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plus lentement, son activité est dii
ctcettcacLivitc moins impétueuse contribue
a laire grossir la souche.
Lnrs de la troisième taille, on doit donner deux coursons ans ceps qui n'en auront
qu'uii ; et on doit inoiiler sur trois coursons les ccps qui en auront reçu deux à la
deuxième taille, eu snpposaut qu'ils auront pousse des bourgeoiis assez Ibrts et places
do farou que les trois coiirsous soient triaii^idairement disposés, et qu'ils concourent
à prendre la (orjne «l'un arbre Cruilii'r eu buisson, sinon on continuera dç les tailler
sur le même noml^re <le coursons, jusqu'à rc qu'il s'en présente trois bien places
r.e Raisin produit après la trnisièiuc taille ne toiudie point à lerrc, il est expose à
l'air, et par la moins ^ujeL h tomber en pourriture; la cliaknir du soleil augnientce
par la rètlcxion que la terre occasionne, accéléré sa maturité : la lianteur des ecjis est
alors unilormc; lor.stpi'il estbesuin de les provioner, oji les incline lacilcnient et sans
ris<inc, el le travailleur les cidtive avec moins de peiju'.
Les trois coursons .-•oiU lo ju incipe de trois bras (juo la Viijne doit avoir pour être
exacte dans .-a foriue, eu etal de <;rand produit, et propre à donner du via dont la
bonne (pialitè ira toujours en aujinientaiil. Les trois bras se développent insensiblement
, car la Vii,ne ne reçoit qu'environ un pouce d'élévation ii cluupic taillcj ils
s'élèvent dans cet orrire pendant quelcpies années, mais son incliuation sinueuse déi
anije (brt souvent celte forme.
L;i ])rcmièro taille qui iî\o l'élévation du pied de ia sonclie, donne en même tems
lieu an prcmici l éservoir de disti ibulion de la sève; elle interrompt le canal direct. La
sève qui se porto avec prcu ipitation des racines à ce réservoir, et qui n'est point arrèt<'
e dans soH cour.-. p,u- aucun ravalement intérieur, ne l'orme point de colet hOeur
de terre <iui puisse donner naissance aux racines ramp^mtes qui sont très-nuisibles a
la Viv.ne.
î.e jMcd de la souche grossit en proportion de l'abondance de sève qui effectue un
arrêt dans le premier réservoir formé an dessus île la superficie du terrain, oîi elle
est obli<;cc de se diviser pour fournir aux trois bras (ju'oii doit donner à la Yi^ne le
phuol<[u'iicsipossihle,et<rabordqu'elleapoussé trois bourgeons formautuu triangle.
Les trois bras IbruK-'.-, par un couibon unique se divisent inseusiblemeut chacun eu
deux coursons; ils prennent toujours plus d cvascnient : ou n'a point alors égar/1 à la
figure; on taille le coursou dans le ^,ct)s qu'il se présente, el l'on n'a plus en vue que
la multiplicité des coursons, autant que la force du cep peut le supporter: c'est l'époque
du <:ran<! produit de l,i Yiiuie et de la bonne qualité du Vin. Les Raisins ne peuvent
plus toucberii la terre, et il.s sont mieux exposés à l'aspect du soleil.
Dans lessubdivi.ious et dans les passages divers par des lilières toujours nouvelles, la
sève reçoit cet alTinageriui, en la rendant féconde, comnuniique au llaisiu une saveur
qu'on ne découvrait point rl.uis ceux qu'elle produi.-,ail après la deuxième taille, parce
fjuelle se portait ctiroi'c dans des canaux directs, oii ne trouvant puiut de résistance,
elle mettait tous ses efforts à pousser beaucoup de bois et des llai>,ius sans ([ualité.
La'Mgncqui se multiplie jiar boutures ne déi;éuère point; la bouture lise l'espèce,
el ne produit point fie variétés; la ((ualité de la terre, l'exposition, le climat donnent
bien une saveur diderente, mais le cep du Muscat, par exemple, dans quchjues
pavs qu'on le Irausjd.ujte, porti-ra toujours du r.Iuscat, dans lequel le climat etl'exjiositioti
développeront plus ou moins rie parfuui.
l.a rejirise des eep> e.st l'cjuvrage de la Nature, leur réiluction appartient au cull-ivateur.
La Nature se jiréte, elle obéù à la main qui veut la diriger; mais si cette
main s'égare , elle la suit dan,-.ses égaremrns , et letirs écarts sont souvent tui obsUclc
au produit et quel.picfois de.^trui tif de la plante.
VITIS. VIGNE. 34,
peces Cl vai-iéles lie Vigne exigent nn sol snlislantiel, bien amemié.
L'exposition ilu midi est indispensable pour tontes celles nue l'on
, . l e la l'onee. Le Chasselas,qni est l'cspeeequi mûrit
Tomes les c
cliiiml et liigci
cultive .liuis le, i
le plus farileincnt, a encore beancoup de peine à porter tous les ans ses fruits k une
iiiaturile |)arlaile ; il faut que les antoijmes soient cliau.ls et secs pour que ses Riiisins
arrivent iilc^nr poin ninnsscnt-ils raremt ednot pdcarnfes eltai opna.r tLiee ss eMputescnattrsi ocuxailgecduetleanFcroarnec pcl. uLs eds eVcbija'nlecns rd o• iavuesnsit
être plantées contre des murs expos» en plein midi et à l'abri, s'il est possible, des
vents de I est et du nord-ouest. Leurs piejs doivent être amendés de tcms en tems
soit en cliangeant la terre aiitonr de leurs racines, soit en y mettant des enijrais
légers , tels que de la cendre ou du terreau bien consommé.
Il J a des plants plus ou moins productifs, il y en a qui demandent ii être plus ou
moins espacés, et qui jettent des sarmens tri-s-longs. Les ceps de bon rapport jettent
ordinairement moins de l.ois, portent plus de fruits, et peuvent être plus resserrés.
Les plaines en général sont moins propres à la culture des Vignes que les coteaux
qui Ini oflrcnt une exposition plus favorable, atloiidn qu'elles ont besoin d'une forte
rcdexion de Inmicre pour miirir leurs fruits. Les terrains en pente reçoivent rlirectenient
les rayons du soleil qni ne seraient qu'obliques dans les plaines. La vivacité
de la reflexion se trouve uiiie à la bonté du plein air.
Tous les coteaux ne sont pas également favorables à la culture delà Vigne.Oii doit
donner la prcléteace à ceux qui sont exposés au midi ou an couchant, surtout si le
est de nature à pouvoir produire des fruits, propres k faire de bon Vin.
Apres de longs et pénibles travaux, nnc série non interrompue tl'cspérances el de
ramtcs, arrive cnSn pour le vigneron cette douce compensation si ardcniuicnt déiree,
l'epo<|ue de la vendange. Les tems ne sont pas éloignés, on, dans presque tous
l'époque des vendanges était annoncée par des fêtes publiques,
mité. Les Magistrats, accompagnés d'agriculteurs intclligens et
expérimentés,selranspottnient dans les divers cantons vignobles ponr jn»er de la mi
torité ,lu Raisin • et nul n'avait le ilroit de le couper que lorsque la peniii'ssion en était
solennellement proclamée : on appelait cela le ban ,le vendante. On ne peut se dissimuler
que cette coutume n'ail eu des suites préjudiciables pour certains cantons-
' . •"'"«lue I'»" envisage l'intérêt général, on sera l'orré de convenir que l'état
tie tels usages a été créé par la nécessité. C'est peut-èlre à la reli'Mense
.11 du ban de vendange que l'on doitd'avoir ronservé dans tonte son i n t i r i té
la réputation des Vins de Bordeaux et de Bourgogne. Mais comme les o])inions sont
e partagées sur cet usage qui n'existe plus, on peut lire ce qu'a écrit i
dans le 24*. volume des Annales d'Agriculture.
terrai
les piivs
célébrées
l.lisseï
obseri
le eélèlir
ignobles
avec solei
igrieoltenrC.
sujet
Quelque tems à l'avance, on se prépare à ce gr
evue du pressoir, des euves, des bannes, des to'iu
nécessaire pou
lepltislég,
)irlagrappectlaliqiiemqui,
r retard <pii ])ourrait conduire à la peru
peut lixer positivement l'époque des veiuli
culture, un printems et un été eliands et s
iturité des grappes que l'on reconnaît h la
rte de la gra|>pc prend nue eonleur brunit:
in du Raisin perd
m, et elle devient
)itcn être
totale ou
ou froii
qneui
le
d'altéi
lespe. ins n'ont plus d'adhc
.i>aisct gliianl; G", le,
il jour de la vendange par une
fait enfin tout ce qui est
; exi)rimée, aiiii d'éviter
partielle de bi récolte,
le climat, le sol, l'expol..
etliunii.les,it.(luent
s signes suivans; Ja
ippedevientpendaiitc;
a dureté, la pellicule qui le recouvre éprouve une e.spèee
ran.slucide et unie: 4". la grappe se délache aisément, et
•enn-avee la pulpe ; le jus du Uai.siu est doux, savoupepinstles
grains sont vides île substance glutineuse. (.a
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