
: —------¡À—~.v.,~ -• • -• '• ■ ^ '- Premier liure de la nature &r pourtraid
des poiiTons, compofé par Pierre Belon du Mans.
L nyachofe en ce monde, tant foit elle efhmee petite 0 tenere , qui ne nous fôit te fi
moignage de la grandeur de noflre fupernaturel, 0 plufque nompareil ouurier. Et
doibt effaeffouf meilleur jugement 0 aduss) le principal debuoir de l'homme , pour!
lequel tout a efié firme par ce grand Archi te ¿kur, de contempler 0 confiderer fans çrffel j
auecgrande admiration 0 louange,les chofes quii uoit exceder la capacité de f ia !
offrit en cefi ouurage. C’eft ce qui a autreffôi's meu les anciensvhilofophes de préférer oefià !
confédération a toutes autres chofes,qu’ils efhmoyent. mondaines 0 terriennes: 0 qui les fi induiét a fadf !
donner du tout,les uns a la contemplation du hault ciel, 0 a l’excellent artifice d'iceluy : ¿ÿ* les autres, aux j chofes rares 0 diuerfes qui fe troussent en la ter/e, usure 0 rnomoir parle ditun effrit de ce tre f
\ | haute 0 treffuiffant Sngheur.. Mais par .ee q u 'il\ efhyent hommes , 0 - ont toufiours craint f a r refier
0 plonger en ce tant périlleux élément qus cotture 0 furmonte ld terre (quoy qu’aucuns, par meil-
. leur courage f ’y fèyent quelquefois, éffayes^ 0 enhardi^) l’on trousse bien peu de oe s premiers conte nf-
plateurs des chofes naturelles,qui fefôyent. employé^ a la confi deration de ce qui efi cachéfoub\ cefle g r i l
de mer, de laquelle fans aucune double procèdent toutes outres eaues effandues fu ria te n e , 0 en fy-i
aài