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feuilles et du Bifcrc. Les pe'tales du Rosier de Franco ou de Provins sont astringcns,
et employés comme lels en infusioii.
Les confiseurs, les liqiioristcs, et surtout les parfumeurs, tirent un plus grand
parti de l'odein- dclicieuse des Roses, en la fixant dans des pastilles, des dragées, des
crèmes, des glaces, des ratafials, des huiles, des pommades, des essences. Les pétales
des Roses odoranles conservent leur parfum en les séchant à l'air libre et a l'omhrp;
on en fait, ainsi préparés, des sachets propres à communiquer leur odeur au linge,
aux habits.
L'huile essentielle de Roses, qu'on appelle aussi beurre dcRoses, est extrêmement
recherchée, surtout dans l'Orient. Elle se prépare de plusieurs manières, et se retire
de diflercntes cspcces, à ce qu'il parait, selon le pays. M. DESFONTAISFS d i t , dans
sa Flore Atlantique, (juc les Tunisiens cultivent à cet effet lu Rosier musqué, et que
c'est par la distillation de ses pétales qu'ils retirent l'huile essentielle. Dans ]o.s
Jndes Orientales, au rapport de M. DONALD Momto, on ciTcnille les Roses dans un
vase de bois, daus lequel on a mis de l'eau bien pure, et on les expose quelques
jours là la chaleur du soleil. La partie huileuse des pétales se sépare et nage sur l'eau;
on la ramasse doucement avec du coton fin, qu'on exprimedans de petites bouteilles
qu'on bouche hermétiquement. Le beurre de Roses, ainsi préparé, est d'une teinte
citronnée, demi-transparent, et ressemble a un cri.stal nébuleux ou à de la glace. Il
est toujours figé k une température ordinaire; il se liquéfie eu échauffant le flacon
dans les mains. Il se garde très-loiig-tems sans rancir. T1 suffit de ce qui se fixe à
la pointe xl'une épingle qu'on eufonce dans le Oacon, pour embaumer un appartemcnL^
t ])arfunier plusieurs personnes pendant toute une journée. Cette substance
est très-chère dans l'Orient et plus encore en Frauce,où il est difficile de s'en pi'ocurcr.
Il faut une grande quantité de Roses pour en produire très-peu; à peine en rctire
t-on un demi-gros avec ccnj livres de fleurs.
Les anciens préparaient aussi une huile de Roses, en mettant infuser cette (leur
dans l'huile. Cela se prati<iuait déjà dès le tenis du siège de Troie, selon le témoignage
d'Homère.
Les Parfumeurs de Grasse et de Paris fixent l'odeur des Boscs dans de la graisse
de porc, en faisant bouillir les pétales avec cette graisse, dans de grandes chaudières
pleines d'eau. Ils retirent ensuite l'huile essentielle de cette graisse au moyen de
resprit de vin. Ce sont les fleurs du Rosier Cent-feuilles et du Bifèrc qui leur servent
à cet usage.
EU:
l'} 9-
E X P L I C A T I O X N D E S P R . A N C H E S.
Fig. I. Un ranieaiidullo>i(3iTomIks en fleur. Tig. 2. Un rameau du Rosier luis
Un ranieau du Rosier de Fruiiee, en fleiu-.
Un rameau du Rosier de tous li's mois ou Rosiei- biKu-e, en /leur.
. Fig. I. Un ramoiiu du Rosier il feuilles rougeàues, en Heur. Fig. 2. Un
du Kamtchilka , en fleur.
i fleur.
du Bosiev
. Fig. I. Uiiramcm du Rosier JeChien, en fleur. Fig. 2. Un rameau du Uosierdes Haies, enflcur.
- Uù rumciiii du Rosier (;eiit-reuil]es, eu fleur.
du Rosier toujours vert, en fleur. Fig. 2, Un rameau du Rosier à
• • ' t . : . . > ileui
. 1 1 5 . , . . Un rameau du Rosier figîaniier, en fleur•. Fig. , Un du Ro.^ier à feuilles
d'Fpine-Vineue, en fleur. Fig. A. Un pétale vu séparén:
. Fig. I. Un rameau du Rosier velu, avec une (leur et deux jeunes fruits. Fig. A. Un fruit
Fig, B. l'n fruit cuupé horizonlalement el laissant voir les graines. i''ig. C. Truis
; l'a première dans sou eineloppe, <[ui est osseuse; la seconde coupée liorizoïii.iE
laissant voir l'amande ; la troisième est l'unianile vue séparémoiii. l''ig. 2. Un rameau
du Rosier (]ent-F<'i
Pl. 17.
i'i. its.
Fig. I. Un rameau du Rosier blanc
l'imprenelle , avec une (leur,
Un rameau du Rosier inultilbre.
Un raraean du Rosier toujours Ile
L-u lleur.
cil lleur. i'if
1 lleur.
i , en Heur.
. U n r a m e a i
s épuré lue 11 t.
du Rosier à feuilles de
GERANIUM. GÉRANION.
GERANIUM. LIN. Classe XVL Monadelphie. Ordre IV. Décandrie.
GERANIUM. Juss. Classe XIII. DlcolyUdones polypétaUs. Étamines
insérées au dessous de Vovaii-e. Ordre XIII. LES GÉRAIISES.
G E N R E .
CALICE.
COROLLE.
ÉTAMINES.
Monophyle, partagé en cinq divisions persistantes.
De cinq pétales égaux ou inégaux.
Dix filamens réunis par leur base, égaux ou inégaux, selon les espèces,
tous fertiles dans quelques-unes et portant chacun une anthère
ovoïde, alongéc, versatile; dans certaines espèces il n'y a que
cinq filamens antliérifères, et dans le plus grand nombre sept.
Cette différence a donné lieu, depuis LIN.NÉ, k diviser ce genre
en trois. Dans cette nouvelle distribution les espèces à cinq anthères
sont appelées Erodium ; celles H sept sont nommées
Pelargoniuin ; et celles qui ont dix filamens tous fertiles ont
conservé le nom de Géranium.
PISTIL. Ovaire a cinq angles, portant uo style pyramidal, terminé par cinq
stygmates.
PÉRICARPE. Composé de cinq capsules presque toujours monospermes, et terminées
par une longue arête, velue sur sa face interne, et tordue
en spirale lors de la maturité des graines.
SEMENCES. Ovales-oblongues, pointues par le bas.
CARACTÈRE ESSENTIEL. Calice à cinq divisions. Cinq péules égaux ou inégaux, dix
filamens réunis par leur base; cinq, sept ou dix portant des anthères. Ovaire
pentagone, chargé d'un style à cinq stygmates. Fruit formé de cinq capsules, ordinairement
monospermes, terminées par une arête velue, et se roulant en spirale
k la maturité des graines
RAPPORTS NATURELS. Avec k genre Monsonia.
ÉTYMOLOOIE. Le mot Géranium est dérivé du grec h\am, Grue, et ce nom a été
donné aux plantes de ce genre, k cause de la conformité de leurs fruits avec le
long bec de la grue.
E S P E C E S .
Corolle irrégiilière.
I. GERANIUM zonale. GÉR.'I>'ION à bande.
G. caille siiJJ'ruticoso; foliis cordato-orhi- G. à tige souligneusej à feuilles en coeur
ciilatis, lobatis, creitatis, zona notatis; arrondi, lobées , crenelées, marquées d'une
umbeliis multijloris. bande ; à ombelles multiflores.
GERAMUM zonale. Lis. Sp. 947. GAVAS. Diss. 4. p. 23o. n. 324. t. cj8. f. 2. LAM. Dict.
Enc. 2. p. 668.
PELARGONIUM zonale. AIT. Hort. Kew. 2. p. 424- WILLD. Sp. 3. p. 667.
GERAMUM mar^inatum. CAVAN. Diss. 4- p- 23o. n. 3a5.
Tige frutescente, divisée en rameaux nombreux, étalés, hauts de deux a trois
pieds. Feuilles alternes, pétiolées, incisées en coeur k leur base, arrondies eu leurs
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