incline leur tète vers la terre^ on marcol'te les branches qui sont assez fortes, ou bj
la greffe a été faite au niveau de la terre, on se couteute de l'enterrer quaucl elle
a suffîsammeul poussé, et bientôt elle prend racine au dessus du sujet.
Dès le tenis de DomiUcn, comme nous l'avons dit plus liant, les Romains avaient
trouvé le moyen d'avoir des Roses au milieu de l'hiver. Ces fleurs charmantes n'ont
rien perdu de leur pris aujourd'hui, et nous aimons, comme les iuiciens, à en avoir
dans toutes les saisons de l'année. Les Jardiniers do Paris ont, comme ceux de l'ancienne
Rome, leurs serres dans lesquelles ils les font fleurir, même lorsque le.
froid est le plus rii^oureux. Le Rosier bifere, (jui nalarellement fleurit deux fois
l'an, est, avec ses variétés, celui dont, pour cet objet, les fleuristes prennent priiicj.
paiement soin. Ils le cultivent daus des pots, le soumettent à une taille rigoureuic,
Je placent, depuis le mois d'avril jusqu'à celui d'octobre, h l'exposition du non!
quand ils veulent retarder sa végétation , et à colle du midi lorsqu'ils veulent laccélérer.
A la fia do rautonine, en hiver et au coninioncement du printems, la serrt
chaude et plus comniuncment un simple châssis sur couche, sont les autres movciii
qu'ils emploient. L'espèce a])jK:léo vulgairenu:nt Rosier de Bengale fleurit réellement
toute l'aunée, et elle n'a besoin, pour rester toujotu's verte et produire sans cessed«
nouvelles fleurs, que d'èlre mise à l'abi i des gelées. Mais connue ses fleurs n'onlpas
de parfum, il est probable qu'elle ne nous fera jamais oublier le Rosier bifère, quoif|Lie
celui-ci exige plus de soins. On parvient à faire fleurir en automne quelques autres
espèces, comme le Rosier iilanc cl le Cenl-feuilles, eu retranchant au printems ton;
les bourgeons lorsqu'ils commencent à pousser, ou eu les transplantant à cette
époque, ce qni les oblige à une nouvelle végétation, ou la rend plus tardive.
Les Rosiers eu général ne sont pas délicats sur la nature du sol; ils végètent assej
bien dans toute sorte de terrains. Les espèces sauvages se trouvent souvent dans les
expositions les plus arides, et plus souvent même <jac dans les lieux les plus gra^,
Toutes les espèces cultivées dont nous avons fait mention supj)ortent très-bien les
froids les plus rigoureux de nos hivers, excepté lo Rosit'r multitlorc et le Musqué, qiii |
craignent, surtout le dernier, les fortes gelées. Il est donc à propos de les placer i
l'exposition du midi et de couvrir leur pied de grande paille sèche.
Le Rosier multiflore est une charmante el nouvelle acquisition que nous devons
aux anglais. Il est plus propre ii mettre en palissade qu'à cultiver de toute autre
manière. Les nouvelles pousses qu'il produit chaque année acquièrent souvent dans
un bon terrain huit h dix pieds de longueur et même plus, et l'année suivante il sort
de l'aisselle de chaque feuflle un bourgeon qni produit vingts cent fleurs. Ces jeunes
rameaux florifères, en s'inclinant sons le poids de lenr corvmbe, forment uue
longue guirlande du plus joli effet.
Lorsque les Rosiers francs de pied sont trop vieux et qu'ils paraissent languir,
on les rajeunit en cotq)ant toutes leurs tiges rcz-terre. En làisant cette opération en
hiver, on obtient au prinlcnis suivant (les pousses très-vigoureuses, mais on ii'i
pas de fleurs; au contraire, on peut jouir de la récolte dos fleurs en dilTérant celle
taille extraordinaire jusqu'à la lin de juin, et cela n'cuipêchc pas d'avoir des rojeb
assez robustes, qui, le prinlenjs suivant, donnent <lcs (leurs fort belles et fort ahoiidanles.
Nous avons vu un jardinier (jui tous les ans traitait ain.si tous ses Rosiers centfeuilles,
qu'il ne cuhivaitipic pour en avoirdesileurs, et colles qu'il obtenaitclinque
annceparccjirocédéélaienlinagninques. Ce genre decultureestleseul (jui convienne
au Rosier nain. Cette espère ne refleurit jamais une seconde fois sur les mûmes
branches, el lorsqu'on ne prend pas la peine de les retrancher jusqu'au pied,
se dessèchent naturellement. Nous ne cro_yr)ns pas pour cette raison ([u'il soil possible
de greflér cette espèce sur Eglantier, car elle y pi=rirait iuissitôt après avoir fleuri.
Les Rosier.' .lubit lahu La plus commune et la plus dangereuse
est la rouille, produite par une espèce d'L'/vdo qui couvre souvent toutes leurs
feuilles. Le moyen le plus efficaee de préserver lesRos .
retrancher soigneusement toutes les branches infectées
rajeunir toutes les tiges en les coupant jusqu'au pied.
On compte plus de vingt espèces d'insectes qui vivent sur le Rosier. Les plus remarquables
de cette contagion est de
et quelquefois mémo de
sont : deux sortes de Diplolèpes qui, en piquant l'écorcede ses branches
et en y disposant leurs oeuls, fontnaiire cette singulièreexcroissanced'nneformcordinairement
arrondie et de la grosseur d'un oeuf de poule, composée de filamens velus
entrelacés, rougeâtres, et connue sons le nom de nédcguar-, le Cinips du Bédéguat^
et richneumon du Bédéguar, dont les larves habitent celte sorte d'excroissance fongueuse
; la Tenthrèdc du Rosier, qni à l'état de larve se noiu-rit des feuilles dont
quelquefois elle le dépouille cntièrementen quelques jours, etrempèchcde fleurir; le
Puceron de la Rose, qui se trouve souvent en si grand nombre sur les jeunes pousses
et sur les boutons des fleurs, que ces parties en sont toutes couvertes et toutes salies.
L'Éuieraudine (lycamèipzw anratiis, Geoff)se rciu,^...
que sur toute antre fleur; ce brillant iusecte, relève pa,
us souvent sur les Roses
I beau verd d'éineraude
ux Rosiers, on doit les
s pi-emiers , et en tuant
ent plus difflcHc de se
d'une petite brosse de
le carmin délicat de leur corolle.
Les Diplolèpes et les Tenthrèdes étant très-nuisibles ;
détruire en enlevant les Bédéguars qui recèlent les larves de;
celles des dernières, dès qu'on les voit paraître. 11 est s.,.,
débarasser des Pucerons; on y parvient cependant au moyen
crin, avec laquelle on les fait tondj^r par terre, où on les écrase.
Le bois des Rosiers ne grossit que très-lentement; nous avons vu, chez M. Dupont,
une tige d'Églantier sur laquelle il nous a assuré avoir compté cent vingt cercles
concentriques, ce qui annonce autant d'années d'âge; et cette tige ne nous a paru avoir
que trois poucc.s do diamètre tout au plus. Dans les campagnes, on coupe les Rosiers
sauvages avec les autres arbrisseaux des haies et buissons, pour eu cl.aulïér les
fours. Ou peut faire avec ces dernières espèces, surtout avec la la la 38'. et
la 59'., d'assez bonnes haies, mais qu'il faut avoir soin de tailler tous les <léux ans" au
morns, afin d'empêcher le trop grandaccroissementdes rameauxqui c-n s'élevant ctcn
s'étcndanl, occupent beaucoup de lorrain et affaiblissent <l'aillcurs la solidité du
corps de la haie. Le Rosier bifère, le blanc et celui de Fram-e peuvent être employés
aux mêmes usages dans les jardins; on on fait aussi dos massifs. Enfln on peut cultiver
en boHure, dans les grands jardins, le Rosier naiu, celui i. petites feuilles, et la
variété s de celui a feuilles de Pimprenelle.
Le Rosier à bractées, le Rosier <Ies champs, lo Toujours-vert et le Multiflore,
qui poussent des rejets plus longs et plus flexibles «lue les antres espèces, sont
propres a couvrir des Ireillages , des berceaux. La pren.ière de ces quatre espèces a
1 avantage de conserver des feuilles très-avant daus l'hiver et de .lonner des fleurs
jusqu'aux prcnnères gelées. Nous ne la possédons encore (pi'à fleur simple: si on
parvienta la fa.re doubler, elle sera une des plus belles du genre. Le Rosier toujours
vert doit elre préféré a celui des cl.anq,s à cause de l'avan>age qu'il a de conserver
ses leudlos en hiver; il est à désirer ([u'on nudtiplie sa variété à fleurs doubles
qu. est encore fort rare. Nous avons dit plus haut combien était charmant l'aspect
des bello.s panicnles du Rosier multinore formant une guirlande non interrompue.
La mcdecme tire peu de parti <[es Roses; il y aliicndans les pharmacies plusieurs
préparations qui doivent leur nom a ces fleurs, mais elles n'„ni guère de pLpriétés
bien marqnees, ou c'est h d'autres substances qu'elles les doivent. Tel est le sirop
de Roses pales compose, qui doit sa faculté purgative HU Séné et à l'Agaric. La
serve de Roses, les tablettes de suc Ro.sat, le miel Ros.
leurs autres ilr
Jconvénient cl
rainicnt ulile e tcdecine Ttn-o
igues phariuacculiqnes où e
re abandonnées. L'eau de
conl'ongueiit
Rosat, et pluireiit
les Roses, pourraient sans aucun
Roses est plus agréable qu'elle n'est
r la di>:ill:iUon des fl<nu-s du Ru: r Cent