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en rameaux fort longs, souples, munis de uoeiitls d'espace eu espace, s'altachant
aux corps qui les ciivirouncnt, au moyen de vrilles rauiific'es, eoaloiirnees en
spirale, et s'ulevaul par ce moyen jusqiies à sur])asser les plus grands arbres. Ses
feuilles sont alterucs, pctiolees , ecliancre'es en eceiir à leur base , ovdinairemeut
partagées en trois à ciuq lobes assez profonds, quelquefois à peine ou peu sensiblement
divisces <laus ([lu-lqnes variétés , et bordées de dents plus ou moins
grandes, plus ou moins inégalos selon les variéles. Leur surface snpe'rieure est
PII gênerai d'un beau vert, glabre, ou légèrement velue ; l'inférieure est plus
constanjment eoloinieuse en dessous ; mais ce duvet s'efface dans plusieurs Vignes
en totalité on en partie , h mesure que les feuilles avancent en âge. Les vrilles sont
opposées aux leuillcs, une ou plusieurs fois bifides à leur sommet, et elles ne
paraissent être que les pédoncules des fleurs avortées, car elles occupent U
même place que ceux-ci. Les fleurs sont nombreuses , disposées en grappes latérales,
rameuses et toujours opposées aux feuilles. Chaque fleur en particulier est
petite j d'un vert jaunâtre. Il leur succède des baies de forme , grosseur, couleur
et saveur différentes , suivant les variétés, et contenant un à cinq pépins.
La Vigoc sauvage, <pii croit aujourd'hui et depuis plusieurs siècles spontanément
dans les haies, les buissons et les bois de la Provence, du Languedoc , de la Guyenne,
etc., ne diffère do celle qui est cultivée que parce que ses feuilles sont en général
moins grandes , pins cotonneuses , et surtout parce que ses fruits sont bien plus
petits, <runc saveur moins douce et moins sucrée. Cette Vigne sauvage, h laquelle
les anciens avaient donne le nom de Lahmsca, est encore connue aujourd'luii,
dans le midi de la France, sous les noms de Lainhnisco o\\ de Lambresquient. Les
petits oi>caus, et surtout les Bccs-Figues, en sont très-friands ; ce qui est en opposition
avec ce que dit T ' I . I S R , que pour leur donner dn dégoût pour les Raisins,
il fallait mêler ties grains de Lambruche tlans leur nourriture ordinaire. Scion
cet Auteur, ces niènies grains et la racine de la piaule étaient employés pour
le tannage des cuirs.
cli.mge de nom, cl il n>«l p.is loiijoiirâ fdcile il'ou fixer l'idçnlilè d'uue uisuiàre iovariable, d'ouliiul plus (jn» le ilimal,
Je Imain, l'exposiii.m fi irn/nie hi cullure muJiliL-iil île plusieurs façons aifTéienles la qiialilé des pioduits.
Pereiiiine n'ignore niif les premières Vign« qui oui fié culliv^es en Fisiice ont élé pliiUées eo Fioveuce, d'où elle»
J'ai vu avec peine, je I JVOUC, que les Itais.iis el Iw V.iis iJe telle province flaieni pour bien peu ILP chosednns celt»
nomenclature. Connue Provençal, j'ai cru devoir léclartier conlre cet oubli el ni'orcnpcr des nuij-eiis de Taire counîiiira
ips Ruisius de mon pays, en leur coiisertani leurs noms iulf;aires« leur adapUnt ensuilc Ir's noms des dilTérens vigiiuljifj
deFr.nnce, bifn peisiiadé qncKs espèces el vari^T^s. onliiiueul » ÈIRE IPS uifuies, QUOIIIUE sous des d^uomin.-ilioDsdilI'éreules.
fi»iiiuii, dans sou Hjsloue des Pl.inlis des enviions d'An , décru el di^tm^ue i[u«i'8iiie-«ï c-pcces ou variétés ils
K.iisins cullivdes daus ce lerroii ; il ne dil rien de plusieurs aulrrs nillivét-s d^iis diSVriuis leiruirs. Ses pljrascs liliue*
OUI élé awï généiiilemcDl odoplées pour les culiivées aujuuidbui dans ies vignobles de Fr.iice el appliqnéea
à d'aWres déooiniiialinns que celles qiiil a vmilu indigner. Avec k' d<*oir ijue j ai loujixirseu de réunir diius telle iiuuvell»
l'diliaa de DUHAKKI le plus de rtmiioi'ISAIK c, unies qu'il me seiaii possible, j'ai rru devoir faire concourir à moD piojel
des Savaus, mes amis, et m'aidcr de i' urs r.oiin.i)s>ani'es pour onVii- à mes Lecteurs îles choses qui uc se Irouvenl pat
ailleurs. J ni prié MM. GOITFI DE HCOCB, Direi iun du Jardm Hoynl, ii ILirseille, et C»os8 MXOTI»», l'un el lautra
Wembies distingués de l Acadéiiiie iloy.ile dp la même ville, de mo donner le tableau des espcces el variétés da
Raisins cultivés en Provence, sous leurs uoiii', vulgaires, et surtout de me rédiger des phrases lalines caractéristique»
tellement exactes que iLacim pûl appl.qucr à l'e^pêie Provençale celle qui est cultivée ailleurs sous une dénominoUon
difTéreule. .4iusi, si celle pirlie du DCB.VEL en âirueillie ausM favorabli-raenl que je le désire, les éloges qui pcuirronl
lui éire donnés doivent rejaillir plus particulieii-iiieul sur CM Jeu* anus, auxquels j'cxpiime ici loulo M:I r«oun«i*$ance.
J'ai élé secondé égalpmeiil par M. Avuissr.r, Propriét-niic des tiell.?^ IVpinitTes do ToncHes, prés Tjwscon ( Buucliesdu
Rliôtie), qui a eu la tompldisauce de me dossiut-r lui-uJtme uue soixnntaiiie de variétés de lUisins, qui oe'uiu
beaiiionp sem pour eu faire les di-seiiplions.
Je iii'uidccai de deux lellres de feu M. Anioiue DAVID sur la culture de IJ "Vigne. Ses inilruclious à cet égard sont
d'nuuiut plus exactes qu'il cultivait lui-méiiii' el que ses Vignes so trouvaienl siluéfa dans le mcdlcur quartier du
Au reste, comme b cullure de la Vigne esl à peu près la miime paflout, et que telle de Provence peut êtia aiioptéa
daus les-vijjuobk-s de Ziduce, te s>;ra à telle-là cjuj je iii'a:iOierdi le plus.
TIIEHIIT UICUEL, Èdiltur.
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