sieurs Palmiei-s s'elèvenL à la liauleiir de soixante-dix à quatre-vingts pieds,
celui-ci reste souvent d'une petite stature et n'acquiert quelquefois que quatre
à cinq pieds de haut. Cependant Cavauilles nous apprend qu'il en a vu plusieurs
individus dans le royaume de Valence, en Espagne, dont le tronc avait
quatorze pieds de hauteur; il en a même remarqué un qui avait trente pieds,
el au Jardin 'du Roi , à Paris , on en cultive deux individus qui, avec les
annees, ont acquis phis de vingt pieds. Le tronc de ces arbres est droit, trèssimple,
cylindrique, nu à sa base, oîi il est marqué de cicatrices circulaires
et peu prolbiides , chargé dans le reste de sa longueur de grandes écailles épaisses
emhvique'es , roussàtrcs, formées par la hase des pétioles qui persistent peudant
long-tems. Le sommet de cette tige est couronné par un faisceau composé de trente
h quarante feuilles poi tées sur de longs pétioles, dont les bords sont épineux. Ces
feuilles sontplissées dans le sens de leur longueur, divisées dans Jeiir partie supérieure
en plusieurs lobes liuéaires qui dans leur disposition imitent les doigts d'une main,
ou mieux encore les rayons d'un éventail. De l'aisselle des feuilles naissent les fleurs
enveloppées d'abord dans des spathes comprimées, longues de six à Imitpouces,
chargées de poils sur les bords et se fendant dans leur partie supérieure et d'un seul
enté, pour donner passage chacune à un spadice rameux formant une panicufe longue
d'un pied ou davantage , et chargée d'un grand uombrc de fleurs jaunâtres , petites
et peu apparentes. Les fruits qui leur succèdent sont de petits drupes disposés
trois ensemble, presque globuleux , d'un brun noirâtre , renfermant sous une
pulpe libreuse, un peu sèche et spongieuse , un petit noyau arrondi, roussâtre,
marqué d'une petite papille latérale.
La variété (3 a ses fruits ovales-cjiindriques , très-glabres , d'un jaune fauve , et
leur pulpe est molle.
Le Palmiste croit naturellement dans les parties méridionales de l'Europe ; on
le trouve en Italie et surtout sur les cotes d'Espagne ; il est aussi indigène en
Barbarie. La partie inférieure de ce Palmier contient une siibstauce ferme,
blanchâtre, d'une saveur douce et bonne à manger. Ses feuilles servent à faire
des corbeillcs, des nattes, des balais et autres ustensiles employés dans le ménage.
On en fabrique aussi des cordes. Les Arabes mangent ses fruits qui ont une saveur
douce et mielleuse. Ils mangent aussi ses jeunes pousses.
Fig.
Fig.
Fig. d.
Fig. ..
Fis-/
Fis-
EXPLICATION DE LA PLANCHE 58.
3 cTentail dessiné d'après l'un des pkis grandj individus de celle espèce eiisiani oeaiii"
Jardin du Roi.
Une feuille vue séparénienl et réduite.
La spatLe vue de même.
L'ne partie du spadice vu de grandeur naturelle.
Une fleur vue séparémeni et à la loupe-
La même vue sans le calice.
Une étamine vue séparément et encore plus grossie.
Un oyaire vu de mùme.
t -
i
S
3