
celuy, pour lequel auroycnt ¿fie deputces:come feroit.fi Ion voyoït
qu’un Chefne portait Chaftaignes, ou vn Figuier Oliues,ou qu un
Porceau hennift,ou vn Afne abayaftic’eil dont eft venu en proucr-
be aux François , qu’onc Efperuier ne deuientBufc. Mais entre les
chofes animees,ne prenât l’homme en ceft eftre naturel, que pour
vncefpece no plus qu’une Mouche ouFourmy pourvnc, vn Poii-
fon.Oifeau, Serpent,on vn Chou,ou vn Oignon pour 1 autrevco-
gnoiifons que nature ne la aucunement exempte de la iubiettion
de fes loyx:Mais fi eft ce que l’ayant aduantage de raifon par deiius
l e s autres,luy a auffi donne l’entendement d’cftendrc fes difcours
fur les chofes paifecs pour f en fouuenir.fc fur les prefentes pour les
confydercr:Et puiifance de preuoir celles qui font a venir, pour les
cuiter: Voulant que cculx qui par leur diligence & labeur feront*
apparoiftre quelque chofe du dcuoir,pour lequel elle les a p m -j
| vduids, feroyet tefmoings.qüe fexccïlcnce de l’hom c furpaife celle
ede toutes autres efpeces d’animaux. Mais tout ainfi que les effaids
des chofes animces.tant corporecs que incorporées,ne font en eftf*
i * mation de femblable valeur, auifi les hommes nbnt égalé puiifan-
| - ce.Car ou les vns font vigilants, & addonnent leurs efprits a la contemplation
des plus haulfains ouuragcs de nature,coprenants l’ef-
fecc des fubftâces incorporées,en leur ideesrLes autres,au cotraire,
font fi pardieux,& dcloürd entendemét, qu’ils fe fentent moleftez
de prendre garde aux chofes fenfibles, qui leur font iournellement
1 deuantle6yeü.lx:ains,quipirecft,ne femettët en aucun deuoir de
bie faire,fils ny font côtrainâ:s,par quelque neccffité. Celle cofidc-
i ratio a eu pouuoir de nous cfmouuoir, & nous faire môter & deua-
ler,par maints périlleux paffaigcs,dcs trois parties du modc.&hâtcr,
| ores les eaux doulces, tantoft les falces,ou n auôs elpargné efprit ne