Quartiers de l'Ide
où l'on boit de
i'eau de pluip.
rSH
Source ou origine
de ces rivieres,
fur quoi fondée.
?.. VO Y A G E
Dans tous les quartiers de l'Ille où font ces mauvaifes
eaux , on boit de celles que l 'on ramaiFe dans les faifons
pluvicufes. Les habitans trop pauvres pour avoir des vaies
propres à la conferver , la rallemblent dans des marres.
C'eft audi de l'eau de pluie que l'on boit dans tous les
quartiers que comprennent les deux prefqu'Iiles de la côte
méridionale ; on eft fort keureux quand on y peut raniafler
f i provifion pour l'année, à cauie de la fécliereire à laquelle
font fujettes ces deux prefqu'Ifles.
Les quartiers qui font fur la côte orientale de l'Iile, font
expofés aux mêmes défagrémcns ; les rivieres c|ui les arrofent
ont les défauts de celles dont nous avons déjà parlé.
Les plus confidérables de ces rivieres font celles ducul-defac
Francois & celles du cul-dc-fac Robert j le refte mérite
plutôt le nom de ruifleau ou de ravin.
On peut juger de la largeur de celles que nous avons dit
être navigables, puifque deux canots dans la plupart des
endroits ne peuvent y palier de front , en tenant leurs rames
étendues. Quant à leur profondeur dans beaucoup d'occafions
, fur-tout aux marées balles , les Negres fe mettent
à i'eau pour pouffer l e canot.
I l eil: aifé de s'affurer que les rivieres des environs de la
montagne Pelée y prennent leur fource , parce qu'elles en
font ii proches , qu'en les remontant, on le trouve bientôt
à cette montagne , ou aux monticules qui en font partie.
Mais quand nous avons dit que les autres rivieres découloient
des Pitons du Carbet &; de la montagne du Vaucl in ,
ce ii'eft à cet égard qu'une préfomption. Il n'eft pas poiTible
de favoir l'origine de quelques-unes de ces rivieres , parce
qu'on n'a pas encore défriché toutes les terres où fe perdent
leurs fources ; ailleurs c'eft la fituation du terrein qui
devient un obftacle pour le vérifier avec certitude ; mais on
•voit commencer à-peu-près leurs cours à des monticules ou
mornes, qui avoifuient l'une ou l'autre de ces deux dernieres
montagnes ; leur direction femble enfui te fortifier cette
préfomptibn , qui d'ailleurs cft établie adoptée dans Iç
l^ays.
A L A M A R T I N I Q U E .
R E G N E V E G E T A L ,
Troifieme article des Récapitulations,
Tout ce qui concerne le regne végétal fans exception ,
eft- intéreiTIuit pour des botaniftes. Il ne l'eft pas égalejnent
pour tout le monde ; une partie feulement affecte le
commerçant, une autre l'habitant des Colonies : le phyficien
y donne comme eux fon attention ; mais il l'enviiagc
fous un autre point de vue. Dans cette idée j'ai fous-divifé
cette troifieme partie de mes récapitulations en pluiieurs
articles.
Le premier eft deftiné feulement aux denrées commet^
cames du pays , comme le fucre , le café , le coton, le
cacao , &c.
Je rapporte l'état de chacune de ces denrées dans le mois
où j'écrivois ; le rems de leur maturité , celui de leur récolte
, leur plus ou moins d'abondance, &;c.-
Je paffe enfuite aux petites nourritures du pays.-
Je comprends fous ce titre des produdions d'un prix
moins coniidérable à la vérité que les précédentes, parce
qu'elles ne font point partie du commerce, mais beaucoup
jIus précieufes par leur utihté pour les habitans & pour
eurs efclaves. Telles font le magnoc {6), les bananes (7)
les patates (8), &c. • '
Les plantes potageres viennent après , foit celles du pays,
foit les étrangères. '
_ Par-là on peut comparer ce qui eft relatif à leur véo-étation
dans nos Ifles & en France. ^
Dans le quatrième article je fais mention àt^-fruits erî
maturité, enfuite fruits en fleurs..
{6) Manichot,
(7) Mufa.
(8) Convolvulus,.
T R G î s I I M B
article.
Règne végétal.
Divifion de cet
article.
D e n r é e s coiî^
merçantes.
"Nourritures do
pays.
Plantes potageres.
fruits en maturité.