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Fouoeres en
grand nombre au
morne de la £albap.
AinC que plufieiirs
fâanres de
•cette faïuilie des
fiiicces.
i7(i VO Y A G E
Le gingiri ( 5 ) eft en fleurs , & commcncc même à avoir
des goui1?s un peu formées. C'eft cette plante que Plumier
avoit rangée parmi les digitales , & que M. Linnoeus a placé
parmi les fefamum de fa métliodeu
Les diverfes fortes d'oranges & de- citrons font toujours
en fleurs , quoique chargés de fruits mûrs.
Arhres ù Plantes de toute efpece.
Nous avons vu en fleurs en fruits toutes les plantes
mentionnées dans les mois précédens , ainfi nous ne ferons
qu'ajouter ici celles que nous avons obfervées d^uis.
Nous avons trouvé fur le morne de la CalbaiTe plniieurs
des fougeres qui ont été décrites par le P. Plumier , mais
fur-tout celle qui eft fi belle, & qu'il a mife à la tête des
autres dans la premiere planche de fon ouvrage, fous le
nom àcfougere adre. Elle vient en efl-et à la hauteur des
arbres fruitiers d 'Eu r o p e f e s tiges font de très-bons pieux
pour 1-es palijTades.
Nous avons encore obfervé dans ce même endroit plufieurs
autres plantes à-peu-près femblables : telles font les
filicules , les langues-de-cerf, les capillaires , les hémionites,
ies helléborines , dont la plupart ont été décrites & dellinées
par ce même Botanifte.
Nous avons remarqué auffi fur le morne de la Calbafl!e
cet arum à feuilles fendues , qvii eft une plante paraiite,
qu'il a pareillement décrite èi delTmée , ainfi que divers
autres arum.
Nous rapporterons ailleurs les diiFérens lichen , agaric 8c
champignons que nous avons vu pendant notre fé our au
f ort Saint-Pierre , èc dans nos différentes courfes ; la marchantia
, les bois fureau , ( qui fe rapporte aux jafminoïdes
de M. NiiTole ) pluiieurs efpeces de café , de phaféoles fauvages
, & de poivres ou faururus , dont la plupart fe nomment
ici queues de lézard.
( j ) Digitals.
Nous
A L A M A R T I N I Q U E . 177
Nous avons obfervé entr'autres plantes , le canelier ( i )
que l'on cultive ici, & que l'on appelle canelier fauvage (1).
Nous avons vu fleurir auffi l'opuntia que l'on appelle ici
raquette, parce que fes feuilles ont Ja figure d'une raquette
à jouer au volant.
Les poiriers font plus dépouillés de feuilles que jamais ;
les pom/nes-poijbn font en fruit par-tout , approchent de
leur maturité.
Nous avons vu du fruit de ce phafeole fauvage, dont on
nomme les graines en France , comme à l'Amérique , des
yeux de bourrique.
La cafjie ( 3 ) , ( à qui l'on a confervé fon nom dans nos
Mes ) eft en fleurs & a des graines.
Amfi que les fenfitives , dont nous rapporterons ailleurs
les efpeces que nous avons vues.
Il en eft de même auffi du hura que l'on a tranfporté des
Indes ici ; on l'appelle frucius crepitans , ou fablier.
Nous avons encore vu en fleurs & en graines ,
pignon d'inde ( 4 ) , dont les graines font employées ici
comme purgatives & comme émétiques.
Le cainite ( 5 ).. Le fruit de cet arbre mérite peu d'eftime ;
mais fes feuilles vertes en deiTus , & d'un jaune foncé en
defll)us , lui donnent un afpeft agréable , qui varie à chaque
moment que le vent change.
Le tamarin ( 6;. Il a été fans doute tranfporté ici, puifqu'on
ne le trouve que là où il eft cultivé ; il vient auffi
beau & auffi touffu que dans les chmats où il croît naturellement.
Cette efpece de bignogne, que le P. Plumier a appellée à
feuilles de frêne , &; qui n'a ici aucun nom vulgaire.
Le calbajjier ( 7 ) : cet arbre eft déjà connu en Europe.
Enfin j'ai vu en fleurs & en fruits cette plante que 1' on
( I ) Laurus.
{^)Foye- la premiere partie de
ce mémoire , page 112.
( j ) Acacia.
(4) Ricinoïdes,
( 5 ) Caïnico.
( 6 ) Tamarindus.
( 7 ) Cniete.
Le vrai canelier
des Indes eil dans
nos liles.
Yieuxde tiourrique.
Kui-a, oufruc:
tus crepitans.
Pignons d'inde.
Caïnite.
Tamarin.
Bignone,
•Le caiba/ïïer«
•z