ajo O r y c t o l o g i e , II. P a r t i e ;
(*) Eft m- Becher ( a } admet une terre m e rcurielle , non pas u n vif
Km fubtiiiffi- argent p u r , mais une terre mêlée de parties mercurielles ;
îiùm.non ar- en un mot une efpèce d ’A lk a l i , capable de donner le mou-
fenicaie. fed vement à to u t , & de faire couler les parties folides des de-
mercuriale = ««-Métaux : cependant aucune expérience connue n e prou-
diftum ob ve c e p rincipe.
quaiitatem D ’autres Phyficiens ont attribué à l’air feu l extérieur ce
WÊSÊSÊm mouvement fi néceflaire à la formation des Minéraux. On
tatem : nam fi fçait que l’air extérieur , ainfi que le Phofphore peut en-
uitra propot- :fiamm€r tout feul du Soufre 8c de la limaille de fer bien
tionem métal- . / r • t > / • i r r la ingredian- in corp ore s, luivant le xp en en c c de Gemery. C e t air par la
tur, ea prot- volatilité fe mêle p a r tou t, fe coule dans les crevaffes des
yoiatiiîafieri terres j & s’infintie aifément dans les plus profonds abîmes
t*s- 77- 7S.’ il eft fi fu b t il, qu’il peut pénétrer les plus petits efpaces t
liv. ¡.fie. 3, p jus y approche du centre de la terre , plus il' devient con-
denfé | & pins chacune de fes parties acquiert de force.
Q uan d même on ne fuppoferoit pas K n trod u d ion de cet
air extérieur ,. i l fuffiroit que l’expérience eû t convaincu
q u ’il y a de l’air dans l’e a u , Si l ’on fça it combien la terre
e ft remplie de ce dernier élément > par conféqûent elle ne
d o it pas manquer d’air r c ’eft lui qui embrafe les parties'fulphureufes
, bitumineufes, vitrioliques-, répandues dans, toutes
les terres.. Son application doit mettre en aâkwn les propriétés
des Sels & des Soufres toutes ces parties échaufées
font fûrement naître d e s ébu llition s, des déflagrations , des
effervefeences capables de défimir les matières hétérogènes
de s M in érau x , pour en former enfùite des demi-Métaux 8c
des Métaux parfaits,
A infi les fermentations,, qu’on divife en fpiritueufes qui
produifent les liqueurs inflammables, en acides q u i donnent
le vinaigre , 8c en putrides ou putréfactions, ne convicn-
{i) Ctfi le nent qu’aux végétaux 8c (é) aux animauxi cette dernière fur-
fentiment dt tout ne peut regarder les M in érau x , à caufe de la forte eon-
mlJmfs‘UnS nexion de leurs principes, qui ne pourraient fe corrompre
ni fe décpmpofer, p u ifq u e , félon J oncheras, Putrefaéiia mbil
aliud ejl quant abfoluta ¿r cmfummata fermentatio.
O n peut donc admettre dan* l’intérieur de la terre une
chaleur d o u ce , elle paraît même abfolument néceflaire pour
la formation des Métaux , 8c les matières bitumineufes enflammées
par l’air e x té r ieu r , la eaufent naturellement r ainfi
l’eau par ion moyen acquiert du mouvenjent , fait l ’effet
O r v g t Gx. b1 G i e , Ï I . P a r t i e . »51
d’une fermentation peu fen fib ie , 8c pénètre les parties les
phis dures dès Minéraux.
T o u te s ces remarques, 8c les réflexions qu’elles occafion-
n en t, font naître de nouvelles idées fur la route que peu*
tenir la- n atu re ,, pour décompofer des matières réb e lîe s , 8c fi
oppofées en ir’elles ; enfin les unir pour en former des corps
aufli utile* à l’homme , que le font les- Métaux 8c les' Minéraux,
Des Menftruës (a ) de différente efpèee Venant à couler (a) On fiait
dans les entrailles de la terre , 8c y trouvant des bafes con-
venabfes à leur Batnre,, forment les divers Minéraux.- Si cette
bafe eft de nature à produire d u for;, 8c que le meuftruë foie & s»«
rempli' d’un acide vitriolkme , il fe formera dans eet endroit fit*r?l lelta*~
1 1 n n n ' ' 1 ' r ‘ • • ' ' ■ (t-UfP COTpS d e là coibperole verce'5 fi c ’eft une b-ale cn'ivretife >- le m-eme q'u’îioepénfaei
menftmë formera du vitriol bleu. Il eft âffez vra-ifemblable
que la formation des autres Minéraux s’opère de la même /„ ¡e
manière. V o ilà dons le feu l changement- qui. fe fait des diffehmt
menftruës, par la) bafe du-métal oui les fixe . N 5c les détermine tnt le aveScÊaiÉfi’|
en matières minérales!. fénm mnf-
O11 n’admet dans ce fentiment ni- fe u cen tra l, ni fermen-
tation- i aulieü d’un- ê tre inconnu-qui mette en mouvement ¿¡¡¡fZfmbm
tous les au tre s , ou emploie l’air extérieur dont la volatilité Utern.
e ft allez connue,¡pour donner de l’aélion à to u t , 8c pour embrafer
les matières combuftibles capables d’occaiionner une
chaleur modérée, très-nécefiaireà provoquer une ébullition ,
une eftervefeence-, une déflagration.. O n fçait qu’il en faut
une pour feparer c e s matières minérales-, fi mêlee-s- dans fes
entrailles de la: terre- L e Soufre en eftèt s’f trouve avec
le V i t r io l, le Sel avec l’A lu n , l’Antimoine avec le Bifmuth > (j; üaehaux
(b), l’O r 8ê l!Argen t 8c les- autres Mé taux s;allient fouvent q* fi fiât ta
avec les Minéraux, 8c viennent-rarement purs.
Il y a d'es (o) Phyficiens qui prétendent qu’il ne fe forme leur comfofi-
^lus préfentement de Minéraux dans fo terre , 8c qu’ils ont ■ & *n i
été placés dès le tems de fo c r é a tio n ,- dans les minières d'où ;
nous les-tirons aujourd’hui. Ges Minéraux , difent-ils , né Ht redewm-
fons plus que fe délayer par fe moyen dés e a u x ,. des fels , T âm Zm t;
des vitriols , 8c autres matières : ils ne font plus que couler ;,/,«« de chef*
par les veines de la terre ,;s'y é te n d re , faire des ramifica-
tions , des f ilo n s ,e n un mot des dépôts y qui'ne font autre Z Z n t. *
chofe que les mêmes matières liquéfiées qui s’accumulent jc) jM t t
couches fur c o u ch e s , 8c forment les mines que les hommes ms.Beurguu.