
§8 D E L A N A T V R E E T P O V R T R A I C T
Paftinaca, la Vaflenade de mer,on tourterelle, ou Tareronde: Terraffe, a Gents
Brucbo,a Komme:effece de Raye,a Paris.
D ES P O I S S O N- S- LI< ï. ^ * $ ’
Aigle de mer.
fions n'entendons parler en oe lieu de l’oifeau que les Grecs ont nomme Halixetus,que les Trancoi/
mmment Orfiaye,gy les italiens Agutfla Pitwtbina,quon diroit en Ldtm A q u i l a m a r i n a : car c efl une
effets d'Aigle gy oifiou naturel,qui bd eouflume uoler fu r la mer,lacs,gy eflnngs, gy deuorer les poiffons
qu'il apperaoit de fi hdult quilpeult eflre en l'air, mais l'aigle de mer,de laquelle,& dont efl icy quejho,
ejl la grande effets de Paflenade,que les latins gy les Grecs ont entendu pour Aigle marine,pouroe qu'on
luy uoic des grandes aelles: gy aufflque fes yeulx gy fin bec font en façon de ceulx d'un Aigle ou Milan. j
Ceftce poiffon que les Guiênois appellent Tarafanca,les Rommains Aquslone, les G eneuois (a cttufe de fa \
queue) ?efoeratto:les iflauos approchas de L'italien,un Roffo,cefl a dire, Crapdulf.carfa tejkha quelque
[imtlitude de Crapault .lllebante les riuages gy bourbiers de la mer. le deffm defin dos efl de cou-
leurgrifaflre,gy blanche par deffoubog. Ilie ha la queue longue oultre mefure, gy ronde comme celle d'un
rac.gy l’efguillon bd la racine d'icelle ,tel qua efledicha la premtere Pajknade : de firte qu'aux lieux
ouilya abodants de ce poiffon,il efr e froidement défendu d'en uendre,que ce ueninuulx efgtullon ne luy ■
[du ofli. Au demeurant, elleba tout le palais, tant deffusque deffoub\gtrny ,g y oemmepauéde dents !
larges trauerfants l’une en l'autre. G allen parlant defa cbair, gy aujji de celle de la Vaflenade, a dict \
qu'elle offenfi l ’eflomachauffl efl elle de mauuaisgpufl gy faueur-.parquoy ceulx qui en ufettt en la Gre- j
« gy ailleurs,ont de eouflume luy f iire une faùlfe auec' les aulx,afin que l’odeur de l'unpaffe celle de
S l'autre.
f iij.