jLiíS Salines S: ¡e
ciil de-làc Mai'iii.
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l a Paroifíe de la
-riviere Pilote.
Cultut-e & prc-
^duftions des envi-
-îons de la montaotr
ne Felce.
Magnoc & léguâmes.
Des terres de la
•Cabefterre.
Sacre & tabac.
It; V O Y A G E
A l'eft de cette pointe on voit vine autre prcfqu'Iile , qui
s'avance auiîi beaucoup dans la mer, & qui forme l'extrémité
la plus méridionale de I'lilc. On la comprend prefque
toute fous le nom de Salines ; elle tient au quartier du cuLde
lac Marin.
Tout cet eipace eft auffi fujet à la féchereffe que la prefqu'Ifle
dont nous avons parlé précédemment , quoiqu'il
avoiiine des quartiers où les pluies font très-fréquentes.
Les terres en général y font d'un modique rapport ; elles
font en quelques endroits picrreufes , & prefque par-tout
feches 6c arides. Plufieurs font déjà épuifées par le long
uiage qu'on en a fai t , parce qu'on n'employe à l'Amérique
aucune forte d'engrais pour entretenir les terres.
Les mangles croiflent auiîi fur les bords de cette prefqu'Ifle
, ainfi que quelques-unes des plantes aquatiques que
l'on trouve dans la baye du Fort-Royal.
Le quartier de la riviere Pilote , qui fe trouve entre ces
deux prefqu'Ifles de la partie méridionale , & tous les autres
quartiers qui font dans la partie orientale , depuis le
ciilde-jac Mann , juiques & compris la Trinité , font expofés
à de fréquentes pluies. Les terres y font très-variées
& trèsdnégales. On en trouve de toutes les qualités , d'excellentes
, de bonnes , de médiocres & de mauvaifes , à
quelque forte de culture qu'elles foient employées.
Des Plantations ou produclions des terres.
Les environs de la montagne Pelée , dans la partie occidentale
& méridionale de l'Ifle, font deftinés en plus
grande partie aux légumes &C plantes potageres ( à caufe du
débit que procure la proximité du bourg du Fort-Saint-
Pierre ) ou en magnoc , cette plante dont on fait la farine
qui fert de nourriture aux Nègres.
Les terres qui avoiiinent cette même montagne , du côté
du nord , dans la Caheflerre^{ont prefque toutes cultivées en
cannes à fucre. Cependant quelques habitans placés plus
avant dans les terres y recueillent du café du tabac.
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A L A M A R T I N I Q U E . 17
C'eil: entre la côte feptcntrionale & l'occidentale qu'cft
fitué le Macouha , cet endroit dont le tabac , qui porte fon
nom, eft le plus rcchcrclié de tous les tabacs de l'Amériue
; il a naturellement une legerc odeur de rofe , quelquefois
celle de violette,
Prefque toute la partie feptcntrionale de la Cabefterre cil
un pays plat. C'eft de-là fans doute que l'un de ces quartiers
, le plus beau de la Martinique, s'appelle la bajfepointe.
Cette prefqu'Iile qui forme l'extrémité la plus méridionale
de l'Ifle , & que nous avons défignée fous le nom de
Sahms , eft en plus grande partie cultivée en coton ; cet
arbufte vient bien dans les terres les plus arides ; on prétend
même qu'il y réuffit mieux que dans les bonnes.
Les mornes ou monticules de cetteprefqu'Ifle font fi peu
élevés , qu'on pourroit la regarder comme une terre plate ,
fi on la compare aux autres parties de l'Ifle.
On trouve encore dans quelques endroits des plantations
de cacao , mais en très-petite quantité. Nous en dirons les
raifons dans le Mémoire féparé que nous donnerons un
jour fur la culture ôc la préparation des diverfes productions
commerçantes de ces Ifles.
L'indigo avoit été auffi abandonné à la Martinique depuis
un grand nombre d'années. On recommençoit à le cultiver
quand j'y fuis arrivé ; mais le véritable indigo s'étant
perdu, on employoit l'indigo fauvage ou bâtard ; il vient
par-tout en abondance , fur-tout dans les terres arides &
épuifées.
Le prix confidérable du café depuis la derniere guerre a
prefque fait renoncer à toute autre produ£tion. La plupart
des habitans ont abandonné le coton , le cacao ; plufieurs
même ont arraché les cannes à fucre pour y planter du
café. On a défriché les bois de tous les côtés , on en a fait
des plantations dans le coeur de l'Ifle , auffi en avant qu'on
• " iffe
Des Salines.
Le coton.
Cacao abandonné
, repris & peu
cultivé.
Indigo abandonné
fe cultive depuis
peu.
L e café cultivé
preique par - tout
depuis quelques
auiiées.
pu, bc fur les montagnes même : toutes les Paroiffes
C'eft
dont nous n'avons pas défigné les produ£tions , cultivent
eet arbufte.
C