Glands la plupart des fruits , ou au moins tous les fruits durs , comme on nommait
Chênes la plupart des arbres. Glandis appellalione omnesfructus continentur, dit
PLINE , ]iv. 7 , cliap. 56. LE même auteur .ippcHe ailleurs la Faîne du Hètro Glans
Fagi, et Ion donnait au Noyer le nom de Dios halanos, jovins glans, dont
Jiig'Ians est l'abrt^e. Aiuji, lorsqu'on lit dans plusieurs auteurs anciens que les
Glands furent la principalé nourriture des premiers habitaiis de l'Europe, on voit
que ce n'est pas uniquement des fruits du Clièiic, mais des fruits des arbres eu
gt-'ncral qu'il faut l'enlcndre.
Au reste, les Glands de plusieurs espèces de Cliônes sont réellement doux et
bons a manger, comme les Noisettes et les Châtaignes. On a mange de toute antiquité
et on mange encore aiijnurd'Iiui en Portugal , <lans quelques parties de l'Espagne
et de ritalie, les Glands du Chêne Esculus, du Chêne Ballotc et antres. Dans toutes
les villes de la IMoree et de l'Asie mineure, OuviEn rapporte qu'on vend dans les
marcliës une espèce de Gland de Chene bon ii manger. Dans lu Mésopotamie et
dans le Curdistan , les Gla.uls sont gros et longs comme le doigt, et très-bons ii
manger, selon MICUAVX. Les Barbaresques , d'après M. DESFOXT.^INES, mangent les
Glands du Chêne Eallolc crus ou torréfiés. Les habitans de l'Atlas s'en nourrissent
une partie de l'année , et ec Espagne et en Portugal, les plantations de Ballote sont
d'un très-bon produit. Dans l'Auicrique septentrionale, M. Micnirx fils dit que
plusieurs espèces de Cbênes prodi:isent des Glands doux et bons à manger, et il cite
entre autres Je Chêne blanc, le Chêne Prinus, le Chêne de montagne, le Chincapio.
Pi.ISE dit que les Glands font, même en tems de paix , la richesse de plusieurs
nations, et parle de l'art d'en faire du pain , connu de son tems.
Les habitans des montagnes du Liban recueillent, quand ils manquent d'êtres
\ivres, les Glaud> des Chênes , et les mangent boi
GAUEX raconte <|uc , pendant une longue famine ,
rent obligés de se noin-rir de Glands.
Simon pAVLi.i dit que la même chose arriva de so
sa patrie, après la guerre de Bohême.
En France , dans une année de disette ( i-og ), d
avec la farine de nos Glands 0 1
5 habit,
lits sous la cendn
de son pays fuu
tems dans le Meckelhourg,
, , ^ pauvres gens firent du pain
- Quoique ce pain fût désagréable , il s'en
lit une grande consommation dans quelques provinces.
Ces deux derniers faits prouvent que le Gland, même celui de nos Chênes communs,
peut être de quelque ressource dafis une grande famine. LINSÊ conseille
de les torréfier avant de les moudre , pour rendre moins lourd le pain qu'on en
fait, et M. Bosc, dans son mémoire' déjà cite, dit qu'on peut ôter à ces Glands
un peu de leur âprcte en les faisant cuire dans une lessive alcaline.
Si les hommes peinent manger ceriaiiics c.'ipèces de Glands, toutes indifféremment
fournissent une nourriture abondante a des animaux sauvaees de nature
diverse. En Europe, le Cerf, le Chevreuil et le Sanglier vivent pendant tout
1 hiver du Gland des Chênes de nos bois j en Asie, les Faisans, les Pigeons ramiers
le partagent avec les bêtes fauves ; dans l'Amé. ique septentrionale , l'Ours l'Ecureuil
, le Pigeon et le Dinde sauvage rccbercheiU aussi le Gland des Chênes. Plu-
IX de ce continent, ayant consommé les
ipes innombrables dans les pays où ces
sieurs espèces de quadrupèdes -, .
fruits d'un territoire , émigrent pi
fruits se trouvent plus aboiidaiis.
Parmi nos animaux domestiques
Glands pour en faire sa nourriture
maux à en manger, et en les f.ii:
le Cochon estcel
lis on peut hal
qui recherche le plus les
plusieurs autres aniit
un peuciiirc et légèrement concasser, il est possibl
CHÊNE.
d'en nourrir toules>ortes de ilailles. Les Dindes principalement en s
très-friandes et les avalent tout entiers.
Il n'est point d'arbre aussi généralement employé que 1,
veau comme dans l'ancien continent, partout où il croît,
comme le meilleur dont on poisse se scr\ir pour les con:
lui donne la préférence pour la charpente des
mt en géi :ral
C!u-
vrages de menuiserie, tonnellerie, cl
ques détails sur les propriétés particulière
elles croissent.
Le Chêne Saule , considéré sous le
faible intérêt, et ne peut mériter d'être i
ment et de la siogularité de ses feuilles.
L'individu que les curieux admirent dans le Jarc
de quarante pieds de haut. Le bois du Chêne Saul
grossier et les porcs très-ouverts , mais il parait avoi
nacité. Il est peu employé dans les États-Unis, où
cantons; on ne s'en sert guère que pour faire des i
, etc. Noi
;pèces pri
rapport de
•ultivé eu Eui
Dans le noubois
est considéré
:lious navales; ou
isoiis et pour la plupart de5
ail
.ipales d
entn .qiielspa
ses propn
.pe , qu'a
in royal do Tr
lanon ,
J est rougeâlre ; il a le
r beaucoup de force et
I est indigène dans qn
auLcs de voitures.
Le bois du Chêne verdoyant a une t(
pacte ; son tissu est très-fin et très-serré , se
étant Ibrt rapprochées, ce qui annonce évidcn
On l'estime beaucoup dans les États-Unis pour les constructi
jiloie aussi à faire les dents d'engrenage des roues de mouli
n.>.on de l'agré-
. plus
gram
de tédques
i vis. Les charrons
voitures. Son écorce
fort peu.
]\1. MICHAUX fils pense que le
précieuse pour la partie maritim
Le Chêne concentrique a le boi:
durée et employé a la Cochinchi
Le bois du Chêne à lattes n"
pesant et du.
rvent p
ixcelleut
Europ
lunàtre ; il est fort pesant cl fort comcouchcs
aimuellcs ou concentriques
tqu'il ne croit que très-lentement.
vales. On remit
les machines
• faire les jantes et les nioveux des grosses
: pour le taunage des cuirs, mais on l'c
septentrional
ou bardeaux
Chêne vert sei
des départeme:
d'un grain serré
2 pour les grai
ttes n'est que d'une qi
, et rien ne le rend rccommandabl.
pie la singularité de son feuillage.
, les Français du pays des III
me acqii
iJpacte ;
:onstructi
: de la Fi
il est de
nploie
nfiniment
ance.
longue
ure, quoiqu'il soit
i d'arbres étrangers
jrd de l'Amériqui
l'emploient pour faire des essentes
L'Yeus
lage pend
mais cette espèce e
puisqu'on la trouve ji
les terrains secs , sablonneux
forêts, mais le plus souvent i
Chêne vert, ainsi qii ; les ;
hiver, ne se trouven
es espèces qui conservent leur feuille
que dans les parties méridionales;
celle qui naturellement se rapproche le pli
iqn'aus environs de Nantes et d'Angi
aéréi et exposé:
i la trouve isol
du nord,
Elle se plaît dans
lu nord. Elle croit rarement eu
et dispersée çà et là au miltea
r et très-compacte , très-utile , à
de mécanique. Ou s'en sert dans
des poulies, et ou le préfère à
beaucoup de frottement. On en
des autres arbres. Elle offre un bois pesant, di
cause de sa longue durée , pour certains ouvrages
la marine; on l'emploie pour faire des essieux,
tout autre pour les parties qui doivent éprouve
fait aussi des leviers ou épars pour l'arlillerie. Son éci
les cuirs.
Cet aibre, par sa verdure continuelle, est très-propre à faire dans nos départemens
;t employée à tanner
méridionaux la parure des jardins paysagers, mais ou le conserve rarement
M
S
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