On ne lui oppofe
,pas la faignée du
pied à la Martinique.
•Elle fe développe
.fubicement & veut
J.e plus prompt fe-
^coprs,
Exemple.
Îyiîladics des
blancs comme celi
e de l'automne en
•Europe.
;So V O Y A G- E / ^ ^
• On feroic porté à croire par ccs exemples que la «'lia-^W
du climat n'eft à craindre , qu'autant qu'elle trouve des dilpofitions
dans la conftitution du tempérament.
M. Chevalier, Médecin , qui a écrit fur les maladies
.de Saint-Domingue , toutes iemblables à.celles de la Martinique
, dit que dans ces fièvres malignes , il faut , après
quelques Xaignées .du bras employer celle du pied pour
dégager la tête. j • •
Je m'attendois en eiFet à en voir faire ufage , -quand le vis
les fymptômes de cette maladie , l'affoupiiTement ,1 eipece
-de vertige, & fouvent-le délire même oii tombe le malade j
•cependant je n'ai prefque jamais vu -pratiquer la faignee du
pied dans ces occafions,. -Outre les exemples dont ] ai ete
témoin^ je puis en parler perfonnellement , ayant eiluye
moi-même cette mafadie plufieurs fois, dans les voyages
Gue j'ai flits à l'Amérique.
Nous avons dit que fi l'on différé à s'oppofer aux progres
de cette maladie , dès le premier inftant qu'elle fe déclare,
•elle ,fe développe auffi-tôt avec une violence qu'il n'elt plus
«olîible d'arrêter. J'ai eu i a preuve de la promptitude qu'op
y apporte , par un exemple dont j'ai encore été témoin. Je
crois pouvoir le tranfporter de mes récapitulations , pour le
placer ici.
-Cette maladie s'étoit déclarée dans un jeune .homme par
les fymptômes d'une indigeftion , qui fe dénotoit déjà par
des vomiiTemens environ deux heures après le repas. Oia
ii'héfita point malgré cette circonftance à faigner le malade
fur le champ , & a réitérer les faignées de proche en proche,
felon l'ufage ; il eut le bonheur de guérir.
Les autres maladies les plus communes aux Ifles , & -que
l'on peut regarder comme particulières aux blancs , participent
toutes^i ainfi que l'a obfcr-vé M. Chevalier à Saint-
Domingue ) des maladies d'automne dont parle Hypocrate.
telles font les fièvres tierces ou quartes , les gonflemens
de rate, les obítrudions de foie , les diarrhées opiniâItlr
ens e f§a.¿uct. pas oublier .q. u'elles arri. vent l, e pl, us /i-ouve.nt a
i'X
A L A M A R T I N I Q U E. 8r
la fuite de l'épuifement où l'on cft réduit p a r m a l a d i e du
pays, & par ks remedes qu'on lui a oppoies. Ceux qui n ont
pai fubi cette cruelle épreuve , font rarement iu)ets a ccs
autres maladies. , • • l
Les Neo-res en font attaqués auffi quclquei-ois ; mais ie
plus fouvent c'eft la fuite , ou plutôt le commencement
d'une efpcce de cachexie qui leur cft particulière ; nous en
parlerons bientôt , fous le nom de .
Avant de paffer à d'autres obfervations , je crois devoir J
prévenir ceux qui fe propoieroi.nt d'aller a 1 Amé r ique , ,
à qui cet article pourroit paroître effrayant , que pluiieurs nu.
des maladies les plus confidérables d'£urope n'y regnent
pas , ou qu'elles y font à peine connues.
Telles font, par exemple , la goutte a gravelle, la
pierre , les apoplexies , les pleuréfies , les iuixions de poitrine
, & toutes celles qui font ordinairement la iuite de
l'hiver. , ,
Les femmes ne font prefque jamais attaquées de cette
maladw inflammatoire du pays dont nous venons de parler.
Ni l'im ni l'autre fexe n'eft expofé aux vapeurs , quoique
les femmes foient fort fujettes aux fappreiiions. ^ ^
La rage eft plus connue auffi dans cette partie de 1 Amé -
rique , par fon nom , que par fes eÎTcts.
La façon dont on fe vêtit dans nos Iftes , doit f ins doute
contribuer à quelques-unes des maladies que l'on y éprouvé.
Les hommes qui la plÛpart ne portent pas de cheveux , n ont
fur la tête qu'un bonnet de fimple mouffeline , & ne mettent
prefque jamais d'autre vêtement qu'une vefte de baiin,
ou de quelque autre étoffe auiTi légère. _
Cependant des journées fort chaudes font fuivies quelquefois
de foirées très-fraîches , capables d'arreter la tranipiration.
Les journées même font diil^rentes par leur tenv
pérature , & les vêtemens font toujours les mêmes. _
Plus les femmes européannes iéjournent a lAmenque,
plus l'écoulement périodique de leurs menftrucs diminue.
Celui des femmes du pays eft très-foible ; pluiieurs d entre
elles n'y font pas même fujettes. Elles prennent a cet égard
Plufieurs malad'Europe
, ou
es , ou incounucis
aux Ifles.
La façon de Te
vêtir peut nuire.
Flux périodiCjïl
des feninies.
IIK: f