Ti n')' a poim de
taupes.
A'iiimiix domeftiques
n'ont aucun
tenis marque pour
94 VO Y A G E
veau , & que les vaiíTeaux en apportcroient d'autres qui les
renouvclleroient ? ^ ,
Voilà encore un écart pour lequel je demande grace ; j'ai
ci-u le devoir au bien du Gouvernement & à l'utilité de mes
compatriotes , qui peut-être liront ce mémoire.
Je n'ai jamais vu de taupes à la Martinique. On m'a dit
qu on ne les connoiffbit point dans toutes nos Antilles.
Les animaux domeiliqucs apportés d'Europe n'ont aucun
tems marqué dans nos lilcs pour leurs produdions ou ré-
[ : : : ; : g é n é r a t i o n ^ ; ce qui détruit r a t i o n générale du contraire,
avancée par quelques Auteurs. ^ ^ ^
Les brebis y portent plus de deux fois l'année , c'elt-adire
, qu'elles font quelquefois jufqu'à fept portées dans
trois ans.
Le P- Dutertre aiTure dans plus d'un endroit que c elt une
choie certaine que les femelles des animaux portent plus
fouvent, ôc moins de tems aux Ifles qu'en France ; mais
il n'a pas remarqué ni oui-dire que les femmes jouiiTent de
ce privilege. ( T. I L p. 290 , 3 7 0 , &C.H1JI des Antilles).
C'eit encore-là une ailertion trop générale ; la différence de
la portée des femelles à l'Amérique & en France , n'eft pas
fi confidérable qu'il femble l'avancer.
J e n'ai point obfervé aulîi qu'il y eût un terme fixe , c'eità
dire, un nombre de jours certain & toujours égal , pour
ia durée de leur portée depuis l'accouplement.
Des Cétacées.
On v o i t quelquefois approcher des côtes de cette Ifle ,
ces deux cfpeces de cétacées , fi connus lous le nom de
foufleurs & de marfouins.
Ceft une opinion établie parmi les navigateurs, que ces
d e r n i e r s poiÎlons annoncent les tempêtes, & qu'allant à : la
rencontre du vent, le point de l'horifon vers equcl ils dirigent
leur courfe cil une indication du vent qui doit regner
Isientôt après.
Ni un terme Exe.
A L A MARTINIQUE.
On eftli fouvent à portée cie vérifier la fauffeté de cette
opinon fur les côtes d'Europe , comme je l'ai vérifié fur les.
côtes de l'Amérique , qu'il fcroit inutile d'en faire mention
, s'il y avoit un meilleur moyen que l'expérience &:
l'obfervation pour combattre & détruire les préjugés & les
erreurs.
Des OiÇeaux.
La ponte de S oifeaux dans cette Illc n'cft que de deux oeui's
à chaque couvée, quelques-uns en pondent jufqu'à trois,
mais ceux-là font rares.
J e foupçonne qu'il en eft de leur réproduftion , du moins
pour la plupart , comme de celle des quadrupèdes , qu'ils
n'ont aucun tems marqué pour leur ponte. On en verra des
exemples par ceux que nous avons eu le plus d'occafions
d'obferver.
Le fait eft bien certain à l'égard de prefque_ toute la vok
t i l le de baiFe-cour , excepté des pintades qui ne pondent
que dans une faifon ; mais cette ponte dure long-tems. Nous
avons toujours vu les poules , les cannes , & les poules
d'inde , pondre & couver en tout tems ; nous le difons ici ,
nous ne le répéterons plus dans nos récapitulations.-
Leurs couvées font à peu près de la même durée qu'en
Europe ; elles fe terminent c u vingt au vingt-unieme jour,
J'avois fait conftruire un four de maçonnerie propre à
faire éclore les oeufs ; on le chauffoit avec du feu comme
une étuve, par un petit canal voûté qui étoit placé au bas ;
j'ai vu éclore les oeufs du dix-neuf au vingtième jour. Il n'y a
donc qu'une différence d'environ une demi-journée entre
les couvées naturelles de ces climats &: celles de France..
Les oifeaux naturels à cette Me ne font d'aucune reffource
pour la bonne chere. Ils font ordinairement très-maigres ^
êç leur chair fort peu délicate ; on ne les mange point, il
l'on en excepte cinq ou fix efpeces, dont quelques - uns
aquatiques , & ceux que l'on comprend fous le nom de^gfhur
marin. On appelle ainfi d'autres oifeaux aquatiques,
La ponte dss oifeaux
de ceux oeuis
ieulement-
Il femWe qn'jl
en eft de nicnie
des oifeaux.
Ponte des pontes
& autres volaitles.
(Eufs cclüs dans
un four conftruit
exprcs.
f"
l [i'
t ¿
i. ' 1 il
M
Si:
P:,
i a
If