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<]uc où il a fak fes obfcrvacioiis ) dans l'ouvrage dont nous
allons rendre compte.
On peut le regarder comme divifé en trois parties. La
premiere , qui eft météorologique , formant un recueil
d obfervations fur le baromètre , le tliermometre , la pluie ,
les vents , le tonnerre , les tempêtes, Sec.. La fécondé ^
contenant une defcription phyfique de la Martinique , ou
une efpece de tableau de la nature dans cette Ifle ; enfin la
dernicre, qui eft liiftorique , ou qui regarde les moeurs èc
les loix de fes différens habitans.
M. de Chanvalon n'a pas fuivi à la lettre l'ordre que
nous venons d'expofer , mais nous avons cru devoir faire
envifager fon ouvrage fous ce point de vue pour ce que nous
avons à en dire.
Regardant les pliénomenes de l'atmofpliere comme ne
faifant qu'un tout avec ceux de la terre , &C la nature entière
comme marchant d'un même pas , il a joint aux obfervations
météorologiques , faites jour par jour , celles
qu'il a faites fur la végétation & l'hiftoire naturelle , de
forte que l'on a en même tems le tableau des différentes
iaifons, & celui des différentes produdtions de la nature
qui y répond^ent.
Pour ne point même s'écarter de cet ordre , il a joint à
ces obfervations toutes celles qu'il a faites dans le même
tems , fur des objets d'un autre genre que les précédens-
Mais pour rendre ce tableau plus facile à faiiir , cette premiere
partie eft fuivie d'une fécondé , oi^i il ne préfente que
le précis des obfervations les plus intéreiTantes en tout
genre de chaque mois,. C'eft dans cette fécondé partie qu'il
traite de la nature , des moeurs , des coutumes , Scc. des
-différens habitans de la Martinique.
Revenons à l'ordre fous lequel nous avons dit que nous
envifagerions fon ouvrage. La premiere partie , ou celle
qui regarde les météores , comprend les obfervations faites
depuis le mois de juillet 1751 , jufqu'à la fin de cette année.
La forme fous laquelle elles iont rangées nous paroîc
çrès-nerte, Se très-propre à faire trouver ¡k. diftinguer les
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©bfervations dont on peut avoir befoin. Elles nous paroiifent
avoir été,faites avec beaucoup de foin & de préciiîon.
On peut en juger par les remarques que M. de Chanvalon
a faites fur l'inégalité de la marche des thermometres à
efprit-de-vin , itu- la préférence qu'on doit donner à ceux
à mercure. On en jugera de même fur la marche périodique
alternative du baromètre dans la zone torride ; ce
qui confirme ce qui avoit été obfervé pour la premiere foispar
M. Godin.. Un obfervateur inexa£t n'auroit pu parvenir
à reconnoitre ces différentes hauteurs du baromètre avant
& après-midi, ( produites par fon mouvement périodique )
de celles qui feroient l'eil-et des autres changcniens de l'atmofphere.
Dans la fécondé partie il donne une defcription de la
Martinique , de la lîtuation de fes côtes , de la nature de
fes différens terreins, & des chofes auxquels ils font propres,
de fes montagnes , de fes rivieres , Sec, Il traite de'
même des animaux qui lui font propres , Se de ceux qu'on
y a tranfportés ; des différens infectes de cette Ifle , où ils
ibnt en fi grande abondance ; de la néceiTité de s'oppofer
à leur multiplication, de les détruire , & des moyens qu'on
y pourroit employer ; &c par-tout il confirme ou il réfute"
les relations des voyageurs &c des Naturaliftes , felon qu'elles
s'approchent ou s'éloignent des faits qu'il a obfervés.
Il traite avec la même attention tout ce qui regarde l'agriculture
, indiquant , toutes les fois qvi'il en trouve l'oceafion
, les moyens de multiplier &c d'augmenter les produ£
tions de cette Ifle. Tout ce qu'il dit à ce fujet nous jet--
teroit dans des détails où nous ne pouvons pas entrer ; mais
nous pouvons dire qu'on reconnoît par-tout que M. de
Chanvalon fait que le premier devoir du Naturalifte Se du
Phyficien eft de rendre fes connoiffances utiles à fes concitoyens.
Dans la troifieme partie , où il traite des moeurs , il peint
avec une impartialité philoiophique celles de fes compatriotes
Américains. Il fait en même tems un tableau pis[
uant & intéreffant des moeurs des Negres & des Caraïbes''