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U s
Le développement des ïcunes Citronicrs s''opcre d'abord avec lenteur ; ce n'est
que deux ans après leur germination, qu'ils ont pris assez de ibrcc pour être
transplantés ; cl c'est au printems qu'on fait celte opération. En plantant ces
jeunes arbres, on doit éviter do les placer trop près les mis'des autres, ce qui
empêcherait chaque individu de s'élcndre cl d'iioquérir eu peu de K-ms assez
de force pour être transplantés en pépinière. On aura soin do les visiter souvent
pour arracher les mauvaises hci'bes ; on binera K chaque saison j on arrosera
souvent, plutôt deux l'ois qu'une, si les chaleurs sont trop fortes.
A la fin de la troisième atinéc, les plants qui se sont bien développés, cl dont
les liftes sont très-nourrics, sont transplantés dans la pépinière j ou leur donne
un pied de distance de l'un à l'antre. Assez ordinairement, on les planle en
quinconce. En Taisant cette iransplantalion, on doit ("tre altoiitil'h couper toutes
les branches qui ue croissent p.is dans une direction perpendiculaire. Un an après,
ou au commenceiQcnt de la cinquième année, à compter tic répo<|iie oii ils ont
été semés, on les grelïe. Les jeunes plants, élevés dans des vases ou des caisses,
exigent que l'on s'occupe d'eux, d'une manière particulière, et que l'on songe
à leur brillante deslinée. Deux choses doivent intéresser le Cultivateur et attirer
toute son attention : leur prompt accroissement et l'élégancc de leur tige. Pour
cloche Je verre, t s 28 Odol)re s.ii'
r&ullal de mes leuilli^s mises t-n terre,
avfiieni passé près de ciuc| mois e
étaiepi pljniées.
La fmiclieur que mes feuillei avai
nommer uu phénomène, j'ai f^liS as
une plauche qui cousacre ce failire
ODl pu eiisler el aroir élé oubliés 01
mon iardinier etnporla m=5 Or,in
:e que je puis en dire, c'esl <[ue
s dans sa serre, et ni'gligea d« suivre le
î rcuiUos qui, avnnl de sorlir de mou jardin,
ne celiôs de larbre au pied duijaol elles
: ronserviïe m'a fr.ipp^, el, OMiipiî à me rendre cumiilede ce quB je pourrais presi[ue
beu'cux pour irouver, dans le Cominualeiir de Vulcaméiius, écrit en allemand,
Ji prouve au moins que les pss.nis el les succès qu'a faits el obtenus Mm'. De Grimaldi
u uiîgligés. Je me suis empressé de me Taire traduire ce que le Continuateur dit j
cesl annc sur son aaserliou cpie je Iraosmels à nosl.ecteurs le fail, et les observations qu'il y a ajoul(5e.s; voici qu'il rapporte!
• En 1710, un Jaidinier dAu~bourg mil en teire «JitFi'renles feuilles d'Oiauger; U les pliça dans des pots, les enfonça
dans line couche de clisleji- , tellu ijue rOraiigei- r«ii|e II fut fort éunné de voir, peu de ti;ma après, que ces
feiidles avaient poussé des racines, les uues perpondicidjires , d'autres div.T g ailles, A une de res feuilles ( plan. 3_i). letl. A.)
la racine parMiiexartement de rexlr(!mité du pédicule, et du mêmepoiiitsottaitlatigeila feuille était repliée sur eile-même. A la
naissance de la racine et de la lige est une espèce de division, dont une portion tend à s'alonger souj inre, el i'autro à jouir des
bienfaits de la végétation à l'air bbi*. La seconJe fiiUiUe ( letl. ». ) parait avoir conservé sa foruie entière, et n'avoir
poitssé que des racines. La troisième ( letl. C. ) a ([iielc{ue cliose de plus satisfaisant; car, d'uno scissate qui a eu lieu dans
la longueur de la nervure, à dL.m tiers de son piolougemeni, sort une tige bien coiiroroeée, et, à la profondeur d'environ
voit un tubercule tjud, de k grosseur d'une Noisette, lié à la feuille par la portion des racines
; sa partie inférieure, on voit sortir une racine ramifiée, L'auteiii ajoute que, cinq mois après
, les feuilles avaient déjà racines et tige, et pouvaient avoir une coudée d'élévation. Il ajoute
ju'eLe a poussées.
que ces feuilles sont devenues coriaces, et que leur couleur vene a pris celle de h tige d'un jeune Gtronier, et auum
de solidité qus celle dua jeune Oranger provenu d: graines >.
Cotte tige ligneuse a pu recevoir la grefTe trois aùs après, et s'est mise à pftrl^r des frnils, à la sixième a
cite BiRSios, el dit avoir reçu du jardinier d Auslwurg de pareils sujets , et les avoir communiqués à
répété lexpériencB à Nuremberg, et quelle lui a
onèe. Il
Il observe el dit que l'on aura de la peine à
que si i on considère ^ue le pédicule et U ncrvL
que la diblation des principes
Irès-biïn se développer eo terre
même résultat pour st
d-une forte feuille de Citrcuie
pas étonnant que la scissure q
aperçoit, Ay.int eiaininé attenlivement la ft-uille, il i'a reconnu© iigm
jeune plant venu de graines.
La singularité de ce mo^en do multiplication , oublié probablement
où il ne suffit pas de répéter tout ce que chacuii cocaait, mais dans
ceux qui ont pratiqué ; et je m'iislimerai heuiei
réunir pour rendre CT-Ile édition de DCUAHEL :
Hula. Avant du livret à liuiprassion cette nijle,
Srouve qu'il iudiqui», comme miiyen de propagation de
U chaleur, poussent souvent des racines.
Pour s'assurer un sutx;ès plus cerUni.i de celle e*périei
du vieux bois el de l'écorce, de laquelle lu [léiiuU suri.
e fait;
molla et succulente, qui ne demanda
15 lea arbres de cette lamJIe, peuvent
lté avoir enlevé légèrement l'épiderme
e prolongation, et il du qu'il n'est
llexihle, tulle qu'on la r< il dans un
, m'a décidé à le faire
luquel j'ai cliercbé à i'<
mes Lecteurs irouveut anlant do connais
leUoi. JAMiNiïitdefeu M', laordant D.-
ngofs, les fuuilles mises en terre,
t pease qu'on devrait laisser ii la f
acliver leur , cgA.ii„n , rien ne parait plus propre q„e do .eu ancher ,1e bonne
heure tout ee est muule et qui peut les retarder. Ainsi, au priute.ns, sans
attendre davantage, on eonpera ans jeunes Orangers les rameaux qu'ils a„ront
pousses jusques il cette epoqne , et on ne leur laissera que la seule ti<.e Par cette
operauon, les sucs n'auront pins qu'une n.ême direction, et devant „°„rrir moins
de parties, le développement, plus rapide de celles qui resteront, se fera plus
promptcment; an surplus, en laissant subsister ces tendres ramcauv la ti-e
s eiewrait monis • plus il y aurait de rameaux h nourrir, moins ils se uoniriraiem
et cela ralentirait nécessairement les progrés de la ïtlgiStation
Diis que ces jeunes ycgctani seront délivres dn poi.ls et de l'entretien ,1e ces
rameaux mutiles , on doit veiller à les fortifier et i, leur procurer une «raudo
energie. C'est alors qu'à mesure qu'ils tr.uspireut, il importe de remplacer les
lluidcs qui s évaporent , en les arrosant souvent et il propos. On doit éviter
,1e les arroser pendant la clialenr brillante dn jour, ee qni serait les exposer à
la bmlure et a un desordre organique. On ne les arrosera qn'avant le lever
ou mieux après le coucher dn soleil, parce que, dans la nuit, l'eau aie tems
nécessaire pour s'introduire dans les plantes, pour remplir leurs vaisseaux et
les rendre vigoureuses j ainsi, lorsque le soleil re.ien.Ira pour ranimer le mécanisme
de la scve aseeml.Me, ni par ses absorptions, ni par les combinaisons
diverses qnil cause, il ne parviendra jamais il affaiblir les jeunes Orangers ni
a les epniser, ®
Kons avons détaille les soins que le jeune Oranger , provenu de semis et
encore mieux de Boutures, exigeait i il faut nous occuper actuellement de e'eux
quils demamlent pour leur transplantation dans la p,!pinii:rc, en attemlant qu'il
change encore de place, pour être planté i, demeure dans le jardin, ou destiné
a voyager. C'est donc cette seconde transplantation qui exige de nouveaux soins
L'exposition de la pépiniiïrc n'est point à négliger; elle a trop d'inOnence sur
le regne végétal, pour ne pas choisir la meilleure ; celle ,lil midi mérite la prélereuce.
L'endroit destiné à ces plants précieux doit être abrité des vents froids
éloigné des grands arbres, dontla prcseuee seule épuiserait les jeunes Orangers •
leurs racines trop fortes ne leur nuiraient pas nmins, par l'absorption des sucs'
alimentaires, que le sol leur fournirait en moins, et dont ces jeunes plantes
seraient privées dans le moment .,ii elles auraient le plus grand besoin de les
recevoir tons.
Quelque bonne que soit la terre que l'on destine pour recevoir le jeune plant
il est de tonte nécessité, avant de le lui confier, de la labourer bien profondément,
d'en arracher avec soin les mauvaises herbes qni peuvent s'y rencontrer
et qu'il lant détruire bien exactement, surtout celles qui, comme le Chien-dent'
poussent facilement des racines, quelle que soit la partie qni reste en terre, et qui
peut échapper il la vue.
Comme il s'agit d'activer la végétation dans la pépinière que l'on forme l'art
doit venir au secours dn sol, et le préparer ii sa haute destinée. Quoiqu'il puisse
f'trc bon naturellement, on doit chercher encore ia le rcn,lre meilleur et h lui
donner toute la fertilité possible; à cet elfet, outre les profonds labours qui sont
indispensables , il sera ii propos d'y inèlcr ,hi fumier bien consomme, que l'on
aura entassé plusieurs mois aupiravant et recouvert a^ec soin pour empêcher
la volatilisation ,1e ses princljies. Une main pruiîeiite y répandra aussi une quantité
moilérée de crétin de Brebis et ,îe fiente de Pigeons. Après cela, pour combiner
ces diverses substances , on donnera encore un labour, qui sera le dernier et
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