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prunelle de l’peil eft, noirét l’iris jaune & marqué en haut d’une tache
verte... Le dos eft rond & verdâtre. Les écailles font d’une grandeur
médiocre, brillantes & garnies fur les bords de points noirs. Quand on les -
regarde avec un microfcope, elles offrent un fpeétacle très-agréable.
Au-deffus de la ligne latérale, la dobule. eft verdâtre, & le ventre
eft argentin. Cette ligne eft garnie de points jaunes, & fe courbe un peu
vers le ventre. La nageoire peétorale eft jaune; celles du ventre & de
l’anus font rouges; celle de la queue eft bleuâtre, & la dorfale, verdâtre.
Pans les jeunes poiffons de Cette efpèce, elles font toutes blanches. La
dobule ne devient pas groffe. Celles qu’oil pèche dans la HaVel, ne pèfent
. pas plus d’une demi - livre ; celles de la -Sprée, au contraire, pèfent
quelquefois jufqu’à une livre & demie.
La dobiüe aime les eaux claires, un fond de marne ou fablonneux.
Elle habite le fond des grands lacs, & remonte les rivières au printems;
elle fraye depuis le milieu de Mars jufqu’au milieu de Mai. C’eft vers ce
tëms qu'elle dépofe des oeufs. fur lés pierres des . rivières les greffes
dépofent leurs oeufs avant les petites. Dans le même tems il paroît des
petites taches-noires fur ie corps & fur les nageoires des mâles qui font
encore jeunes.
: On prend ce poiffon avec les autres, dans des filets, des faines, &
fur-tout dans le tems du frai. Ilfe nourrit d’herbages & de vers; & mord
par conféquent à l’hameçon. M. le docteur îralles a obfervé, *qfa& cherche
particulièrement les petites fangfues noires & les jeunes limaçons blancs
qui s’attachent aux herbages à). Il a peu de vie, & meurt .bientôt hors de
l’eau. Dans les lacs qui n’ont pas une profondeur confidérable, on le voit,
dans les grandes chaleurs, monter fur l’eau & y .mourir, fi la chaleur
continue. Sa chair eft blanchâtre, pleine d’arrêtes; & par conféquent peu
éftimée. Comme il n’eft ni trop .gras ni trop vffqueux, il peut paffer pour
un mets affez fâin. Il fe plaît dans les mêmes eaux.que le fandre & la
truite; & peut, par conféquent, leur fervir de nourriture.
La dobule fe multiplie lentement. On en prend peu dans nos contrées,
même d'ans lé tems du frai. On la trouve dans l’Oder -, l’Elbe, le Yefer,
le Rhin, & dans les rivières qui s’y jettent. Celle que j’ai examinée,
péfoit quatre onces & demie; & les deux ovaires’, trois quarts d’once..
Les oeufs étoient verdâtres, de la groffeur de la graine de. pavot; & j’en
ai compté 36,460. Chaque mâchoire eft ornée de deux rangs de dents'à
pointes recourbées : on en trouve cinq fiir le devant, /& deux fur le
derrière. Le canal des inteftins n’a que deux finuofités. Le fiel eft
très-amer. On compte quarante vertèbres à l’épine du dos, & quinze
côtes de chaque côté,
a) Richter, Ichthyol. p. 134.
Part. I K