
les : ains en ("apportantles fraiz & tclabeur du feftiuant,prend & vfede ce que
| mieulx luy viët a gouil & appétit. Quant a BeIon,ie te puis aflfeurcr,a ce que
1 i ’aÿ côgneu de fa diligence, qu’il entêd beaucoup moins a la gloire 8c a l’honneur
extérieur, qu’a ton fingulier profit 8c vtilite : 8c ne tiendra point a luy,
itant qu’il viura Cf’il êfï quelque peu foulage des amateurs de bons efprits:
!car fes entreprin'fesfont de grandsfraiz ) qu’il ne te face bien toftvcoir chofes
plus haultesSc plus louables. Partant, fii’ay quelque crédit en ton endroit,ie
te fuppliray prendre Coultreles autres labeurs, que tu as eu deluy)encor ce-
ftuy en bonne part, 8c comme dreffé pour ta feule commodité : a laquelle ie
ifcay qu’il f ’eft voue toute fa vie. A Dieu.
A M O N S E ï 6 N 3 V R,
MonfeigneurleCardinal de Chaitillon..
m o n s e i g n e v r,nature ayant produit toutes chofes animées
d’une particulière réperature des elements, les a aifubiedies
chafcunc.a vn deuoir,voulant quelles ne fuflent oifiues durât leurs
vies: c’eftafcauoir, quelles-fegouuerneroyet en leurefke,fuyuant
les fins pour Iefquelsauroyent eilé deputeesdaifantque leurs com plexions
feroÿent diu erfe m e t affedees,fuy uât 1 a diuerfité des temperaments,
qu elle leur bailla des leurs origines, &les admônefiant
Üc leur deuoir,felon la qualité & l’opportunité des faifons, donna
pnoycn a toutes de conferuer leurs cfpeçes: S ç la où aucunes feroyet
jcontrefaides ou défaillantes en quelque partie, eftima erreur confire
fon ordonnâce,encor plus,fi aucunes prenoy et autre effaid que
A./ÿ.