partagés; .lavoir, fi le mélange de la femence du mâle & de la femelle
eft néceffaire pour la fécondation : car on peut affurer du moins que chez
les poifibns.ce mélange n’a pas lieu.
4°. On voit que la femelle fournit le germe ou le corps, & que le
mâle 'lui donne la vie ou le mouvement; car on remarque aulfi l’endroit
tranfparent dans les oeufs qui ne font pas fécondés, & c’eft la femence
du mâle qui communique au coeur le premier mouvement. Je laide à
d’autres à examiner fi cette vapeur q ) légère" qui fe maiiifefte dans la
plupart des animaux par une odeur défagréable paife de la laite dans
l’oeuf pour mettre le coeur en mouvement; ou fi ce font les animaux
fpermatiques qui y pénètrent '& produifent cet effet par leur mouvement
rapide. Là dernière opinion me paroît três-vraifemblable ; car je n’ai pas
remarqué la moindre odeur à la laite des poiflbns. Ces particules volatilles
paroiffent plutôt propres aux autres efpèces d’animaux, à qui la nature
a donné un attrait invincible pour la propagation de leurs femblables. Ce
penchant n’elt pas néceffaire chez les poiffons; la nature fe fert pour les
multiplier d’un autre moyen, c‘eft-à-dire du gonflement des laites qui
preflent lés autres inteftins, & caufent ainfi dans le bas-ventre une tenfion
défagréable. Cette manière paroît aufli propre aux oifeaux. Je n’ai
remarqué non plus aucune odeur dans leur femence; & dans le tems de
la ponte les tefticules leur enflent confidérablement; de forte que dans
quelques efpèces ces tefticules, qui étoient à peine Vifibles auparavant,
deviennent aufli gros & même plus gros qu’une noifette. -
5°. On peut aufli expliquer par-là pourquoi, parmi les mâles des poiflbns
il ne fe manifefte point de jaloufie dans le tems des amours ; car on voit
plufieurs mâles fuivre les femelles tranquillement & dans la meilleure
intelligence. Et, entre les femelles, on ne remarqüé'-pas non plus le
moindre ligne par lequel elles excitent les mâlbs à l’amour.
6°.! Le coeur dilate les vaifleaux fanguihs & opère par ce moyen le
développement général.
7°. Le germe & l’embrion qui eh provient font enveloppés avec le
jaune dans une membrane commune ; & ils font fi intimërnent unis par
le moyen des vifcères du poiffon & des vaifleaux du jaune, qu’ils’ne font
pas encore féparés, même lorfque le poiffon eft à moitié forti de l’oeufi
8°. Les poiffons ne viennent pas au monde par la tête comme les
autres animaux, mais par la queue.---
9°. Le tems néceffaire pour la formation & la naiffance n’eft pas
déterminé comme dans les autres animaux, paroe que cette opération
peut être accélérée ou retardée par le plus ou le moins de chaleur.
io°. Le jaune qui diminue toujours à proportion que l’embrion grolîit,
eft deftiné à la nourriture du germe ; le blanc au contraire, a la liberté
q J Aura feraihàïis, • . .deS
dès mou venions, de même que l’eau contenue dans la matrice des
Vivipares.'
n°. Le germe préexifte dans l’oeuf, & toutes ,les hypothéfes contraires
à cette préexiltenee tombent d’elles - mêmes..
ia°. Les animaux fpermatiqüës des poiffons font différens de ceux des
autres-animaux.
130. Il ne faut pas plus de tems pour faire éclorre les-oeufs des gros
poiffons que ceux des petits: car ceux, de la brên#&; de l’abletté oüt
éclos le même jour. Au lieu que chez les oifeaux & les quadrupèdes le
tems néceffaire au développement eft proportionné à la groffeur dé l’animal.
ï4° Autant le développement du poiffon dans l’oeuf eft prompt, autant
fon accroiffement après fa. naiffance eft lent. Dès le fécond jour après la
fécondation, j ai vu remuer le coeur, & le corps remuoit au troifième ; au
lieu qu’un poiffon de deux ans avoit à peine quàtre à cinq pouces.
I5/' Les naSeoires péétûrales, qui font les principaux inftrumens de la
natation, commencent ¡es premières à fe former, & doivent par conféquént
fe trouver à tous les poiffons. ,
16°. La .circulation du fang dans l’embrion eft beaucoup plus lénte
qu’après la naiffance.
170. Dans un jeune poiffon le fang circule beaucoup plus lentement que
d'ans les autres jeunes animaux.
i8°- Le coeur ne pouffe pas immédiatement le fang dans les artères;
mais elles le reçoivent par le mouvement de comprelfion du fac artériem
Enfin qu’il y a entre ces deux un mouvement alternatif de comprelfion
& de dilatation.
, ■ 190. Les globules fanguins quiparoiffent rouges au troifième jour dans
:lè coeur, & blancs dans les autres vaifleaux, prouvent que cette couleur du
fang vient de la comprelfion du coeur qui, déjà formé, a plus de tenfion r).
J’ai fait graver fur l’efpace qui me reftoit de cette planche les objets
fuivans; qui font affez remarquables :
Fig. 2j.~ Des oeufs de truite formés. :
Fig. 26. Un morceau d’ovaire de faumon dont les oeufe font enfermés
par couches dans des membranes particulières- arrangées les unes fur les
autres en forme de plis.
Fig. 28. Des oeufs de perche en forme de filets.
Fig. 2j. Une petite maffe de fix oeufe attachés enfemble formant unè
figure à fix côtés, comme on le remarque à l’aide d’une louppe. '
r) On peut tirer de-là des cohdnfibnsimpor- bàifis &c. L iiiaPm contraire le fan» eft pei '
tantes pour la médecine. Dans une faignée, lorfque '
le fang eft dun’ rouge clair, c’eft preuve d’un T relàcMes, & il ftutf|rïemployer:nriïJàdàsal
tenfion trop forte dans les parties folides, & il eft - contraire à celle que nous venons de preferiré On
bon alors de prefenre des émolliens, Somme des voit auffi par-là la grande influence dé l’hiftoire
nouvelles faigndes , des boiflbns d x.d e>, . w H É W ’f cw â à è
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