ï 6 ROSA. ROSIER.
La lige de ce rvosier s'clèvc, selon YII.IATIS, à dix, douze eL jusqu'à quinze
pieds, et e]le se divise le plus souvcnl dès sa base eu phi.sieiirs branelies. Ses
jeunes rameaux sont rougeâtres, lisses, U'ès-glabrcs, charges <;.a et lîi d'aiguillons
droits, assez forts, irès-ecartcs. Ses leuillcs sout couiposees de ciuq à sept folioles
ovales , siiuplemcuL deutécs, aïgncs, Irès-glabre-s, glauques avec une teinte un peu
rougeùtre, surtout eu dessous : leur p<aiolc est muni ii sa base, et souvent jus([u'ii
la jiaissance des premières folioles, de tleux stipules ordinîiirement ircs-cntièrcs,
trcs-rarementun peu dciitces. Les {leurs sont pcûlonculées , disposées en bouquet,
au nombre de six a quinze ciisemblo. au sommet des rameaux ; elles sont munies,
à la base de leur pcnloiicule, d'une bractec laiiceolee. Les divisions du calice sont
ëtroites, eulières, élargies rn leur partie supérieure, plus longues ([ue les petalos
et chargées d'un petit nomln-e <le poils glanduleux. La corolle est composée de
cinq petules en coeur, d'un rouge clair, large en tout de quinze à vingt ligues.
Los ctamines sont nombreuses, plus courtes que les pétales, h filainens égaux,
portant des anthères ovales. Les stigmates sont velus, presque sessilcs, agglomérés
eu uu plateau convexe. Les fruits sont presque globuleui, lisses, glabres, ainsi
que les pédoncules propres, plus rarement chargés les uns et les autres de quelques
poils glanduleux.
Ce Rosier croît dans les bois des montagnes, eu "Dauphine , en Provence,
en Savoie, dans les Cevennes , les Vosges, etc. 11 lleurit en niai et juin. VIIJ.ARS
dit que ses fruits sont ovales ; nous les a\ons presque toujours trouvés globuleux
dans uu grand nombre d'échantillons : il dit aussi que ses feuilles sont coniposées
de sept à neuf folioles j nous ne les avons jamais vues que de sept et quelquefois de
çinq seulement.
5. ROSA maialis.
H. rarnis loevibns, ptirhin acuîeatis; fuUis c
5-7 foliulis ovnto - ohlongis , aciitis,
suhtîis puhescentibus ; Jîoribus sithgeminis._
Torihs siibcorymhosis ; lacinits calycinL
inlegris, corolln paiil'o hrenoribus ; stigmatibus
scssilibuj i fructibus globosis.
IIOSILR de mai.
B, à rameaux lisses, peu chargés d'aiguillons^
à feuilles composées de cinq à sept folioles
ovalcs-oblongues, aiguës, puhescentes en
dessous; h fleurs souvent deux à deux, iihis
rarement en corynihe; à ddroupurcs du
calirc entières, un jicu plus eourlcs que la
corolle; àstigniales sessiles; ù fniit». globuleux.
Î\OSA maiaUs. IIEKMASN. ÎHSS. de £OSA. p. 8. u. 3. Rciz.
p. 400. REGSIES, Acl. Soc. Lausau. 1. p. 6S. t. 4-
ROSA collincola. Ehrli. Ikirn. 2, p.
ROSA ininor ntbello Jlore, quis vul^
.Obs, 3. p. 33. DESF. f i . Atl. i.
) à mensc maio maialis dicitur. C. BAVII. Pia. 483.
non spinosa.'i. BAUH, ilist. 2. lib. i4- P' 39.
TOVISXEF. iDst. G38.
ROSA rubello Jlore, pa/vo, simplici.
j3. ROSA maialis flore plerio.
y. ROSA Pensjh'anica (Qerminihus pe.duucuUsque hispido-glandulosis. } JIicu. Fl. Eorcal.
AMEP.. I. p. AYO. [ ex speciniinibiis licrbarii auctoris. J
La tige de cette espèce s'élève à huit ou douze pieds ; elle se divise en rameaux
lisses, rougeâtres, armés, à la base de chaque feuille, de deux forts aiguillons a
pointe un peu recourbée. Ses feuilles sont composées do cln(j à sept Iblioles ovalcsobionges
j aiguës, également et simplement dentées en leurs bords, d'un vert gai
en dessus, plus pâles et pubescentes en dessous, ainsi que sur leur pétiole. Les
ileurs sont ordinairement solitaires ou géminées a l'extréiniu- de chaque rauuiscu!
e ; niais quelquefois des bourgeons plus vigoureux donnent jusqu'il dou/c
R O S A . ROSIER. 17
fleurs et même plus, disposées en corymbe. Le tube du calice est globuleux, trèsglabre,
ainsi que le pédoncule, dans les deux premières variétés, plus ou moins hérissé
de poils glanduleux dans la variété d'Amérique. Les divisions du calice sont
toutes entières , pubescentes, surtout sur les bords, plus courtes que la corolle, qui
est d'un rose foncé, et large de deux pouces ou un peu plus. Les styles, cachés dans
le tube du calice, paraissent nuls, et les stigmates sont agghmiérés en un plateau
sessile, légèrement convexe.
Ce Rosier croît spontanément dans les départenieus du midi de la France ;
sa variété a fleurs doubles est cultivée dans tous les jardins. Il lleurit en mai et
en juin. Le Rosier de Pensylvanie, que nous avons vu dans l'herbier du Muséum
d'histoire naturelle de Paris, nous a paru avoir de trop grands rapports
avec cette espèce pour en être séparé; il ne doit en être regardé cjuc comme une
variété.
6. ROSA lucida. Tab. 7. Fig. 2.
R. ramis loevibiis, parce vel
letUis ; fuliisé ']-() JhlioUs ovato-ohlongis,
glu h errim is, supeniè liicidis, inteq un Uter
dentatis ; floribus geminis ternisve ; lacinits
calycinissubintegris, corolltim oe<puintibus
; stigmatibus sessilibus; fructibus
globosis.
ROSIER luisant. PL 7. Mg. a.
R. h rameaux lisses, peu chargés ou toiità fait
dépourvus d'aiguillons; à feuilles coin|)osées
de sept à neuf folioles ovales-ohlotigues,
irès-glahi'es, hiisaïUcs eu dessus, inégaleuient
dentées; à Heurs deux ou trois ensemble,
ayant les découpures de leur calice le plus
souvent entières, égales à la corolle ; à
stigmates sessiles ; à fruits globuleux.
et. ROSA lucida. WILLD. Sp. 2. p. loGS. Eunu. Beitr. 4- P- Po'i- ^ict. Enr. (5. p. 29'!.
ROSA Carolina fragrans , foliis medioteniisserratis.'îiiu.. Ilort. Ehh. 2. p. 325. t. 2'j5. i'. 316.
/3. Flore semipleno ; caljcinis laciiiiis piniiatijîdis.
ROSA tiirgida. PEBS. Synop. 3. p. 49-
ROSik Turneps. Anglorum et hortulanoriim.
Le Rosier luisant s'élève àquatre ou cinqpieds etpeut-ètre davantage. Ses rameaux
sont lisses, souvent entièrement dépourvus d'aiguillons, quelquefois munis de
deux aiguillons droits à la base de chacune de leurs feuilles. Celles-ci sont composées
de sept k neuf folioles ovales-oblongues, glabres sur leurs deux faces,
luisantes en dessus, bordées de dents souvent inégales , portées par des pétioles
glabres, chargés de quehpies aiguilhnis très-petits, et munis à leur base de stipules
alongées et dentirulées. Les ileurs sont d'un pourpre clair, légèrement odorantes,
deux ou trois cnsend)lc au sommet des rameaux, portées sur des pédoncules inégaux,
lin peu hispides ainsi que le calice dont les divisions sont presque toujours parfaitement
entières, un peu élargies et fobacées dans leur partie supérieure , au moins
de la longueur de la corolle. Les stigmates sont nombreux^ scssiles, réunis en une
tête convexe et un peu velue. Les fruits sont globuleux.
La variété |3 , cultivée dans les jardins sous les noms de Rose Turneps, Rosier à
feuilles de Frêne, o^t rcniarquable par ses fleurs semi-doubles, à sept ou hnit
rangs de pétales, larges de trois pouces, d'une belle couleur de rose avec des
veines plus foncées. Les styles sont extraordinaircmentnorabreux , au delà do cent
cinquante à deux cents peut-être; les uns, agglomérés par leurs stigmates, forment
une sorte de tète irrégulière au centre de la ilcur ; les autres, longs d'une à deux
lignes , sont libres et divergens comme les étamiues. Les divisions du calice sont
ordinairement très-entières dans la plante à fleurs simples; dans cette variété a fleurs
doubles , il y a trois divisions pinnatifidcs. Les fleurs de la Rose Turneps ont une