
V t D E L A N À T V R E E T P O V R T R A I C T
Iqnclleauffi elles retournent 0 regorgent. Zene uouldrois toutefois efhmer cefie partie de philofofiiie dé
\memdrecontêplation,quele mememcnt desaftres,difioursdesbefks 0desplantes terrefires:attenduquc
j toutes chofes animées qu’on trouue auoir nom fu r la terre, ont auffi pareilles dénominations dedens l'eau.
YLes unes, pour la grandie ftmditude qu'elles ont auec lesbefks terrefiresdes autres,pour« quelles approchent
aucunement de la nature d'icelles . En tefinoignage dequoy , grande partie tient le nom des oyféaux,
\commefoni ,la Griue,le Merle,le Milan, 0 autresfemblablés: les autres des hefks a quatre piedx., commit
\rours,leSinge,le Chien, le heufile Lyon. Et pour le regard des moufthes , 0 telles'effeas d’animaux
I nous trousserons ouoir eu pareil nom. lespoiffons que l’on appelle en la mer Sautereaux, HannetSs, Ufchar-
hot%j0 Grillons. Et filefibefoingdifcourir plus auant, Ion uerra quelques poiffons auoir eu le no des corps
\ (elefks,oemcl(s Ifioilles0 Lunes,0 qudd aux herbes 0ploies de la terre,ouais d’iaulx auoir efiéappe-
I Cocombres, Orties 0Rai[m:0 riefi'pas des mflruments des ouuriers, que les poiffons rien cmpor-
I tenr quelques noms, comme de couficau, de roue, d’aguille 0 d’efpee. En Jômme,ayant trouue oefk partie
I la plus admirable entre les ouurages de noflre grand‘ inaifire, 0 auoir efié par a deuant un peu trop
! froidement touchée ejf demonflree ( tobienque ieneme mteille attribuer ce lo\_ d'en parler ft exaékment,
I que aulxqu* ptiendront agrès nous,en puijfént encourir quelqueblafine)ie me fuis adâonné as ans pa[fe\
J\uous en archer, 0 monfirerpar figures a peu que i'en ay peu autres fois ueoir en diuers ports 0 pla-
dsfitnt en Afie qu'én Europe,0 principalement de Conflantinoble,Kome,Venifi,Gencs, Aquitaine,zlandres^
0 Angleterre: 0 es lac\, efiangs, 0 ffemes d’iatdx. Et pour ne tenir plus long propos, 0 uous decU-
reren b rie f mflre intention : AU premier liure mus defcripuronsles poiffons garnis^ de fang,defquel\
premièrement mùstnonfireroru les plus grands, que les Latins appellent Cetaceef, qu* allaiéknt leurs
D E S P O I S S O N S I I . I. }
petit\de mamelles,dinfi que les grandesbefks terrefires: 0 fo u g a rn i\ d'o\,ch air,fang ,0 outres parties
a la fitcon de a qu* fe trouue en la terre le plus approcher des hommes. Apres lefquel^ nous men-
flrerons aulx qui au lieu d'o^font fôufknu\ de tendrons, que Us Latins appellent Cartilages : Puis nous
dirons de aulx qui font plang 0 larges, 0 : des autres corifequemment qu* fontronds^,long\, efpincux,
0mmerts défailles,tant delà mer, que de Teaudoula: lenteru toutesfis de aulx que pomons auoir con-
| gneu 0 obfirue aux lieux cy.deffus allégué%, laiffantle furplus aux autres qui en pourront 0 uouldront
\ çferipre après nous. Au fécond liure nous traiflvrons des poiffons qu* n’ont nul fang,tant de la mer,
i pomme des lacsçriuieres, palu^, 0 eaues dormantes -.comme font plufieurs effeas defetcches , mcttlles,
, ouiflres., 0 autres fortes de coquilles -.defquehg poiffonsles uns font couuert\ d'eforces 0 cccques dures,
i 0 lc s mitres font modet%,0 du tout defouuert^.
Des plus grands poiiTons appelez Cetacees. Chap. t.
L E S plus grands poiffons mmme\ C etaaes ( comme ueritablement chafiun peult bien croire) fê
tiennent en la mer:eombié que quelques autres encorbiêgrads utuét 0 habitent aux eaues doulas. Or des
I grad^Cetacees de mer nous moftreronsicy la Baleneje chauderofi Daulphm, l'oye de mer,le Marfouin,
. le Veau marin: 0 pour l'eouédoulce, le chenal marin, lebieure, le loutre, 0 autres qui font touts leurs
: petits^ ainfi que les befies terrefires a quatre pieds. De as premiers aqstatiles parlerons,auant que trai-
; c k r des autres qui font des oe u f a c o f f im e fions l e Qroçoiikl’bmpereur, le Ton, 0 autres çonfequemment
i filon l ' o r d r e allégué cy deffus.