la vtileur. Mais pmirriuoi laiit-il qu'une fleur qui ne devait rappeler que des images
agmables, ait cLe prise pour Je signe de deux factions qtu , depuis i/jSa jusqu'en
i48() causèrcQt tant de maux à l'Angielerrc. Ces factions de la Rose Manche et
de la Hase rouge commencèrent, sous llonri VI , entre la maisun de Lanoastre et
celle <VYork. Uu Duc de ce aoni, descendant d É<louard 111, se trouvait plus prè.
d'un dPijre de la lijje primitive que la branche irj^nante; il portait dans son ocu
une llo^e hlanclic, et le roi Henri VI, de ia miison de Lancastro, portail une Rose
rouge. Après plusieurs gue.-res civiles, après avoir inondé de sau- tout le rojaumo
après la lin tragique rie trois rois, Henri VU, de la inai.son de Lancastre, rèuuit, en
I48G, les deuv partis et les deui branches par sou mariage avec Elisabeth, héritière
de l'autre maison.
La Rose est à LSalcncy la récompense
dans ce village le i)rix le plus touchai
luie couronne de Roses pour la fille la
mise à ses parcns. I^a ]>irmière Rosier
Le Rosier, dont les poètes do tous Ici
ete lin des premiers arbrisseaux qu'on ail cultive dans les jardins. PI.IXE nous a
Jaisso quelques détails sur sa culture, et quoiqu'il eu ait traite assez brièvement, il
a sulh.samnieiJt expliqué ce qu'il v avait d'essentiel sur ce sujet, pour nous faire
connaître de quelle n.anière on plantait alors les Rosiers. Quant aux Roses qu'on
trouvait de son tems dan.s les jardins, il ne nous rn a guère laissé que les noms, et
connue d ne nous en a donné aucune description positive, on ne peut, avec nu
certain .legré de certitude, rapporter ces espèces à celles que nous connaissons aujounriiui.
de la sagesse. Ku fiûo, Saint-Mè<lard institua
U que la pieté ait jamais oflcrt à la vertu
plus modeste, la plus sage et la plus sou'
lut In soeur du saint Évcque.
;cs ont tant célébré les fleurs, a sans doute
Nous hasar.Iorons seulement, coirnne conjectures, de dire que les Roses
de Préncste, celles de Campanie et celles de Milct, et qui étaient, selon PLINE les
trois espèces les plus recherciiées de son tems, pourraient bien appartenir, les m-emièrrs
à notre R<jsier <lo deux f.ns l'an {Ilosa bi/em)- les secondes au Rosier à cent
Icuill.-s (Rusa cenlifoUa), vl celles de Wilet, au Rosier de Frauce, ou de Provins
{Rasa gallica). PI.CNE ne dit pas un moL de ses Ro..cs de isans
doute les mêmes dont ViU(iifE a dit :
mais ce sont
P'ÏVSll.
Quant aux secondes, voi.
de Pliilippcs, en Grèce, <
cependant pas naturellenu
Rosiers du mont Pansée, (
i:"il en dit : dans la C.unpanie, en Italie, et autour
ive des Roses à cent feuilles. Elles ne croissent
i environs de Philippes; mais on y apporte les
. . . pas loin de là, et où les Uoscs ont beaucoup de
Icudies. Lnhn la Rose de :\Iilct notts parait être plus clairement désignée que les
précédentes, et pouvoir être reconmie pour la Rose de Provins, (l'après les caractères
suivaus (pie lui assigne le naturaliste latin : des fleurs d'un rouge très-vif, et
qui n ont pas plus de tlonze feuilles.
Les Rosiers sont Cn général très-connnuns en Europe et ils sont même rmindus
dans tout l'Iiémisplière septenirioj.al, soit dans l'ancien, soit <lans le nouveau
conunent. On on trouve depuis les eûtes de Barbarie jusqu'en Suède et en Laponie,
et depuis 1 Espagne jusqu'au Kamtschatka , à la Cl
dans l'Inde. L'Amérique septentrional
baie d'Hudson et sur h Lagncs
trouve dans cette dernière co
la mer, deux nouvelles espèces de
couvert aucuii Rosier dans riiéniisj
I-cs Robicrs qui croissent sans c
simples, au moins nous n'enavons j;
et mémo jusque
! en pioduiL <=galenient aux environs de la
LI -Mcxi-pie. :M.M. ilL-MIIOI.T et BOMPI.AVD ont
douze cents toises au dessus du niveau do
lers; mais jusqu'il présent ou n'a encore tlé-
I climats ont toujours les fleurs
il fleurs doubles; dauslcs contrées
R O S A . ROSIER. 55
méridionales de l'Europe an contraire, et particulièrement dans les cantons les plus
cliauds de l'Italie, de la (irèce et de l'Espagne il est beaucoup plus commun d'y
trouver des plantes à fleurs doubles croissant spontanément au milieu des champs,
des prés et des bois; et c'est ce que TiiitopnBASTE et PLLNE disen! pr)siiivcment des
Rosiers du mont Pangée. Nous regardons donc comme très-prob.ible que tous les
Rosiers le plus anciennement cultivés dans nos jardins, et surtout les trois que nous
avons nommés ci-dessus, nous vicmient de l'Italie, tpii peut-être les avaitre(;us antérieurement
de la Grèce. Les peuples de ce dernier pays, dans leurs fêtes et leurs
jeux multipliés, employant, ])our les guirlan<hîs et les couroimes, ilcf
considérables de fleurs, doivent cerlcs avoir multiplié et cul "
s pr
reine des Heurs que leurs poètes ont 'a l'cnvi cliantée dans Ici
En Grèce et dans tout l'Orient, les Roses étaient cultivées jiour les _
L'ilc de Rhodes, qui avait eu successivement plusieurs noms, dut à cette culture
celui qu'elle a porté depuis: c'était l'ile des Roses.
Les anciens ne paraissent pas avoir connu notre Rose jaune ni notre Rose blanche.
La couleur de la première la caractérise trop bien pour que PI.IM: ne l'eût pas indiquée,
Il tes
:etlc
rfui
si elle ciit été cultivée k cette époque. Quant ii la Rose blanche, nous ne
croyons pas qu'on puisse lui rapporter celles dont il parle sons le nom de Roses
d'Alabande, en Carie, ayant les feuilles blanchâtres.
La Nature parait avoir à peine mis des limites entre les diverses espèces de
Roses; et s'il est déjà très-dillicile de bien circonscrire les espèces sauvages qui
n'ont pas encore reçu toutes ces modifications (jue leur donne la culture, ii plus
forte raison devient-il presqu'impossible de rapporter à leur véritable type ces nombreuses
variétés que la culture a fait éclore dans des espèces déjà si rapprochées les
unes dos autres.
Par culture nous entendons ici la multiplication des espèces par le semis de leurs
graines. Elle seule peut véritablement modifier, altérer, ilénaturcr même nu point
de rendre méconnaissables les nouveaux individus qui en sont nés. La multiplication
par les rejets ou par la greffé, quelles que soicnld'ailicursles iliriéreJiccs de
localité, de terrain, <l'cxposition, conservera toujours l'espècc {lans t()ute sa pureté,
ou seulement avec des modifications si légères qu'elle no cessera jamais d'être reconnais
sable.
I.cs Rosiers en général se multiplient par tous les moyens de propagation qui ont
été donnés par la nature aux différens végétaux; mais ces divers moyens ne peuvent
pas tous s'appliquer à chaque espèce ou à chaque variété en particulier. Ainsi
toutes les espèces proprement dites, celles à (Ieurssimple.s,sepropagcnL naturellement
par leurs graines; mais les variétés jardinières ii fleurs doubles, qui donnent trèsrarement
des fruits, et celles à fleurs toutes pleines, qui n'en donueut jamais, ne
peuvent, les unes ([ue difficilemeut se multiplier par les semis, les autres ne le peuvent
pas même. Les rejets, les boutures, les marcottes cl la greffe sont les moyens que L
nature cl l'art nous fournissent poiir propager ces
deux dernières sortes. Les janlisauvages
nicrs ne se donnent pas la peine de semer les esj»;
qui leur servent de
sujet pour greffer les belles espèces; ils font arracf
•r dans les haies cl dans les bois,
des l'cjcts vigoureux cl bien droits, (]u"i]s replante
it en p(=pinière, comnic nous le
dirons plus bas; mais il n'y a pas de donlc (|u"il \
udrail mieux semer des graines
des espèces sauvages les plus rolnist'
: on obtici
ait par là dos sujets plus vivaccs
et dont les racines traceraient beau
•iip moins
•e qui est un des grands désal
grémens des Ro.'^iers venus de rejets.
Les espèces sauvages <]u'il convic
do. semer pour faire <lcs sujets vigoureux et
de longue durée sont le Rosier blanc
le Rosier velu, le Rosier de Ciiicn, le Rouillé ,
celui des Monta"!ies, celui des fiai
i cl cckii des Collines.