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ceux qui ont une eau pure, un fond de fable, & dont l’eau eft fans celfe
rafraîchie par un ruiffeau. Suppofé qu’il ne voulût pas y multiplier, un
économifte pourrait cependant en tirer quelqu’avantage ; car la livre de
faumon coûte quelquefois jufqu’à un écu. Comme il faudrait choifir un
grand lac pour y mettre du faumon, il y trouverait auffi alfez de
nourriture; cependant le plus fûr ferait d’y mettre une provifion de
goujons, qui aiment auffi les eaux courantes.
Marfigli g) compte le faumon parmi les poilfons "du Danube ; mais
comme il dit qu’il vient des lacs dé la haute Autriche, & que le faumon
ne peut pas fubflfter dans les;éaux dormantes; comme d’ailleurs il ne
peut venir de la mer méditéranée dans le Danube, il faut que le poiffon
dont parle cet auteur foit une elpèce de truite : probablement celle que
Kramer A) a ; décrite fous le nom de heuch z). : '
Rondelet A) croit que le faumon engraiffe dans les rivières ; Willughby /)
le nie, parce que le faumon eft maigre quand il rentre dans la mer.
Cependant le faumon de la Milde & du Kuddow dont nous avons parlé,
prouve quil devient en effet plus gras & de meilleur goût dans les
petites rivières.
Klein m) a confondu le faumon avec la truite faumonnéë. 'En parlant
de la première elpèce de truites qui doit être notre faumon, il cite les
auteurs qui ont parlé de ce poiffon : mais fon deffin prouve clairement qu’il
avoit une truite faumonnéë fous les yeux. Mais dans le deffin qui appartient
à fa fécondé efpèce, où il décrit la traite faumonnéë, la mâchoire inférieure
recourbée, & le poids de quarante-deux livres qu’il donne'à ce poiffon,
prouvent qu’il a voulu décrire un faumon & non une traite.
Le faumon de Marfigli appartient auffi peu ici, par les raifons que
nous avons dites, que les auteurs qui ont parlé du faumon, peuvent fe
rapporter à fon premier numéro.
g ) Danub. IV. p. 79. tab. v j. k ) De Pifc;pars II. p. 167,
h) Elench. veget. p. 38S. n. 1. /) Ichthyôl. p. ,194.
i) Salmo Hucho. L. . tri). MiÆ piic. V. p. t6.
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