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the la belle. Nous avons des Hyacinthes de Bohème & du
(a) ilCflliari, Pu y , entr’autres une efpèce qui eft blanche , appellée Soupe
ÎoS«»deroS> Plufieurs.(«) Auteurs aifent qu’il y a une Hyacinthe
il Donzeiü & Orientale j ce que nos Joailliers nient abfolument. L ’Hya-
. autres. cinthe qui vient en A u v e rg n e , d’un rouge brun & à facettes
, comme le Criftal, fe nomme Jargon ou faufile Hyacinthe
, c’eft la moindre de toutes.
L’EMERAü- L ’Emeraude ,'dont la couleur haute tire fur le n o ir , & qui
e ft fort dure , vient des Indes Orientales : on l’appelle de
vieille roche > celle du Bréfil en approche. L ’Emeraude qui
vient de Cartagène & du P é ro u , d’un verd plus g a i , Semblable
à celui a un p r é , n’eft cependant regardée que comme
Occidentale. On croit que l’Emeraude vient ordinairement
dans le P ra fe , Pierrëde couleur verte , appellée mater Sma-
ra g ii, ou prime d’Emeraude : on a vû fa vraie matrice planche
2. chiffre 6. On les trouve près de la V ille à' en
Egypte j celle de Cartagène vient de la vallée de Tunia. On
en trouve encore dans des Pierres métalliques, formant plu-
ffeurs angles. L e défaut de l’Emeraude .eft de ne .faire fon
effet que pendant le jo u r , aux lumières elle paroît noire.
l e GRE- L e Grenat tire fon nom-de fa reflemblance à des grains de
G ren ad e j le plus beau qui tire fur le pourpre , eft appellé
S y rien , à caufe qu’on a trouvé les premiers Grenats en Sy-
ü ||Jg5 rie. Sa dureté égale celle de l’H yacinthe , & il fouffre le (¿)
Gtenâtmême feu fans changer d e couleur. C e tte Pierre , ainfi que i’Eme-
ie syrien , raude., paroît noire à la lumière 5 elle ne brille qu’au grand
jour. On a coutume de chever le G r e n a t , ou de le tailler l e u r 3 u g ra n d ^ . . . . ** 1 1 _ ( .
iea.Lithogeog. tres-mmçe, pour diminuer la couleur lombre. Sa.mine le
t“i- ‘ s7. trouve dans un Caillou gris & noir , qu’on ramafle aux
environs de Prague. Boëce prétend , & avec raifon , que
les Payfans trouvent dans les terrés des Grenats bruts, détachés
, & fans matrices. C e font ceux que les torrens entraînent
des montagnes.
meille.ER* Vermeille va au feu , fans changer de couleur & fans
fe dépolir. Sa couleur d’un rouge cramoifi trop chargée , eft
bien moins agréable que celle”du Rubis. On la confond fou-
vent avec le Grenat de B oh èm e , & rarement en trouve-t-on
de grandes,
l e b e r i l . On prend quelquefois le Béril pour une A igu ë marine ,
dont la différence des verts eft cependant tres-diftin&e j
celle du Béril eft d’un verd de m e r , & l’A igu ë marine d’un
verd
O r t c t o l o g i e , II. P a r t i e . i g ,
yerd tirant fur le bleu Quand le Béril jette quelques rayons
dores un peu vifs , 1 fe nomme Chryfibenllus ; mais fa cou-
leur o rdinairement d elavee eft d’un verd pâle & léger : quand
il eft taille à 6 fa c e s , il eft plus trattfparent. On trouve les B énis
au pied du Mont Taurus , fu r ie rivage de l’Euphrate ,
ainfi que^dans 1 Allemagne & la Bohème. Quelques Lapidaires
prétendent qu’i n’y a pôint de B é r i l , & que c ’eft
1 A iguë marine, a laquelle on donne ce nom : mais iis fe trompent
3 cette Pierre dans l’ancienne L o i faifoit partie du P ed o -
rai du Grand P rêtre ; & tous les Auteurs en parlent
L A igu ë marine, nommée ainfi , à caufe de fa couleur de l -a ig u e
verd de m e r , tire quelquefois fur le bleu céiefte & eft m a r in e .
prife par plufieurs pour le Béril des Anciens. Pline l ’appelle
Augttes. O n la diftmgue en Orientale & en commune.
L orientale eft dure , & n’a qu’une légère couleur céiefte-
la commune a les memes couleurs .3 mais elle eft tendre comme
du Criftal : on en tire des Indes & de Madagafcar
L e Peridot ordinairement v e rd , eft quelquefois jaunâtre. Il l e p e r i-
eft plus dur que 1 Em e rau d e , & très-aife à tailler/ fa na- DOT-
ture graffe empeche de le polir parfaitement, .fi on n’y admet
de 1 huile de Soufre : cette Pierre dont on trouve de
fort grands morceaux , eft fi peu eftimée , que les Lapidaires
difent proverbialement du P é r id o t , qui en a deux en a
trop. Il s en trouve quelquefois d’Oriental qui eft très-dur,
9 U on doit regarder comme une Emeraude manquée.
La Chryfolite_qui é to i t , fuivant quelques {a) Auteurs , la l a c h r y -
io p a le des A n c ien s , eft fouvent prife pour le Chryfoprafei so u te .
cette Pierre inférieure à toutes les autres, eft de la même (i) Pii"’ •
durete que l’A igu e marine. Sa couleur verte tire fur celte I Z d fL : ,
de lo r , dont elle a pris en partie fon nom. Il s’en trouve W«mw,. '
o une grandeur fi extraordinaire, qu’au rapport de plufieurs
aturaliltes , on en avoit fait une figure de quatre coudées
delpheC ’ reprefentant Ariinoé » femme de Ptolomée Phila-
L e Chryfoprafe, appellé Lapis Prafius, eft une Pierre grafle l e c h r t -
qui a peu d ’eclat 5 fa couleur d’or tire fur le porreau , mê- so p r a s e .
m 6 Cf ches n.oire,s ou blanches : quelques (b) Auteurs la <b) ?nn, .
la matrice des Emeraudes, .& Ton y en trouve Quel’- T^eo^ rafie *
w B O H H E B B B H „ ■
l e u r 1 • ? e. Plerre de la durete du C r ifta l, & d’une co u - l t r is .
e petit la it , mêlée d’une légère teinture de couleur de
Seconde Partie. x