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/endola; elle se fait en rapanl l'écorce, dont on n'enlève, par cette opération, que les
vesicules remplies d'arome et qu'on mêle avec du sucre.
» Les Limetliers, ainsi que leurs variétés, ne sont presque d'aucun iisage dans
la parrumerie ; on retire cependant quelquefois des écorces de leurs fruits une
essence douce et volatile, qu'on fait entrer dans les compositions pour la toilette
et dans les liqueurs. Ces mêmes écorces, sécliées et pulvérisées, entrent dans les
poudres de senteur. Leurpulpeestd'undoax fade /elle est consommée ordinairement
dans le pays. Les glaces que l'on fait avec les Limettes sont plus parfumées et
plus agréables que celles faites avec les autres fruits du genre.
» Les Citroniers rayés et les dorés ne sont cultivés que par quelques amateurs, et
sont si peu répandus dans les jardins, que je n'ai pas encore pu retirer ni leurs
eaux ni leurs essences. Leurs fleurs ont un goût légèrement amer. Le parfum du
Doré approche de celui de l'Oranger, du Limonier et du Bigaradier. Les fruits du
Rayé, dans leur parfaite maturité, ont un suc douceâtre, assez agréable; ceux du Doré
ont un petit goût acide et sont fort peu employés ».
TABLEAU des Espèces et Variétés du Citronier, dont les différentes parties
sont en usage dans les Arts et dans l'Économie Domestique.
Qiiisei'vent à la distillalion, pouf
en renier une eau, et une huile
sroinaiique; celles
Qui servent à distiller, ]inur avoir
les eaux arom;ili<|ues, des huiles
•s»einielles,et àjiarruraerles graisses
•t les esprits ; celles
Dont l'écorce est sèchée, pour dirersusages
daiis les Teintures; celle
Dont leeorce est râpée , pour
obtenir, des zestes, une huile essentieUe
; celle
du Jligaradicr Sauvage,
rlu Bigniadier Riche Dépouillé,
de l'Oranger de Provence,
de l'Oranger de Nice,
de rOraiiger de (iénes.
de rOranger de la Chine.
du Bigar.idier et ses Variétés,
do l'()ranser cl ses \ aiicié5.
du Chinois et ses Variétés.
I du Uergarnoiier
I du Limonier et
\ arietés.
j du Bigaradier <
{ dvi I.imettier et ses Vari
I de l'Oranger et ses Vari
du Hayé et ses ^"ûl•iélés,
f du Cédratier et ses Vari
I du Litno/iier et ses Varii
I du Bergamotiet- ei ses Va
I du Bigaradier cl ses Vûr
[ de l'Oranger et ses Var
F R U I T S Do, nt l'•e,c.o,rc.e. est diM•i lIlIé e, po,u,r {( a" Bisai'odier Doie.
Dont l'éc
conCt avec
! prépare f
: ; celle
f du Cédratier et ses \'ariétés.
\ <lu Chinois et ses Variétés.
J de la Tomme d'Adam et ses Variété».
J du Bcrgainotiet- à fruit étoile,
f du Itajé changeant.
Dont le suc es
dcoiiie et dans 1'
tiiiue : celui
f de rOi-anger et ses Variétés.
I du Bigaradier et ses Variétés.
^ du Limonier et ses ^ ariétés.
F du Liinetticr Linionifonne.
Nous avons tâché de réunir dans un seul tableau les propriétés détaillées des
feuilles, des fleurs et des fruits du genre Citronier; nous ne pouvous mieux le
CITRUS. CITRONIER.
e mmer qu en empruntant du D.ct.onnane,rni5loire naturelle, publiépar M. Déter-
. nsé . de la Société d'agriculture de Saint^-Domingue,
™ dans 1 art,de de 1 Oranger qu'd a rédigé. Ce savant dit. que, depuis nombre
dannees on a compose a la Martnnque du d'Ora.^,. Il do^ne le détail de
la fabncatton relative a une quantité de quarante boureilles, et il indique le
moyen d augmenter ou de dintinuer les doses, suivant la quan'tité qu'on v ^ en
fatre. Pour celle qm lu, sert de base, ,1 dit de prendre quarante livres de
sucreterre le plus blanc que l'on puisse trouver, parce que il sucre de qualité
infcneure donne un gout de grappe fermentée au dVran^e. On clarine
ce sucre avec des blancs tl'oeufs dans huit pots d'eau trè.-pure, mSsure de Paris
et Ion eu torme un s,rùp. '
On pelle avec soin quarante Oranges, dont on met la pean très-fme- bouillir
dans hu.t autres pots de la même eau, jusqu'à ce .(u'elle en soit chargée ; on ajoute
a cette eau, ainsi colorée par la décoction, huit pois de jus d'Oranges douces, ou
a défaut quatre pots de jus de celles-ci et quatre pots du jus d'Oranges sures:
ensuite on y mole le sirop produit par les quarante livres de sucre clarifié Lorsque
eloutestrefroitb,onmet la liqtieur dans un baril proportionné, dont on laisse
a bonde ouverte, ayant soin de conserver un peu de la liqueur pour ouiller pendant
les SIX semaines que le vin doit fermenter dans le baril.
Ce terme expiré, on ferme la bonde que l'on glutitie avec une terre crasse à
laquelle on mele un peu de sel j puis on pose le baril dans un lieu frais ; il y
demeure ainsi pendant deux mois, durant lesquels la liqueur se clarifle.
Deux jours avant de mettre ce vin en bouteille, on y ajoute une poignée de
ileurs dOrange, après quoi on le tire et on le bouche bien, en recouvrant le
bouchon ou avec de la eire on du bray.
11 faut couper les Oranges avec des couteaux de bois. Si on les coupe avec
du fer ou de l'acier, le vin sera trouble et aura à peine le caractère vit,eux.
Le Fin d'Orange se conserve long-tems et s'améliore même quand ou le garde ; il
supporte parfaitement le transport, même par mer. En vieillissant, il prend'le
goût de la Malvoisie de Madère.
L'Oranger cultivé en pleine terre, et auquel on donne des soins éclairés, n'est
presque jamais malade; s'il Je devient, il n'est pas difficile d'en découvrir la cause
et de lui porter un prompt secours.
Les principales causes de ses maladies sont divers phénomènes atmosphériques,
plusieurs animaux, des plantes parasites et quelquefois aussi la négligence ou I'i"nol
rance du cultivateur. °
Les phénomènes atmosphériques sont : le froid, la neige, la grêle , les vents froids
certains vents chauds, la chaleur, la sécheresse , larosée, l'hutnithté. '
Toutes clioses égales dans l'exposition et la nature du sol, riiitensité du froid
n'agit pas d une manière uniforme sur toutes les espèc<-s et variétés du genre
Citronier. Celles qui ont toujours leur sève en mouvemenl , comme les Cédratiers
et les Limoniers, sont plus sensibles au froid que les Bergamotiers et Pommiers
d'Adam ; ceux-ci y sont plus sensibles que les Limetliers , les Chitietliers, les Rayés,
les Dorés; enfin les Or.iiigcrs et les Bigaradiers sont ceux qui ont le moins à craindre
de l'influence du froid. Cette progression se fait légalement rcmartiucr sur les différentes
parties de cli.niue arbre en particulier. La sommité des jeunes pousses est
plus entlommagée par le froid que les ileurs. La chute de celles-ci précède la
désorganisation des fruits, qui est suivieelle-mcint- de celle de» feuilles, des branches,
de la tige et des racines. Depuis 1607 on compte dix-neuf époques qui ont nui
k ces arbres, et la plus terrible a été celle de l'hiver de 1709. Cet hiver, qui fut si
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