Sont proprcî. au
pìmrage.
Que le Gouveriieinent
devroit en-
Terres qui font
entre le Fort-Saint-
Pierre & le ïort-
Aoyal.
La côte y eft
itivs-eícai'pce.
Le chemin preCque
impraticable
le long
côte.
de cette
•La baye du lort-
Kojal.
JT' vf y.'
14 _ y O Y A G E
Mais auiTi ces mêmes endroits , où quelques liabitaJis
ont établi des prairies, iont très-bons pour élever des
beftiaux.
• Ce feroit un objet digne de l'attaition du Gouvernement
d'y faire établir des pâturages,par quelque encouragement.
Cet établiflcment ieroit d'une très-grande reiTource pour
cette Ifle ; il lui fourniroit les beftiaux néceiTaires à la culture
des terres en tems de paix ; il ieroit propre en tems de
guerre à prévenir la difette, èc à monter la Cavalerie de
Colonie.
uiis les environs du Carbet , en fuivant la côte mérie
jufqu'aux approches du Fon-Royal, les terres font
cette Co
De
diona
mélangées ; en général elles font arides ôc peu eftimées,
quoiqu'il s'en trouve quelques-unes très-bomies.
Prefque toute cette côte eft précifément ce que les marins
appellent une côte de fer. Elle eft dans la plupart des
endroits fort -haute & coupée à pic ; les canots dans lef-
uels on va par mer du Fort- Saint-'
Pierre au Fort-Royal
fiiivent toujours cette côte e , auiîi au
près de terre qu'ils le peuyent
le voyageur voit fufpendus fur fa tête des rochers
:
énormes , qui femblent prêts à s'écrouler. La plage qui en
eft couverte annonce que cet accident eft arrivé plus d'une
fois.
C'cft auiTi le long de ce rivage , ou plutôt de cette plage
étroite que l'on voyage, quand on fait par terre cette même
route ; c'eft-là cependant ce qu'on appelle le grand chemin
du Fort-Saint-Pierre au Fort-Royal.
C'eft par-là qu'il faudroi,t paiTer pour porter du fecours
•par terre de l'un à l'autre endroit, en cas d'attaque de la
part des ennemis ; dans plufieurs endroits deux perfonnes
ne peuvent marcher de front ; un homme à cheval peut à
peine y voyager.
Ce n'eft plus le même afpe£t, ce ne font plus les mêmes
terres , quand on arrive au Fort -Royal ; tout ce qui eft à
gauche & dans l'enfoncement de ce vafte baiîîn qu'on appelle
la baye du Fort-Royal , eft un pays marécageux.
Les bords contigus à la mer font prefque entiereme«.£
A L A MARTINIQUE.
Royés. On n'y voit que des plantes aquatiques ; les plus
ordinaires font des arbres qui croiiTent dans l'eau d'une
façon fmguliere. On les défigne tous aux Ifles fous le nom
général de Mangles , quoique tout ce qui porte le nom de
Mangles forme des genres de plantes diflerentes les unes
des autres pour les botaniftes. Tous ces qviartiers font au
nombre de ceux oii il pleut très-fouv^nt.
Ces terres font fortes, graiTes , la plupart très-argilleufes-.
Elles ne font pas épuifées par les plantations , comme plufieurs
autres tcrres--de cette lile.
Malgré les boues ôc lès pluies- auxquelles ellos font trèsfujettes
, elles font en général d'un bon rapport au moyen
des foirés ôc des defféchemens qu'on y fait. Les plus eftimées
font celles' du quartier qu'on appelle le Lamentin.
C'eft à gauche & vers l'enfoncement de cette baye ,
qu'eft fituée cette pointe de terre fallíante appellée le Morne
rouge , oil le P^ Feuillée a fait le plus grand nombre de fes'
obfervations.
Les terres qui font à droite de la baye du Fort-P^oyal ^ &
qui forment une efpece de prefqu'Ifle , font d'une nature
encore toute différente ; il faut pourtant en excepter cette
partie de l'enfoncement qui eft un peu fur la droite de la
baye , depuis la rivieA-e Salée ]VL(çm ç{.n- cul-de-fac à Vaches ,
cette partie eft auiîi marécageufe. Le refte de cette prefqu'Ifle
, depuis environ le bourg du cul-de-fac à Vaches, eft
un terrein fee, fi rempli de cailloux , qu'en quelques endroits
la terre en eft entièrement couverte.
Vers l'extrémité de cette prefqvi'Ifle on voit la paroiiTe
appellée les Anfes d'Arlet , oir fe recueille le café le plus
eftimé de la Martinique. Sa graine eft plus petite & plus
feche que dans les autres paroiiTes de l'IfLe. Les terres de ce
quartier font en effet les plus propres à cette plante , qui
demande un terrein fee & pierreux ; elles font expofées à la
féchereffe , tandis qu'il tombe ailleurs des pluies abondantes",
& ne' font arrofées par aucune riviere. Il en eft de même
d p s la paroiffe du Diamant , qui eft contiguë aux Anfes
d'Arlet, en avant vers l'eft , & dont les terres font à-peuprès
de la même qualité ôc de même rapport^ •
Terres qui Coni'
à gauche de cetrebaye.
Terres qui' YcnU -
à droite de la baye
Les Aufes a'Ár&tí