
D E L A N A T V R E E T P O V R T R A I C T
d ailleurs,comme la Chenille de mer, le Membre honteux marin, le Heure marin, le Voulmon de mer, le
\Vottil,Vulft,gy Ciron de mer,la Charree,l'uippocampui:les autres fe tiênentcay en une place fans partir
de la,comme l Achee oulaLefche de mer ,1' Amalle gyleVoye denier : de fu e ls ils mue ñult parieren
particulier.
La Chenille de mer.
Tout a in fiq u ily a diuerp s efieces de Chenilles en la terre : au f i y enpeultilauoir de dïuerfes enla
i mer, lefquelles comme les terre f r e s fe paiffent des algps gy herbages de la mer. Liles refembleroyent aux
terref res, n efioit quelles n'ont au dis pieds: mais au lias d'iceulx, ont des poils tant deffus que deffoubs dtf-
f ° i eK. PAr ordre, fartants d'un tofit,comme un pinceau du dedans du tuyau déplumé, gy font en nom-
: bre defínate gy quatorze,dont la moitié eft au dos,gy l'autre deffoubs.Les uns pour chermrur au lieu de
pieds,les autres pour preffer l'eau,au lieu de ptnnes ou nageoeres .Car elles ne nagent point comme fint les
poi[fom,gy ne f i peuuent aduacer,finon contre quelque chofi au fond,a qu* leurs poils foyent appuyé%
| c'eft meruetlle de uoir ft excellente peincbure fu r leur dos, telle quel’induftrie de l'omrier ingénieux a
peine en pourroit approcher. Les plus longes ne paffent fix doigts,gy la groffeur d’un fiu l. Liles ont plu-
fieurs taches blanches gy rouges es a>Jfa$y une ligne de couleur de plomb fur le milieu le long du dos, gy
autant d articulations, comme il y a de rengees de tels tofits: cnccr ont une cemSbure iaalne le long d'ice-
luy dos. Si on les tire hors de l'eau,elles demeurée qudfi immobiles,& font f in molles.C'eft usade aggrea-
ble aux Tortues de metteur quand on omre les T or tues,on leur en trame en l ’eftomach de toutes entières.
Le Lieure marin.
Lan uoit grade qualité decepoiffon entrelesifles C iclades,qui eft de couleur fulue,telle que la peau
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| et m Lieure,duquel i'ay defta f iif t quelque mention au chapitre de Voly pus: combien qu'il nayt au eu nés \
ptnnes,fi eft ce qu'il uoge en la grad mer, tout ainfi qu’un Voulmcn de mer.Son corps eft tranffarent ,gy \
I n'eftgere plus gros que le potngdequel il meine eu gy la,a fin plctiftr, ayat une partie boff se en deff es,
gy Lustre creufe en deàans:ty en f i roulant, nag en l'eau detouts fins,mais le plus fomenta la renuer
i fe:gy pour oeft effe6t,ilha la partie de dedans treffee de fept nerfs droicls gy obliques,au moyen defquels
I en fiftraignant gy eflargzffant ,il fe poulfi en auant,gy frappe l’eau tellenient,qua le ueoir leans, il re-
\fimble a un potiron. Lncbafcunedefis trejfes, q font enficon d'eftrille,lon uoit infinies petites chofis,oo A
me lages de moufibes,dont la fubfianoe eft fongeufi,de couleur cerulee. par lefquelles il fucce fa nourri-
ture. Q u i le met hors de l’eau, onluy f i t perdre Jafigre: car il fe retire en foymefne, gy dénient a rien,
comme aujjîfiit le Voulmon de mer.Varquoy le f u i t oentépler dans un uafe plein d'eau:gy ne le feauroit
\on ft peu preffer, qu'il n e f latte-.cur toute la fubftanae eft tsnat quelque peu du cartilagineux.sa bouche eft
Ifituee au milieu de fa partie conatue.Qulad onle nufihe',il enpabe la bouche prefque autant quela racine
Id’Aron- Ses pièces rompues,gy reieékes enlamer, nelaiffent a f t remuer, ne frffent elles non plus groffis
\quune fbue.Ltluy usudnta deliurefil rencontre quelque Creuettc ou quelque petit poiffott,il le retient]
I auec fis langes,Cirrhes ou P r omet fa des. La mer,quelque uiolente gy agitee qu'ellefoit, ne le peult uaincrel
ne ieékr au nuage. Vnofioride, Atlian, vline,gy plufieurs aultres anciens autheurs,uarient bien fbrt a lai
description decepoiffon.
Le Voulmon de mer.
P line appelle Halipneumon,« que les Latins difint Voulmcn de mer : gy les Italiens nomment Pota
marinade Grec mlg ir e Mogni:par ex que quand le membre m il a efté touche'de ce bagaige, il luy f in
* B . ip