V I T I S . VIGNE,
rameaux ou snrmens de cette Vigne ont leurs nceucls Lros-rapprochés. Leur
couleur est rougcûlrc. Le Raisin en est blanc, ambre du côté du soleil, et d'
goût agréable.
Var. 91. LE KIN-BRUN de GAT.IBEL.
yiTlS wVro, rotundo, molli. GARID.
Le cep de crUe vuricie pousse beaucoup de bois, et les noeuds sont très-rapprocbcs;
son Rai.siii est noir et les grains en sont ronds, mollasses, sujets
h se detnchcr lacik-meiit do la ^r.ippe à l'approche de leur maturité, ce qui
est occasionné par la Jiiiesse de leur peau qui tient à peine au pédoncule.
Var. RAISIN RABAROUX ou GllEC.
MTIS Hvà perumphii acinis rufescentilnis, maximis, roluiidis, dulcîssimis, sapidis et
prédis ; foiiis idrinijuc glahris. GOL FI'É.
VlTlSyù/jVj àihilèviridibus ; uvdperamplâ; acinis rufescentibus, rotundis et dulcîssimis.
GAHIII. Aix. 496.
Ce Raisin, cpii mûrit à la fin d'août, est aussi bon pour faire du viu que pour
la tal>lc ; mais il ne se conserve pas long-tems et pourrit facilement.
RECU-EUCIIES HISTORI.OCES, CULTURE, USAGES ET PROPRIÉTÉS.'
Lfi culture de la Vigne et l'art de faire du \in remontent aux siècles les pl
•ecules. L'Eciilure Saint recules.J. t e n t u r e Sainte nous npprend que le patriarche JN'oe pl,a nta la Vi"n
exprima le jus de son fruit, dont il lit du vin, et dont il éprouva les effets
igne,
I\oe prit soin de comninniquer au genre humain ce qu'il avait connu de uieiileur
avant le déluge. Ce fut dans cette vue qu'il common(;a par renouveler ragricultiirc.
Ses cnfans iiurodiiisirent de proche eu proche d iins les cliIVé:ciis pays oii eux et
leurs liiniilles s"ct;iLlii-ent , ]a eullure de la Yigue.
S.'Iou la Muliolugic ce fut Osyris, que les Grecs nomment B.icelius, qui trouva
la -V .gne clans lAraluo heureuse, la cultiva le preiuier et la lit transporter dans
tous les pavs qiul sounnt par ses conquêtes, conquêtes qui lui furent d'autant
pins fades ,p, elles avau-nt uioius pour but d'iuq.oser des lois a u j peuples vaincus
que de leur apprendre la culture de la Vigne, '
Quoi qu'il en soit, il parait hors de doute que la Tisne est originaire de
1 Asie, et que ce fut de cette contree qu'elle se réiianilit de proche en proche
dans les diflerens pavs de l'Europe oi. elle cr iste aujourd ui. Les Phcuiricns
qui voy.ig;Tent de iK.nnc heure sur les cotes de la IKtùliterranée, l'apporti'renî
tians la |ilupart des iles et sur le cojitineiu. Elle réussit im-rvcilleuscmcnt
dans les iles de l'Archip,-! et en Gn ce : elle fut piutée en Sicile, en Italie et en
Proïcilce. Le terroir de Marseille, ilans lequel les Pl.oeAns avaient fonde la belle
vdie lie ce nom, l'ut le premier qui posséda ces plants précieux, cl c'est de lii
qu'après avoir été suffisanjenl multipliées, furent lrausporlécs|.ar des routes diverses
toutes les difl'ércntes variétés qui couvrent aujourd'hui iij] grand nombre de celles
de nos provinces dans lesquelles la Vigue a pu cire cultivée 'avec snccés, et niodihéc
suivant la nature du sol et du climat.
11 est probable
Italie à l'époque
; du sol ,
que
JÙ lîo
i ciiltiir,
uiius foi
de la
da 11,
; n'avait fait que
'.lisqu'ait rapport
]K u de jirogrès en
de Piavr., Roniuhis
CiririDdu Sjl. Ce.vi:,. Cjp. UC,
- £ - J
po te que Mezence , ro, d'Elrurie , donna ,lcs secours au. Rutules contre e
Latins, a eondilion qu'on lui abandonnerait la capture du vin .uï se trouerait
dans lo canton de ces derniers. fPi^E, lib. 3', cap ', '
b i " le!" 1» l i q ^ n r , formèrent le dessein de s'étadd
e G( aulWoi s au, 'dde lrà rd:es' ,A"l pes° °, ,^1 s ne firent d'antres invit"at"i onr s' -q iîse™ d..e. ! lenu„rm berno-
JC des cruches reniphes de leurs vins. Le, Alpes ne purent les' arrêter et i"s f^::: R?;!™;:';;: r o h i r "
" <1= 1» Ganle Narbonnaisc
passe, eut dep, nue gran,le quantité de vigiiublcs proiluctil's, lorsque Jules César
it la conquetedes Gaules. Domilicu en arrêta les progrès, et, par une loi désas
R ; : RR""" P-I'-I™.RELIRA
n 9 de lere chre lenue, s'etendit i, deux siècles entiers. Ce fut le sage et
aillant Empereur Probus qui, après avoir donné la paix à l'empire par ses Som
breuses victoires, rendit aux Gaulm's la liberté ,1e replanter la vE; e P.ob^s
. Ignorait pas que l'agricnlturc est insi^parable d'un bon gouverncuumt. Diino
dans son de., . fait le tableau .les soi.rs, .le l',:m„lati„n et "Je
einpresscment avec lequel les vieillartls, les jeunes gens, les femmes même se
livrèrent a ce travail.
Ce <pii favorisa bcanconp la culture de h, Vigne en France, c'est que les srands
propriétaires ne .lédaignèrent pas <le s'en occuper eux-uiêm,.,. Les Souverains
n étaient pas étrangers i cette partie de l'agriculture. Les Capitulaires ,1e
magiie lonrnissent la preuve que cette culture était encouragée et très-multioliécque
les rois de France l'avaient iutro.luite ,lans leurs domaines. On voit que des
vignobles «aient attachés à chacun des palais de nos rois, avec un pressoir et les
nistrninens nécessaires i la fabrication du vin. L'enclos du Lonvr'-, emnme les
autres maisons royales, a renfermé ,les Vignes, et en ,16,,, Louis, dit le Jeune
assigna annuellement s,u- leur proiluit six mui,ls ,1e vin an curé de Saint Nicolas (,)'
On cite les Vignes du clos du roi, h Concv, ,pii étaient formées ,1e Plants retirés
de Grèce.
Salut JLartin avait fiit planter ,les Vignes ,lans la T,)nrraine avant I3 fin du
quatrième siècle ; saint Ilcmi ,pn
rivait sur la fin ,ln cinquième, laissa par
testament, h diveises églises, les '
ignés i|u'il possédait ,Iaus les territoires de
lîcinis et ,1e Laoïi, avec les esclave
ipi il employait à les façonner.
C'est avec raison, nous ,lit Pu
1: : lib. I.',, cap. I ' , que les anciens, couine
sidérant la liaiiteur il laquelle la \
s'elevait et la grosseur ipi'ellc était sus-
<i),)nl ,1 1,1s p ilps deu.ï îlps q„i ti),.
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