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traine-l.es Sentes ne deuiennent gteresplus grads,que oc qu'on pourrait empoigner dupoulfi & du m i* |
! flre doigt-.&en longueur,autant que fiefknd le poulfele long de la main, fiuyuant a l'extrémité du petit \
doigt.Qjielques ms ontpenfé, que les S car es mangent aujfi leslieuresde mer, dont Liphilus adiEl,qut
f is entrailles efimomoyent la cholere :les autres pour mefine raifon, ueulent quon n'en ufe [mon auec j
j bonne garde. l ’ay dicl ce paffdge pour le remettre en mémoire,lors que ie parleray du Heure de mer: car, i
quant a moy,ie uoy que aulx qui en muent iourneüement,w font telles difficulté^ Telle efl la defcription
au Scimsùlha une aelle deffoubs le uentre. Ceulx qui cuifent le Scarus,/è donnent de garde de blejferfon i
eflomachicur oequony trouue,eft le principal pour faire lafoulfe. Carluy,qut efl de palais délicat, ne i
mange que le plus tendre des herbes : parquoy,bâtantsfonfoye auec les imtefhns, fel O" usnaigre, e7 ce
qu efl en l'efiomacb, font la faulfeplus delicute,que l ’ambrofie des dieux . c'eft de la,que Epïchdrms,
I uoulant efleuer c i louer le Semas,difiit qu'il efl de fl bon manger, qu’il nefieroit lia te aux dieux de luy
j ofler les excrements. Et leS Grecs, fie refentants enoor pour, le iourdhuy de leur ancienne manière de fltire,
; boyuent aufjfi bien,qu’ils firent onc : tellement que quatre ou cinq,fefleoyantsen leurs priue^fljhns,de-
peficheront h ut cl ou dix quartes de forte maluafie,en mangeant un Scarus, trempants leur pain enla
fiutlfie des herbes defin ejhmach. Au temps de L’empereur Tibere Cefitr,Optatusfion Admirai, commanda
quon luypefichafla force S cures par les nuages de G rece : le/quels il apporta touts en me ou riudge d'Italie,
qu’i l fiftie é k r en la mer,entre Hofhe e r champaigne,aueccomaniement auxpefiheurs, qttequand
ils en auroyent pnns,ils les rendroyent en la mer. Vit ne difiait, que le Scarus auoit efté leprmdpal de!
poifforu es delices des a>:àens;maif que de f in temps Ion donnait le premier lieu a l ’Acipenfer.
D E S P O I S S O N $ L I. t 2j;
Le Sparus.
le uoy tes S pares fl communs en lapoiffinnerie de V,omme,qu'a pane y en a il d'autres plus flequéts.lt
y fônt apporte\pefle mejle,auec les Sarges & Aurates: mais ils ne les ficauêt exprimer, que de ce nom moderne
Carlinoti.Ceulx de Genes & Venifiedient Sparli.i l y a grande flmilitudeentre Sparus & Sargus*.
lefquels Ion peultoegnoiflre a ce,que Sparus refflendit fur l’or,qui eflfiuyttant ce qu'en dit O uide:
Etfuperaurata Sparulusceruiçerefulgens.
ilha aufflune tache noire d la racine de la queue,tout amfl que le Sargus, nuis ils n'ont les bouches Tun
m m l’autre.Le Sparus & Sargus firoyent oompaffe^de mefime confhtution de corps,nefloit que Sargus
ha le do\ rond,qttafi fltiéb au to p a s c e lu y du Sparus,efl plus efkndu, ayant la tejk a lafltoen du Mor-
myrus.Q«;! leur omre les entrailles, combien qu'on leur uoye le dedens du péritoine noiraftre, touteffiis
il eflblanchaftre au Sparus. Touts deux ont les dents de dettant fimblablesau Scarus, tant celles des co-
fieyomme celles du dentahmais les autres de derrière font mouffes.Le cercle de l ’oeil du Sparus efl iaulne.
Ses efcailles font targettes, mais au rejk ils ont les aeües & queues femllables. Le cueur de touts deux efl
triangle : celuy de Sargus efl plus petit.ll y a difhnction euidente en leur rate : car le Sparus l’bd grefle,
longuette & rougette: mais le Sargus l'ha noirette gpquafi ronde.Les mteflms de Sparusjonf plus blancs,
& plus gras que aulx du Sargus. O uide le nomme Sparulus.