membrane des ouïes'; quatorze à la nageoire peétorale ; dix à celle
du rentre; treize à celle de l’àiiusi vingt-un à celle de la queue, &
quatorze à celle du dosi-lDans les deux mâchoires, on voit dés-dents
pointues entre lefquëlles on en trouve de plus petites qui font mobiles. La
mâchoire fupérieure en a non feulement plus que l’inférieure, mais on ÿ
trouve-' aulfi des deux côtés du palais deux rangées de dents pointues. Outre
cela, il y a encore des deux côtés de l’éfophage, près des ouïes, un os
avec des dents femblables, recourbées en dedans ; & fur-là langue il s’en
trouve ïix ou huit recourbées par derrière. Le palais eft uni. Le front eft
noir airlli bien que la nuque & les joues, ' Ces dernières feulement ont un
mélange '-'dé'"bleu. Les yeux font petits, la prunelle noire, fins argentin &
les deux coins de l’oeil font jaunes. Le dos eft noir; les côtés font bleuâtres
au-deflusdelaligne, & argentins au-deffous. Quelquefois ils font garnis dè'
taches noires a). Le ventre & la gorge font d’un rouge jaune; la membrane
des ouïes eft jaune; le fond des nageoires de la-poitrine de même, & leurs
bords font bleuâtres. Les nageoires du ventre & de l’anus font jaunes, & on
voit une appendice au - delfus dë la première. La nageoire dé la queue forme
un cfôiffant, & eft bleue; la nageoire adipeufe eft noire, & celle du dos
'eft tachetée & grife. Les écailles font de moyenne grandeur & fe détachent
aifémènt. La ligne latérale eft noire & s’avance droit vers la queue. '
Pline eft le premier qui parlé de ce poilfon ¿ Les Grecs ne le
'connoiffoieiit point, parce qu’il n’habita point les mers du midi, & que ces
peuplés n’avoient aucune communication avec ceux du Nord. Ce poiiïon
'forme la connexion entre lés poiiforis de mers & ceux de rivière, n naît
dans l’ëàu douce, croît dans la mer; & dans la fuite il palfe l’Été dans les
rivières & l’hiver dans la mer ; de forte que la mer & les rivières ont des
prétentions égales à ce poilfon. Il eft naturel à l’océan feptentrional, d’où il .
fort ordinairement pour aller frayer dans les rivières qui s’y déchargent,
de forte qu’on le trouve non feulement dans les-pays de l’Europe , qui
communiquent avec l’océan par le moyen des fleuves, mais auiïi à
Kamtfchatka, dans la mer Cafpienné, dans le ; Groenland, là nouvelle
Hollande & le Nord de l’Amérique. On voit aufli par ce poilfon la force du
penchant qu’ont les animaux pour la propagation de leur efpèce. Il
abandonne les mers qui; fourmillent d’animaux, & où il trouvé'ünè
nourriture abondante, va dans les fleuves ' que les hommes dépeuplent,
tâche par toutes fortes de rufes d’échapper au pêcheur, furmonte mille
'obftacles divers dans le cours de fes longs voyages, & tout cela pour
trouver un endroit commode où il puiffe dépofer fes oeufs. Le tems du frai
a ) Je n’en ai rencontré qu’un feul de tous des taches lorfqü’il fort de la mer, mais qu’il les
ceux que j’ai vus,..qui- eût des taches comme je perd dès qu’il;a vécu un peu de tems dans l’eau
les ai marquées fur la planche. Willughby dit douce. Voyez fon Ichtyologie, pag. 139,
auflir que le faumon n’eft pas toujours marqiië de b) Hift. Nat. L. IX. C. 13.
ces taches. Johnflon a remarqué que le faiimon a