
J S Z D E L A N A T V R E E T P O V R T R A I C T
Lit Sache.
Tout a'mft que les Grecs ont grand ufatge des Pourpres f ie s , c r j>e» <fcf Seiches: auffi lesVranooys f i
feruent des Seiches,gr peu des Pourpres.Les Italiens, Grecs, & "Latins dient Sepia : a Marfetlle & Gcius
Sopi.La traficque des S esches efl plus grande en Fraoe qu'en Italie,mais les récentes ne font tant prifees en
rtoflre Océan,corne ailleurs. Qj^ad elle font meilles, on les tremeflottams fu r la mer. Parquoy lesMouet-
I tes font cttufes communément de les faire upperceuoir de lotstgttur on les uoit uoler de {fus,& defoedre enlal
\merpour les manger,lors quils les ont trouuees. Lon fe donne de garde que leur ancre (cefl a dire,une /i-
\queur noire,que nature leur a donnée pour noircir F eau entour d’elles, lors quelles font en danger des au. j
\tres poi[fom)ne fefcoule quand on les pefcheicur ils efhment quon ne pourrait faire ho ne ftu lfea la Seiche
U ins ladiéh liqueur noire. La Seiche mue fa couleur comme les Pourpres, ayant hutél iamhes, mais mur-1
|t's:parquoy ne chemine fu r la terre au fond,comme les Pourpres -.elle efl rmeux experte a nager.Lt du rni-l
l eu des fufdiéks h tu et ïambes courtes, en fort autre deux longues, dont elle fenfert ,pour apporter Us
nandesafa bouche,& non feulement prend & attire les petits poiffons auec cela, maisaujjia ejléueue
e (Ire maiftreffe de moult grads Mulets-.elle fe tient firme de fis ïambes, quand la mer efl irritée. Lon efb-
x te quelles ne ttiuent gueresplus de deux années.Leur bec efl firme comme celuy du Papegault. Lon obfer.
iieladifference du mafle a la femelle, que l ’un ha deux mtefhns leans efleue\comme mamelles, qu’on ne
i: omepoint aux mafles,lefquels lon uoit eflre de diuerfes couleurs plus que les femelles , & auoir le do%
plus affire £ r plus treffe de lignes. la femelle ha la matrice fendue en Cm coflé O" en Cautre, en la-
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[quelle lon uoit les oeufs blancs, tenants quelque fimblaoe a la grefle.L’ancre de la Seiche efl de[foub\ l'os
dedans le tienne ,en tendrai éi ou l’mtefhn fe replie pour uenir contrevient, tellement qu'elle rend fon
ancre par le mefne mnduiél del’excrementic efl a dire,par un tuyau qui efl a fon iffue en la partie de
¡dehors.Q^and les Seiches fàccouplent, les mafles auec les femelles, on leur uoit applicquer leurs bras , les
uns contre les autres,& auoir la bouchei’ une contre l'autre. La femelle pond fes oeufs au printemps, dedans
les a!gts gr ?,ouféaux près de la terre,continuant fes oeufs enutronquinfe iours.lls fê tiennent en-
femble en ma niere de grappe de rai fin, neflants guere plus gros que petits grains. Le mafle y met quelque
humeur rmcilagineufe, afin de les coniomdre enfemblement ,fltifant que eux, qui auparauant
\ ejhyëc blancs &r petits,en detuennent noirs çrplus grands. Les oeufs demeurants dix iottrsenoefk [or-
e>fe rompet peu dpres,dont quelquespetites Seiches enfont efclofes .La Seiche efl m poiffon quafl de
fens hebete, mais de cauteleufe nature : car lors quelle fent lepefeheur, oul'ennetny arriuer,clle rend fin
ancre,& trouble leau pour fe famer. tlle porte un osffiongieux fur le dos que natureluy a donné pour
Hagfrplusficilemet.Anaflldus,4utheur ancien, a laiffépar efiript,que la lumière d'une lampe allumée,
touchée de uerd de gris O" du noir de la Sache,fait que les ajfiftntsfont partie de couleur d’un arc en
ciel,partie de couleur noire.Les Seiches reoetes nous font en plus grade efhmation que les Vourprcs •.toutef
fiys que Aectus a d iâ que les Saches recentés font duresadigcrer, c r quelles participent quelque peu de !
If imet4rf à ee:& i uef i elles forttdigerees enl'eflomach, que l’aliment qui en uient efrde mfqueufe ftib- !
j jkmce.touteffbys que Diphilus dit qucjhtnt boullie, elle en devient tendre, aggreableala bouche, ©r fit- j
I i Cl'eadtgtrer, Ç}' ramollifl legterement le uentre.Lon a aavufbmé de la confire auec lafauloe tugre, I
; afin de la rendre plus facile a manger e r digtrer.Les seiches,ainft quon les acmuflre main tenant,font |
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