Jtahli ces vérités. Il étoit rejerve y MÖNS E IGNEUR
, à l'heureux moment de votre adminifiratlon,
de devenir l'époque de leur exécution &
de leur affermijjement.
La protecîion accordée aux Colonies y à leur culture
, va répandre leurs richejfesdans le Royaume,
& multiplier la Marine & les forces de l'Etat.
Ces avantages demandent des modifications dans
f adminifiration civile y vous en ave:^ déjà établies ;
& des vues différentes dans l'adminifiration politique
y vous en ave^ déjà annoncées.
Je mets fous vos yeux , dans cet Ouvrage y le
portrait des Américains. J'ai ofe peindre leur caracïere
avec franchife. Leur attachement pour le
Roi les rend dignes du meilleur des Princes. *
Ils verront enfin diffiper fous votre adminifiration
ces préjugés.defiriichfs , queßmbleroientplacer
h. une difiance immenfe.y dans le coeur du Souverain^
les hahitans des Colonies & ceux de la Métropole.
Vous accomumerei h. fe regarder comme freres ,
ceux que le ciel a mis fous la main du meme pere.
Nos neveux éprouvant aux extrémités du monde
l'influence des bienfaits du Roi, jouiront dans cette
patrie éloignée d'un bonheur qu'ils vous devront.
Après 'avoir dépeint le caraciere des habitans de
Fa Manïnïque , j'ai cherché a raffembter ce qui concerne
le climat y le f o l , la qualité & la quantité de
fes prodiicïions, les moyens de les augmenter par
ta culture, & d!en acquérir de nouvelles par Pinduf
trie y même de celles qu'un préjugé fondé fur l'habitude^
l'ignorance y femble avoir rendu le patrimoine
despuijfances étrangères.
En publiant cet Ouvrage, je n'ai point étéfeduit
par une vaine ambition, ni par l'approbation d*une
Compagnie éclairée..
Pourie faire paraître fous vos aufpices fetiavois
point attendu que la reconnoifjance m'en eût
fait une loi ; il vous étoit confacré long-tems avant
que je fujfe appellé a la place dont le Roi m'a honoré
par votre choix.
L'amour de la patrie m'a entraîné à faire ces
obfervations y un T^dt pur m'a conduit h les publierks
fentimens que je partage avec mes concitoyens 1
wiontinfpiréde vous en faire un hommage.
Je fuis avec refpecî ,
MO ISS BIG N EURV
o t r e t r è s - h umUe & ¡xès^
o b é i i l à n t Serviteur.
X H r B A U l T . Ofi C H A N V A i aî«:
ci