) . _
Le fucrier, qui ne cede point en beauté aux autres" oifeaux
M. BriiTon l'a décrit & rapporté au genre du grimpereau ,
tome m. z^ Partie , pl. XXXIV fig. 3. p. i.
Ortolaa.
Perdriï.
Perdrix rouiîè.
Grigri.
Carouose .
Gobbe-niouche.
Pipiri , tyran de
Saint Domingue.
Hirondelle.
Cohé,
Merle.
Le fucrier.
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(i ) Fcye^ la premiere parue , page 97.