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lyo V O Y A G E
n'eft: iî commun que cette chenille , ainfi que la plante iûr
laquelle elle vit.
Nous avons aulTi fuivi toutes les métamorphofes de la
chenille du chou ; elle eil: la même que celle de France ; elle
a été fans douce tranfportée ici dans les choux dont on fait
proviiion dans les vaiffeaux. Elle s'cft beaucoup multipliée.
Nous avons vu la belle chenille verte du tabac, que nous
avons trouvée aulîi fur le piment. Les fourmis nous avoicnt
d'abord empêché de l'obferver dans fcs métamorphofes ,
que notre féjour dans cette Ifle nous a fait reconnoitre dans
la fuite.
Sauterelles. Nous avons encore obfervé dans ce mois des fauterelles
vertes & grifes.
Confins, moufti- Ccs deux fortcs de coufuis , que l'on nomme aux liles
ques,mari„gouins. ^ouftiques & mariiigouins.
Une efpece de hanneton , qui eft très-commun , & bien
deiîiné par Sloane , torn. Il-fig' 3-
Ces mouches éphémères fmgulieres , que M. de Réaumur
dit dans fon mémoire fur "cet infede , avoir reçu de
Saint-Domingue , dont le corps eft féparé du corcelet comme
par un filet, & reiTemble à un marteau qui feroit toujours
en mouvement.
Beaucoup de ces fcarabées aulli , que Marcgrave appelle
quia, èc qu'il dit ne paroître que dans les faifons pluvieufeSv
On a toujours péché depuis que nous fommes ici ce coquillage
fi connu en Europe comme à l'Amérique , fous le
Hanneron.
Mouches êphémeres.
Coquillages.
Burgau,
Lambi.
nom de burgau.
De même que celui qui n'cft pas moins connu fous le
nom de lambì.
Une efpece de cannes , qu'on nomme ici palourdes.
Nous avons toujours vu auiB des homars.
Nous avons mangé des huitres ; tout le monde faic
qu'elles font très-petites , très-bonnes à manger, &c qu'elles
s'attachent aux branches de ces arbres qui viennent fur le
bord de la mer , qu'on appelle mangles.
O B S E R V A T I O N S GÉNÉRALES.
I l eil arrivé quelques négriers dans ce mois.
A L A MARTINIQUE. 171
R É C A P I T U L A T I O N
du mois de Décembre.
OBSERVATIONS MÉTÉORO LOG IQU ES.
B A R O M E T R E .
X., A plus grande élévation du mercure dans le baromètre
a été de 28 p. 5 lig. le 28 de ce mois , qui fut le dernier
jour de mon féjour au Fort-Saint-Pierre. Il fut à cette hauteur
à fix heures & demie , & à onze heures & demie du
matin , le vent étant à l'eil: au moment de ces deux obfervations
; mais il étoit foible le matin , le tems couvert &
pluvieux , & fort à onze heures & demie, le tems toujours
chargé , la pluie ayant été fréquente dans la matinée, mais
)refque toujours peu confidérable. C'étoit le i i " jour de la
une , deux jours avant le luniftice boréal.
II avoit monté plufieurs fois à 2 8 p. 4 lig. ^ , & s'eil
prefque toujours foutenu dans ce mois au-deiTus de 28 pouc
Sa moindre élévation a été une fois feulement à 28 p.
2 lig. Y ; c'étoit le 2 du mois à fix heures du mat in, le 16=
jour de la lune qui étoit à fon périgée, le vent étoit à l'eft,
un peu fort , le ciel net , il ne tomba que quelques gouttes
de pluie dans cette journée , qui fut très-chaude, & le tems
pelant. La température avoit été la même la veille , mais
fans pluie.
Thermometres expofés à Vombre.
Ce n étoit pas fans raifon que la journée du 2 de ce mois
paroiiToit fort chaude , nos fenfations s'accordoient alors
avec les thermometres j celui à mercure indiqua ce même
Jour à une heure ôc demie 27 degrés de chaleur, & celui
Y i j
La plus grande
élévation du mercure
, z8 p. y lig.
Sa moindre élévation
, 18 p. i-j-l.
La plus grande
chaleur à l'ombre.
Mere. Efp.
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