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assez licurcux de irouver, parmi les dessins de M. Lit RI-HRYAIS, celui que nous avons
fait copier et graver. M. GAI.ESIO, qui la vu chez nous, nous a assures de son exactitude,
et nous sommes persuades que nos Lecteurs nous sauront gré de le leur laire
coiuiaitre. C'est la description qu'en a faite M. GALESIO que nous leur présentons.
« La Bizarrerie, dit-d, est un Bigaradier qui porte tout à la fois des Biga-
» rades, des Limons, des Cédrats de 1 "lorcnce et des fruits mélangés. L'arbre a lo
)> port du Bigaradier; ses feuilles, tantôt de la forme de cellcs du Citrouier et
» tantôt affectant colles de l'Oranger , reunisseiH souvent quelque chose de tous les
» deux. Il y en a de longues, de rayées et de coquillées ; lu plupart ont le pétiole
» adé comme celles de l'Oranger. Les fleurs pousseut au priutems et en automne ;
» elles ont, ainsi que les feudles, des ligures différentes : les unes ont les pétales
» blancs à l'intérieur, et à l'extérieur nuancés de ronge, et se nouent en Cédrats ;
d'autres, d'un blanc pâle, ont la corolle plus grande et plus prononcée, et pro-
« duisent un fruit mélangé; d'autres, dont la corolle est ton t-ii-fait blanche, ne
» produisent que des Bigarades : il y en a aussi qui n'ont point de pistil et
)) qui coulent.
» Le fruit suitlescapricesdu reste de l'arbre. On en voit([uiprésentcntnnc Bigarade
» eji forme do Limon; d'autres, mêlés de Limon et d'Orange, sont, tan tôt ronds, tantôt
» niamclonés à leur sommet; d'autres ont l'écorce conuuelcsOranges etlapulpe
» comme les Cédrats. Cet arbre porte aussi des Cédrats de plu.sieurs formes, dont
» quelques-uns participent du Cédrat et de l'Orange ; on en voit enfin d'autres dont
» la disposition intérieure ou extérieure présente quatre portions à peu près égales,
5) dont deux de Citron et deux d'Orange, et à côté de ceux-ci, des Oranges tout-ii-fait
« simples, sans le moindre mélange. Il faut remarquer que l'Orange y'est toujours
» il jus aigre, et que le Cédrat a les caractères du Cédrat de l'"lorcnce.
n La Bizarrerie a été d'abord multipliée par le moyen de la greffe. Ou a ob.servé
)) ensuite que les bourgeons, dont il était difficile de distinguer la nature-, ne déve-
» loppaient que de simples Onmges et des Cédrats. C'est encore un des caprices
» les plus singuliers de cette variété, (jue de voir le Cédrat venir d'un bourgeon
Florcnce avaît oblemi de «'mmces un Arb« àe celle vari^l^, prcré dans te principe, m.ils doni lo greffe- avail p^rij (lue l'arbre,
d^jiadulle, poussa de! sauvagrous qui furenl oubliés ou ucigljgés; ijye Dé.inmomi ces ligos ssuniges, ou présumée! telles
protluisircnl ces fruits merveilleu»; queb J^rJinier aynut fait L.ivci de soa origine au Dorieur fiBrao Natq , celui-ci rédigea
une dissermion à ce sujet. M Galesio dil pois^ider de pareils Arbres qui donneiil des fruits semblables, Ajaul reconnu l'idenlilé
du dcssiu <iue i'svais de M. Le Berryais, j'aidu être enhardi pour le faire peindre. S'il n> a pas d'erreur dans co que M Galesio
espose, jecr
rois pouvoir dire ; Ex/.ér,o creJ^ Rci.r!<,, eUu» opiuion ne serait poiiil en comradiclion avec ce que nous voyoD»
, pour 1.1 conservation des espèces,et surtout des pricnilivcs, dnvoir recoureaux Marcoles.
Mirs, qui a douué , ses Hespfrides, (es figtires .ép.ir.Vs de liols de ces fri.its, dit, quec'esl par la réunioii ei
;i. exacîrs des j-eux de lrois ou quatre espèces diO^rei.tes, poiié, et placés arilsiemcni sur les branche»
grclTer, que ces arbres peuvent donner naissance h de paroiJs fruils. Un oiltiv.iieur, dont oo ne me donne ci:.s lo
joncciou 1
que l'on Vf
nom,pie<,iurt.j„enrénnissanllesgrninesdedin-érfi.lesesp«e!defru.lsdece genre, il peut en u.-,i[re qui. par snitede eemariapa
wiilerriim, concourent à la formation d'une tige portant eu elle ies éléu.ei.s d'une production qui partit ipe de loutes ics qualités
de chacuiie des parties constituantes.
Jesuis vé, Itablemenl-iffligé de ne pouvoir donner à mes le. teins une connaissance aussi ccmplelle que je durais dé-iré de»
moj-eui propres pour procurer,aux euliivateurs d Orangeis, des fm,tsse.nU,.bles. Jen'a. rien u^glig^poury parvenir. M, Gulesi»
dit n'eu avoir vn que cliez U. De Durazîo, à Gènes, et «l.imses propriétés à Savonc".
Jeser.iisfûndi!ncrmrequec-cstpliii6t.Ma Sature et ùdeceiKiiuei circoiist.iucesque ces fruits doivcntleurnaissanre m/à l'art du
cul.tvuteur, <ar le Docteur Putko Nato dil exj.res.én.enl, que lou» les qui sont suggérés sont A.sés à cciiicevo.r .nais
a-une pratique difficile, el, qo'.ive. des cultivateui. expéiimentés, .1 aiuie mieux lesrcgatdcr comme iIIusoii«, que d'en
laii-e l'expérience inoUle. ' '
Dot leur pouvait être décour.igé dans ses travaux; mais il eut di". au moins faire connaître ses ess.iis et leuvs résultats.
Cequ'il^adeposilif, c'est que do pareiUfruiUont existé, et il on existe. J eu ai vu à Paris, envojés do Florence. Un do
airs souxnptcurs, dans cetto ville, m'a assuré eu avoir cultivé, et en cultiver enc ore un nombre de pieds, mais je nai pu obtenir
delui.nideson inrdliiicr, les notions qu'il m'eut été si agréable Je Ij.rerouiiiiitre à nos Lecteurs, el de craiiite d'erreur, j'ai
piélér<l leur préseiiler lu description rédigée parll. Galesio, qui ne déjiippioiivera pas que je b fasse coiuiaîtte , d'après
intéressant ouviage. ÉriESs» MICULI.
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